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agir ensemble | act together

vendredi 31 août 2012

Professeur Albert Tévoédjrè vous n'avez pas honte à votre place?


Dans cette dernière lettre du Professeur Albert Tévoédjrè à son poulain Yayi, Tévoédjrè montre qu'il n'a plus aucun crédit ni devant les béninois, encore moins devant celui qui l'a mis là où il se trouve aujourd'hui. Depuis 1960, Tévoédjrè est dans le arcanes du pouvoir politique béninois, il a côtoyé les sommités du pouvoir de ce monde de J.F Kennedy au Pape. Mais aujourd'hui il a perdu l'estime du peuple béninois avec ses promesses jamais tenues  dont la plus fameuse, celle des 20 000 emplois par an. Il est un de ceux qui se définissaient en 1996 comme les faisseurs du roi ( lors élection présidentielle du come-back Kérékou). 



En 2006, il se retrouve au coeur du dispositif de propagande de Yayi. Nous l'avions vu aux côtés du candidat, entendu ses déclarations de  soutien, ses lettres élogieuses envers ce dernier. Au lendemain des élections et après la formation du premier gouvernement de Yayi, comme il n'y avait aucun membre de son parti le Professeur Tévoédjrè redevient un virulent critique. Le nouveau locataire de la Marina a entendu la chanson et l'appelle pour prendre ses conseils sur la création du poste du médiateur de la république.


Il a participé activement à la création de cette nouvelle institution de la république et taille à sa mesure personnelle,  les aptitudes requises pour la fonction de médiateur. Il obtient le cadeau tant attendu pour son dévouement au service rendu de la cause du candidat Yayi. Chez un renard comme Tévoédjrè  cet art s'appelle: «rien ne se perd mais tout se transforme  très vite ». 



Lors de la mise en place de la calamiteuse LÉPI, il n'a pas bronché un seul mot à l'endroit de Yayi et ses acolytes. Dans l'équipe des faucons du cambriolage électoral, il y avait le vétéran Joseph Gonlonfoun, le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA édition K.O 2011), ancien ministre du gouvernement Kérékou et membre du parti national ensemble, Tévoédjrè n'a pas su conseiller et temporiser les ardeurs de son colistier politique.  Ni parler avec Robert Dossou (président de la cour constitutionnelle) ou Bako Arifari la girouette de la LÉPI, actuel ministre des affaires étrangères en signe de reconnaissance et de partage du butin du vol politique. Après les présidentielles de mars 2011, la situation provoquée par le chaos inspire le professeur Tévoédjrè qui propose à son poulain, le président élu par Hold up, le chef des bandits du palais de la Marina, des escrocs d'ICC service et des gangsters électoraux, l'organisation d'un forum pour ne sortie de la crise. Malheureusement le traquenard se referme sur lui car personne ne voulait de ce forum d'après hold-up, malgré les fonds investis dans cette messe, l'évènement fut annulé sur les ordres du palais. Albert tombe peu à peu en disgrâce raison pour laquelle, il rentre dans un mutisme de plusieurs mois. Ces dernières sorties médiatiques sont des preuves tangibles de son échec en tant que médiateur de la république et qu'il avait perdu tout le soutien du palais. Même avec ses tentatives de rémission les béninois ne sont plus dupes de son éternel zigoto.

Il est temps que le professeur Albert Tévoédjrè de démissionner avant que les choses ne le quitte. Pour reprendre Kasso A. Okoudjo, un admirateur du professeur Tévoédjrè qui l'a invité il y a déjà deux ans à l'occasion des célébrations du cinquantenaire de l'indépendance du Bénin à prendre sa retraite.* S'il avait un peu de dignité, il devrait démissionner à la place de ses sorties médiatiques. À son âge le renard n'a pas honte de jouer au prolongation, alors qu'il était un de ceux qui donnaient des conseils à Monsieur Gbagbo.  Plus de deux ans après l'appel de Kasso Okoudjo, nous invitons le professeur Albert Tévoédjrè à faire valoir se droits à la retraite et céder la place du médiateur de la republique à une personne capable de dire les 4 vérités à Yayi dans cette période de crise morale, politique et économique. 

Par Armel M. Agbodjogbé


Après 50 ans de fonction publique: Albert Tévoédjrè doit prendre sa retraite, Kasso A. Okoudjo, http://mjpacbj.over-blog.com/article-apres-50-ans-de-fonction-publique-albert-tevoedjre-doit-prendre-sa-retraite-54969914.html


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Albert Tévoédjrè écrit à Yayi et lui fait part de ses inquiétudes


Albert Tévoédjrè écrit à Yayi et lui fait part de ses inquiétudes (Il lance le tome 2 de son ouvrage « Chrétien et responsable dans la cité ») 

Depuis quelques temps, le professeur Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République du Bénin a semblé prendre du recul par rapport à l’actualité politique nationale. Le climat plutôt morose des affaires et la situation socio politique en général suscitent des interrogations et des  inquiétudes chez ce vieux routier de la scène politique  au point de le contraindre à sortir de son mutisme.


C’est justement pour cette raison qu’il a adressé une correspondance au chef de l’Etat, référencée N°143/MR/DC/SP-C du 10 juin 2012. Une correspondance dont la presse  avait fait échos en son temps  sans en publier le contenu. Aujourd’hui, c’est  chose faite car, l’embargo qui a été placé sur sa diffusion est maintenant levé.  Dans cette lettre, le Médiateur de la République tire la sonnette d’alarme sur le   niveau actuel des activités  du Port Autonome de Cotonou, la gestion de l’économie du coton béninois, le désert qui s’observe dans les établissements bancaires et financiers, la récente montée en première ligne des forces armées et forces de sécurité dans un conflit de caractère économique et commercial et autres. Pour Albert Tévoédjrè, tout ceci inquiète à l’intérieur du pays te suscite des interrogations dans les Etats voisins et génère des doutes parmi les partenaires habituels. Il appelle enfin à un « sursaut patriotique » urgent. Lire l’intégralité de sa correspondance au premier magistrat du pays. Par ailleurs, le professeur Albert Tévoédjrè a profité de l’occasion d’une séance d’échanges avec la presse pour présenter, le tome 2 de sa plaquette intitulée « Chrétien et responsable dans la cité ». C’est un ouvrage dédicacé le 1er août 2012. Dans la substance de l’Avant Propos signé le 15 août 2012, Albert Tévoédjrè propose un texte de réflexion aux compatriotes béninois chrétiens catholiques. Il précise ce qui suit « aucun pays n’est exempt de crises ou de difficultés. Notre Bénin vit aujourd’hui des moments difficiles que nul ne pouvait prévoir et nul n’est exempt de responsabilité dans tout cela. Il est normal que les autorités religieuses et spirituelles nous aident à voir clair en nous pour agir au mieux de l’intérêt de tous. C’est dans ce cadre que les débats qui se mènent actuellement à tous les niveaux nous permettent de préciser notre propre contribution ». Aussi, l’auteur ajoute que l’église catholique a joué dans ce sens un rôle majeur dans notre pays. Elle ne peut que le poursuivre par des initiatives voulues dans l’unité par sa hiérarchie apostolique, son clergé et ses fidèles. Selon lui, c’est dans ce sens que les Assises  catholiques pour un engagement des chrétiens dans la cité nous offre une chance à ne pas gaspiller. « Ici la responsabilité est collective, elle est catholique…Quoique nous fassions, le temps de chacun passera et l’histoire jugera ».

Ismail Kèko


L’opportunisme de Tévoédjrè

De la médiation à la critique, l’exercice paraît bien malaisé. Mais grâce à sa grande ruse qui lui a valu le surnom de «renard», le Médiateur a réussi son exercice. Dans la trame de sa lettre au Chef de l’Etat, il transparaît clairement les traces d’une grosse déception face à la gestion du pouvoir par son poulain qu’il s’est battu bec et ongle pour imposer sur l’échiquier politique en 2006. Il est évident que Yayi est vraiment en difficulté. Il est même dans le ravin. L’économie est exsangue, la crise politique est de plus en plus préoccupante et sur le front social, les grognes de travailleurs, de sans abris et de femmes de marché sont persistantes. Mais est-ce qu’il revient à Tévoédjrè de se mettre à alerter, à dénoncer pour montrer qu’il est contre. Il devait normalement chercher à conseiller et à aider à trouver des solutions à la crise. Une autre posture serait assimilée à de la félonie politique. Lui qui s’est beaucoup investi pour la victoire de Yayi. Et celle adopté à travers cette lettre manque de sagesse et montre tout le côté lunatique du personnage qui, tel Ponce Pilate, lave les mains et livre Jésus à ses ennemis.


Marcel Zoumènou

Lire la lettre de Tévoédjrè à Boni Yayi
République du Bénin
Le Médiateur de la République
N°143/MR/DC/SP-C
A Monsieur le président de la République, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement.
Cotonou
Objet : Situation économique et sociale


Monsieur le président de la République,

Je viens vous remercier très sincèrement de votre généreuse attention pour les soins de santé auxquels je dois me soumettre depuis quelques semaines et qui, je l’espère, seront maîtrisés dans un très proche avenir.

Malgré cette situation de ralentissement provisoire d’activités- j’ai poursuivi l’observation soutenue de notre vie quotidienne, quelle soit politique, économique ou sociale.

Une écoute régulière de nos concitoyens et de nos responsables à tous les niveaux- responsables politiques, syndicaux, religieux, etc., une lecture même superficielle des journaux de toutes tendances, une interprétation intelligente du silence têtu de certains acteurs étrangers, tout nous oblige à constater une inquiétude générale qui s’épaissit.

Connaissant votre bonne foi et votre dévouement sans limites ainsi que le sens élevé de l’intérêt général qui vous habite, il est de mon devoir de vous encourager respectueusement à prendre en compte très sérieusement une telle situation.

L’actuel niveau du Port autonome de Cotonou par rapport à celui de Lomé-vous le savez mieux que quiconque-, la vive querelle publique affectant la gestion de l’économie cotonnière, le désert qui s’observe dans les établissements bancaires et financiers, la récente montée en première ligne des forces armées et des forces de sécurité dans un conflit de caractère économique et commercial, tout cela inquiète à l’intérieur du pays, suscite des interrogations dans les Etats voisins et génère des doutes parmi nos partenaires habituels…

Certains n’hésitent pas à nous le faire observer : une démarche politique qui nous conduirait à prendre de gros risques dans le même temps sur plusieurs fronts à la fois ne peut nous épargner l’éventualité d’un accident majeur à un moment ou à un autre.

Nous avions proposé dès le début de ce nouveau quinquennat une « rencontre de vérité et de sursaut patriotique ». Cela n’a pas pu se réaliser même en différant l’exercice qui nous paraissait à la fois opportun et nécessaire.

La situation actuelle appelle en urgence sous un format très étudié pour être efficace un tel dialogue de vérité et de relance, sans chercher des autojustifications devenues désormais sans objet, car le mal est fait et c’est ce mal qu’il faut prendre courageusement en charge pour libérer le pays.

Si donc, après les contestations appropriées dans la ligne de vos récentes consultations politiques, vous pouviez prendre une initiative de salut public pour un dialogue fructueux avant le 1 er août prochain, je suis persuadé que la nation entière vous en serait reconnaissante et serait rassurée sur notre proche avenir.

Dans un pays où fonctionnent normalement une Assemblée nationale et des institutions de contre pouvoir, un pays dans lequel une loi votée à l’unanimité a permis d’instituer un Médiateur de la république et où l’on peut noter l’action patiente et déterminée d’un Haut commissaire à la gouvernance concertée, il y a moyen d’affirmer une discipline républicaine par le dialogue et le respect des droits de chacun.

Je suis persuadé que votre Haute autorité accordera sa bienveillance à mon humble démarche. Elle vise uniquement à vous redire la responsabilité sincère du Médiateur de la république, sa confiance en votre lucidité et à votre engagement sans limite pour le développement harmonieux de notre commune patrie. Il s’agit d’une modeste contribution à laquelle j’associe volontiers toute autorité publique concernée.

En vous remerciant encore de votre généreuse attention, je vous prie de recevoir, Monsieur le président de la république, l’expression renouvelée de ma très haute considération et l’assurance respectueuse de mon fraternel dévouement.

Albert Tévoédjrè 


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Albert Tévoédjrè confirme le malaise au sommet de l’Etat




(La Nouvelle Tribune (Bn) 31/08/2012) 



(Il fait la synthèse de sa mission) Le médiateur de la République Albert Tévoédjrè a fait parler une fois encore de lui. C’était hier au siège de la médiation à Porto-Novo à travers une conférence de presse qu’il a donnée pour se prononcer sur le point des tournées et de sensibilisation qu’il a organisée dans les communes, celui des recours au titre de l’année 2012 et enfin la transmission du rapport d’activités du médiateur de la République.

Ce fut aussi une occasion pour ce dernier d’aborder les difficultés rencontrées au sommet de l’Etat à travers les grandes lignes du 3è tome de son ouvrage intitulé « chrétien et responsable dans la cité ». Un ouvrage dans lequel le médiateur de la République a poursuivi sa réflexion par rapport au malaise et à la crise actuelle dans le pays. Se référant à son ouvrage, Albert Tévoédjrè déclare « aucun pays n’est exempt de crises ou de difficultés. Notre Bénin vit aujourd’hui des moments gravement incertains que nul ne pouvait prévoir et nul n’est exempt de responsabilité dans tout cela. Il est normal que les autorités religieuses et spirituelles nous aident à voir clair en nous pour agir au mieux de l’intérêt de tous…L’église catholique a joué dans ce sens un rôle majeur dans notre pays. Elle ne peut que le poursuivre par des initiatives voulues dans l’unité par sa hiérarchie apostolique, son clergé et ses fidèles…Il importe de prier pour que chacun, dans son rôle reconnu, dans sa compétence éprouvée, dans le respect des opinions d’autrui, sache contribuer à sortir le pays d’angoisses inutiles et n’ajoute pas au désordre qui peut tout anéantir… ». Revenant à l’objet de la sortie médiatique, le médiateur de la République a saisi cette opportunité pour dire qu’on dehors de ces contraintes administratives, il est descendu sur le terrain, dans les campagnes et zones déshéritées à l’écoute des populations. Plusieurs communes dans le pays auraient été déjà sillonnées afin de répertorier les problèmes qui se résument aux litiges domaniaux, à la reconstitution des carrières, aux dysfonctionnements dans les centres de santé et aux conflits entre conseillers communaux. Avec bien sûr à la clé la méconnaissance du Médiateur de la République par les populations. Selon le Médiateur de la République, du 02 janvier au 30 août 2012, 196 recours ont été traités. Aussi la nature des plaintes est relative au litige domanial, à la carrière des agents et aux créances des entreprises privées sur l’Etat. Parlant de son rapport d’activités au titre de 2011, Albert Tévoédjrè dira qu’il s’est acquitté en partie de cette mission. Toutefois le rapport d’activités a été élaboré et soumis au chef de l’Etat, mais sans la cérémonie officielle de transmission, il ne saurait être question d’en diffuser la teneur. Il précise néanmoins qu’au titre de 2011, 358 recours ont été traités. Le rôle consensuel joué par les Médiateurs d’Afrique dans la crise en Côte-d’Ivoire, au Togo, au mali et autres n’a pas été occulté par le conférencier, assisté pour la circonstance des membres de son cabinet.

par Ismail Kèko

© Copyright La Nouvelle Tribune (Bn)



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Albert Tévoèdjrè persiste et signe : « … Notre Bénin vit aujourd’hui des moments difficiles … »













( le Médiateur interpelle la Cour Constitutionnelle )


 Le Médiateur de la République, le professeur Albert Tévoèdjrè ne se lasse plus de tirer la sonnette d’alarme. Au détour d’une conférence de presse organisée à Porto-Novo ce jeudi 30 août 2012 sur les activités de l’institution qu’il dirige, il a réaffirmé à travers le tome 3 de sa plaquette «  Chrétien et responsabilité dans la Cité », la nécessité pour le clergé catholique de ratisser large pour une sortie de crise. Par ailleurs minimisant sa responsabilité dans le retour aux affaires de Boni Yayi et dans  la situation de crise consécutive aux récentes déclarations et actions de ce dernier, Albert Tévoèdjrè renvoie à la Cour Constitutionnelle.
«… Au regard de ce qui se dit et se voit actuellement dans le pays, êtes vous fiers d’avoir participé au retour du président Boni Yayi ? » a demandé un journaliste. A cette interrogation, voici la réponse de Albert Tévoèdjrè : « …Qui suis-je moi….et la Cour Constitutionnelle ? Qu’a-t-elle fait ? que fait-elle ?…. »
A la question de savoir si oui ou non la situation actuelle que traverse le pays n’inquiète pas le Médiateur et quelle est sa thérapie, Albert Tévoèdjré a renvoyé les hommes et femmes des médias à l’avant-propos de la 2ème édition de sa plaquette, avant propos qu’il a d’ailleurs repris in extenso dans la 3ème édition rendue publique à l’occasion : « …… Aucun pays n’est exempt de crises ou de difficultés. Notre Bénin vit aujourd’hui des moments difficiles que nul ne pouvait prévoir et nul n’est exempt de responsabilité dans tout cela... »
Albert Tévoèdjrè fustigera par ailleurs, la politique sélective notée dans l’invitation des cadres et personnalités conviés aux  assises catholiques sur l’engagement du Chrétien dans la cité ( Cotonou les 28, 29, 30 juin 2012). Il invitera l’Eglise catholique à repenser ce cadre de concertation « pour inviter tout le monde, pour retrouver l’esprit catholique, l’unité familiale » : « …. Il importe de prier pour que chacun, dans son rôle reconnu, dans sa compétence éprouvée, dans le respect des opinions d’autrui, sache contribuer à sortir le pays d’angoisses inutiles et n’ajoute pas au désordre qui peut tout anéantir. S’il faut reprendre l’exercice, reprenons-le sérieusement, patiemment et périodiquement. Le pays, attend cela de nous. Ici, la responsabilité est collective, elle est catholique. Cessons donc entre nous les invectives infondées. Créditons-nous d’un peu de bonne foi chrétienne et parlons d’une même voix sur les choses essentielles…. »dira Albert Tévoèdjrè qui rappellera à ce propos les déclarations de Monseigneur Antoine Ganyé au pèlerinage marial de Dassa-Zoumé le 19 août dernier: « …C’est pourquoi le bien qui est fait par n’importe qui, reconnaissons-le, mobilisons-nous autour et aidons ce bien à se développer… »
Francis Z. OKOYA

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jeudi 23 août 2012

Des pays de l’Union Européenne s’apprêtent à baisser la note sécuritaire du Bénin


(La Nouvelle Tribune 23-08-2012)
Le Bénin est en passe de perdre son titre très envié de « havre de paix » de l’Afrique. Selon des sources diplomatiques, les pays de l’Union Européenne veulent baisser la note sécurité du Bénin. Dorénavant, le Bénin ne sera plus un pays recommandé pour les investisseurs et citoyens de cette partie du monde.
Le fameux communiqué du ministère de l’Intérieur sur un prétendu complot en préparation pour  déstabiliser la république aura créé plus de problèmes au pays qu’il devait en résoudre. Selon des sources diplomatiques proches d’un  pays influent de l’Union Européenne, des pays membres de l’organisation s’apprêteraient, sur la base des câblogrammes  et autres informations recueillies sur place par leurs diverses chancelleries, à baisser la note sécuritaire du Bénin. Cette note permet de mesurer le niveau de stabilité et de sécurité  de ces pays. Si elle n’entre pas forcement en ligne de compte des critères pour bénéficier de l’appui ou de l’investissement européen, il compte pour beaucoup dans la « destination Bénin ». Investisseurs, touristes et autres citoyens des pays de l’Ue tiennent compte de ça pour investir ou visiter un pays. Si la note baisse, ce pays n’est donc plus trop fréquentable. La cause principale de cette décision que s’apprêteraient à prendre ces pays est le communiqué du ministère de l’Intérieur qui annonce la préparation au Bénin d’un complot pour déstabiliser la république. Pour ces pays, c’est le communiqué de trop qui confirme les informations qui circulent dans les arcanes du pouvoir. Mais ce n’est pas que cela. Depuis quelques jours, la circulation permanente des chars dans la ville de Cotonou, la fouille, les déclarations incendiaires de certaines autorités et hommes politiques proches du pouvoir sont les éléments d’un cocktail sécuritaire préoccupant. Si cette décision venait à être prise, ce serait un coup dur pour notre pays qui aurait ainsi creusé sa tombe avec sa propre main. Car, apparemment l’objectif escompté du Bénin qui est de s’afficher en victime et d’en profiter pour attirer la sympathie de la communauté internationale n’aura pas été atteint.  Le gouvernement a simplement aidé la communauté internationale à se rendre compte que le Bénin n’est plus un pays qui rassure sur le plan sécuritaire et qu’il faille être plus prudent si on veut s’y hasarder. Le gouvernement a cru bien faire en faisant peur aux opposants, aux opérateurs économiques et aux syndicats avec lesquels ils sont en intelligence mais… A malin, malin et demi.



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Le mouvement ‘’Y’en a marre’’ dément toute intention d’incitation à l’insurrection


(LNT 23/08/2012) 

Contrairement à ce qui est dit à son encontre dans «plusieurs commentaires désobligeants» le mouvement de jeunes ‘’Y’en a marre’’, lancé le 12 aout 2012, n’a, selon ses dirigeants, «aucune intention d’incitation à l’insurrection ni à la révolte».

Il s’agit plutôt d’un creuset de jeunes qui, dépassés par le «sombre et honteux» tableau que présente actuellement le Bénin font des «propositions concrètes au chef de l’Etat.» Les responsables du mouvement le font savoir à travers un communiqué de presse dont l’intégralité est ci-dessous publiée.

Depuis le dimanche 12 août 2012, où il s’est tenu le géant meeting, organisé par le mouvement y’ en a marre, il nous est revenu plusieurs commentaires, à la limite désobligeants. Le mouvement y’ en a marre a vu le jour sur l’initiative de jeunes béninois, convaincus de la nécessité de faire changer le cours des choses au Bénin en faveur de la jeunesse qui a toujours été laissée pour compte par les dirigeants. Nous sommes pour la plupart des D. S. E. (Diplomés-Sans-Emploi) et avons choisi ce canal pour crier notre ras-le-bol du fait du pourrissement généralisé de la situation socio-économique et politique de notre pays.
Lassés des comportements de nos dirigeants, une goutte d’eau a fait déborder le vase : l’entretien du chef de l’Etat le 1er août 2012. Ses propos incitant à l’affrontement entre frères Béninois relèvent selon nous du parjure au regard des dispositions de l’article 53 de notre Constitution qui fait, entre autres, obligations au Président de la République à travers son serment d’investiture, de ne se laisser guider que par l’intérêt général, le respect des droits de la personne humaine, la promotion du bien commun, la paix, l’unité nationale… Est-ce faire preuve de garant de l’unité nationale que de proclamer sur les antennes de télévision qu’on est partisan et inciter à l’affrontement d’un camp contre l’autre dans le même Bénin ?
Nous, jeunes de y’ en a marre, sommes tout simplement indignés et déçus de ces genres de propos qui ne constituent aucunement une référence pour nous. Nous rassurons que jusqu’à ce jour aucune intention d’incitation à l’insurrection ni à la révolte ne nous anime. Que notre discours du 12 août soit compris comme tel car notre but est de faire des propositions concrètes à nos gouvernants pour sortir le pays et surtout la jeunesse de l’incertitude et de la misère actuelle.

- Selon l’UEMOA, le Bénin occupe aujourd’hui le dernier rang ;
- Selon la BAD, 70% des jeunes béninois sont au chômage et le taux de pauvreté absolue est passée de 6,1% à 18,4% sous le règne de Yayi Boni ;
- Selon l’indice IDH, le Bénin est à 0,42 en dessous de la moyenne de 0,46 en Afrique noire ;
C’est donc dans le souci de proposer des solutions à ce sombre et honteux tableau que nous avons fait des propositions concrètes au Chef de l’Etat pour qu’il convoque une assise nationale qui permettrait de prendre de nouvelles résolutions qui prennent réellement en compte les vraies aspirations de la jeunesse.
Le mouvement y’ en a marre n’est donc qu’un creuset pour jeunes crédibles, bénéficiant du soutien de tous les Béninois qui aiment leur pays et surtout ceux de la diaspora dont le célèbre et légendaire écrivain Olympe Bhêly-QUENUM (lire son message de soutien sur www.y-en-a–marre.biz ). Nous invitons en conséquence, tous les jeunes qui partagent ces idéaux de paix et de développement à se joindre à nous en s’inscrivant sur notre site www.y-en-a-marre.biz afin de susciter la pitié du Président, car ce sont des emplois dont nous avons besoin et non de ballons pour lui coller la paix.

Le 2ème Porte-parole
Karim MAMADOU

Journal LA NOUVELLE TRIBUNE



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mardi 21 août 2012

L’appel à la Paix au Benin : un vain mot ou une évocation par ruse?

(La Nouvelle Tribune (Bn) 20/08/2012) 



Je n’avais pas voulu réagir après la tragédie que les Béninois ont vécue le 1er Août 2012, dans la soirée d’une commémoration du 52ème anniversaire de l’Indépendance de notre pays, voulue sobre et pour cause.

Contrairement à de nombreux compatriotes, notamment les professionnels de la politique, je n’étais pas surpris de la prestation fleuve du champion du changement qui s’est mué en refondation depuis le K.O historique cinq années plus tard. Dans plusieurs de mes contributions à la réflexion sur le mal qui ronge insidieusement notre pays dans sa dignité et son âme tout court depuis ces cinq dernières années, j’avais déjà identifié le Président de la République comme le responsable principal, c’est-à-dire le problème lui-même. N’ayons pas peur des mots, les politiciens peuvent faire toutes les acrobaties possibles, les faits sont têtus et point n’est besoin d’être agrégé en Sciences Politiques ou économiques pour lire la réalité à laquelle les Béninois font face sous l’actuel régime.

Ceux qui ont fait le choix du mensonge et de l’hypocrisie ont le droit de poursuivre dans cette voie, fidèles à leur contrat politique avec celui qui a fait d’eux ses obligés. Mais ils devront concéder à ceux d’entre nous qui avons une lecture différente ou opposée de nous exprimer en toute liberté. C’est le sens de la démocratie et c’est cette option que le peuple béninois a faite à la Conférence nationale et consignée dans la Constitution du 11 Décembre 1990.

Sur cette base, je voudrais laisser l’interview du 1er Août du Chef de l’Etat dont tout le monde -y compris les thuriféraires -s’accorde désormais sur le style comme une ligne de défense contre ses contre-performances au sommet de l’Etat. Ce sont les autres qui sont responsables des échecs économiques et socio-politiques dans la gouvernance de notre pays. C’est aussi la crise qui n’a épargné aucun pays et qui pourtant n’a pas empêché les pays enclavés d’engranger une croissance plus forte que celle du Bénin, pays côtier, doté de ressources humaines de qualité qui ne demandent qu’à servir leur pays. Du reste, j’ai déjà largement démontré dans un article publié en Avril dernier, ma perception de la manière dont le pays est géré

Dans la démarche qui est la mienne ici, c’est plutôt les positions exprimées par des défenseurs zélés de la mouvance après ce qui est désormais convenu d’appeler le « pavé du 1er Août ».qui m’inspirent ces quelques lignes.
1. Quel sens donner à l’appel à la paix et à l’Unité nationale de l’UDS ?

S’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est cependant nécessaire de rappeler que certains compatriotes perdent par moments de vue, ce qui est essentiel à notre pays, à savoir, sauvegarder la paix et l’Unité nationale. Il est curieux qu’aujourd’hui, le Président d’un parti de la mouvance prône la paix et l’Unité Nationale dans une déclaration dont il s’est fendue quelques jours après la bourde du 1er Août au cours duquel de nombreux Béninois nommément interpellés en ont eu pour leur fête de l’indépendance.

On croyait rêver, car le peuple béninois n’a pas encore perdu la mémoire. Il faut en effet avoir la mémoire courte pour digérer un tel discours, un an et demi après l’expédition régionaliste conduite en personne dans la Donga par, la même personnalité, alors Ministre du Gouvernement du changement, en quête d’un nouveau mandat pour son mentor par un K.O imaginaire lors de la présidentielle controversée de Mars 2011. Le document sonore qui rend compte de cette cabale régionaliste contre une certaine partie du peuple et du pays est encore posté sur le réseau internet et pourrait être rediffusé largement si besoin est. Non ! Il faut cesser de prendre les Béninois pour ce qu’ils ne sont pas. Nous ne sommes pas des citoyens qu’on peut facilement opposer les uns aux autres, selon les circonstances et les intérêts du moment. En tant que citoyen de ce pays, j‘ai le droit d’exiger de cet Honorable des excuses publiques devant l’Assemblée Nationale qui symbolise la représentation du peuple. Le fait de chercher à tout prix un second mandat pour son mentor malgré le bilan économique calamiteux qu’on a connu ne saurait autoriser aucun citoyen épris de paix de justice et d’équité à faire ce qu’il est allé faire à Bassila, à la tête d’une importante délégation composée uniquement de personnalités originaires d’une région donnée du pays, avec un message qu’il faut vite oublier et qui selon ses dires lui aurait été confié par le Chef de l’Etat. Est-ce aujourd’hui un hasard que le Chef de l’Etat lui-même parle des « siens » ? Soyons sérieux et arrêtons avec l’hypocrisie en pensant que les autres sont bêtes. Personne n’est dupe et ceux qui brandissent la menace du péril régionaliste pour maintenir le pays dans l’état dans lequel il est aujourd’hui répondront devant l’histoire à leur propre progéniture de ce qu’ils ont fait de ce pays.

2. L’absence de guerre ne signifie pas la paix.

Des milliers de nos concitoyens passent la journée aujourd’hui sans pouvoir prendre les trois repas recommandés par jour, faute de les avoir pour eux-mêmes et pour leur famille. Se soigner est un véritable calvaire dans les formations sanitaires publiques dénuées d’équipement au point où le gouvernement a dû faire appel au secteur privé et autres bonnes volontés pour équiper les hôpitaux. Les résultats scolaires sont ce qu’ils sont, à la limite de la médiocrité sous un régime qui prône pourtant l’émergence. Malgré ce reculavéré dans l’histoire de notre pays, on clame que tout va bien et dénie aux Béninois qui ont une autre vision de la gestion des affaires publiques, le droit de critiquer la gestion chaotique en cours et de donner leur point de vue. Les nombreux décès infantiles et maternels dus à l’extrême pauvreté, la malnutrition, la faim, les milliers de jeunes sans emplois, des dizaines de milliers d’autres qui quittent prématurément l’école pour la rue ou pour rester des années encore à la charge de leurs parents, ne sont-ils pas victimes de la mal gouvernance et de l’écart qui se creuse entre eux et les nouveaux riches qui accaparent les deniers de l’Etat? C’est une guerre qui est livrée aux groupes vulnérables quand la mal gouvernance sévit à la dimension déplorée chez nous. Soutenir autre chose, signifie qu’on n’évoque la gouvernance que pour se satisfaire de la bonne consonance du terme ou pour faire plaisir aux partenaires techniques et financiers qui ont désormais tout compris.

3. Le KO, un « bis répétita placent »

Lorsque l’on soutient , comme le fait ce ministre important du gouvernement que l’opposition veut empêcher le président de la république de travailler, cela sonne comme un aveu d’échec . Ceux qui insinuent cela pour justifier leur piètre performance ,peuvent-ils nous expliquer comment les formations politiques de l’opposition qui tirent le diable par la queue, la société civile qui se cherche parce que largement divisée, des citoyens qui mangent difficilement et qui arrivent à peine à entretenir leur famille dans un contexte de morosité économique et de cherté de la vie, réussissent-ils à empêcher le pouvoir de travailler. Tout le monde sait que le Chef de l’Etat dispose dans notre pays de la plénitude du pouvoir exécutif, et exerce au vu et au su de tous, une influence incompréhensible sur toutes les institutions de contre-pouvoir pourtant bien consacrées comme séparées par la Constitution du 11 Décembre 1990. Une large partie de la presse serait sous contrat depuis des années pour chanter les louanges du régime et déifier son champion. Alors, par quelle magie des partis, associations, groupes ou individus pourraient-ils parvenir à empêcher le Président de la République de travailler. « La femme qui danse mal accuse sa poitrine trop forte » , dit l’adage populaire.

4. Le sursaut salutaire

Que soit acceptée ou non la proposition d’un dialogue national opportunément faite par différentes chapelles politiques associations ou individus, il est nécessaire que les citoyens épris de paix, de vérité, de justice sociale et de progrès pour leur pays maintiennent la veille et rejettent toute forme de compromission avec un régime en difficulté et incapable de formuler une réponse claire et satisfaisante aux préoccupations des Béninois. Un régime qui ne reconnait même pas qu’il y a crise et qui se satisfait d’un rapport du (FMI) doit être combattu avec les idées alternatives pour lui démontrer à quel point il a failli.et qu’une autre manière de gérer notre pays est possible.

C’est pourquoi les initiatives comme celles du Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie doivent être encouragées, soutenues et multipliées pour que notre pays, ceux qui aspirent à exercer les plus hautes fonctions de l’Etat sachent qu’on ne peut s’amuser avec le destin de tout un peuple et revenir après un premier quinquennat de faillite sur tous les plans, lui dire que : « l’Homme propose, Dieu dispose ».

Coffi Adandozan
Economiste planificateur Lille France© Copyright La Nouvelle Tribune (Bn)




AGIR ENSEMBLE ~ ACT TOGETHER

lundi 20 août 2012

Afrique du Sud : 5 extrémistes hostiles à Nelson Mandela condamnés


Ils prévoyaient de tuer le premier président noir du pays et d’y chasser tous les Noirs et Indiens


lundi 20 août 2012 / par Sébastien Badibanga

La Haute Cour de Pretoria a condamné les cinq extrémistes blancs qui prévoyaient d’assassiner Nelson Mandela. Ces terroristes pro-Apartheid, reconnus coupables, avaient planifié de tuer le premier président noir de l’Afrique du Sud en 2002, pour ensuite chasser tous les Noirs et Indiens du pays. Les peines seront, toutefois, prononcées prochainement.

Après dix ans de procès, ils sont tous reconnus coupables. La Haute Cour de Pretoria, capitale de l’Afrique du Sud, a condamné les cinq extrémistes blancs, membres du groupuscule raciste Boeremag ("force boer (blanche)", en afrikaans), pour "haute trahison". Ces terroristes, pro-Apartheid, prévoyaient d’assassiner Nelson Mandela en 2002 lors d’un déplacement officiel au cours duquel le premier président noir du pays (1994-1999) « devait inaugurer une école en octobre 2002. Cinq des accusés ont été reconnus coupables de ce complot », rapporte TV5 Monde.

Le dernier de la bande, Kobus Pretorius, a été jugé ce lundi 20 août. Le verdict du tribunal sud-africain est sans appel : selon la Haute Cour de Pretoria, il est « le responsable de la fabrication des explosifs » qui devaient être utilisés au moment de l’attentat censé tuer Nelson Mandela. Ce dernier « a fabriqué la bombe qui devait frapper le président Mandela et expliqué aux autres comment elle fonctionnait », a souligné le juge Eben Jordaan. Hormis Pretorius, quatre de ses comparses ont, eux aussi, été incriminés. Ces cinq terroristes s’ajoutent aux quinze autres membres de Boeremag impliqués dans d’autres projets d’attentat visant à déstabiliser l’Afrique du Sud .

Tous projetaient de chasser tous les Noirs et Indiens du pays. « Le gouvernement noir devait être remplacé par un régime militaire blanc », précise le site internet de la chaîne d’information. Par ailleurs, ces extrémistes blancs avaient planifié d’autres attentats. Maintenant qu’ils sont reconnus coupables, ne reste plus qu’à savoir quelles peines ils encourent.


Diplomatie / Côte d’Ivoire – Gabon : Philippe Mangou a présenté sa lettre de créance à Ali Bongo

(Ivoireactu.net 17/08/2012)


L’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon, le général Philippe Mangou, ex-chef d’Etat-major des Forces armées ivoiriennes (FANCI) a effectivement pris ses fonctions d’ambassadeur de la Côte d’ivoire à Libreville. Le nouveau chef de la mission diplomatique de Côte d’ivoirienne en terre gabonaise a officiellement remis sa lettre de créance au Président de la République gabonaise, M. Ali Bongo Ondimba. 


La cérémonie officielle s’est déroulée le vendredi 10 août 2012 à 10 heures 30mn au palais du bord de mer. L’Ambassadeur Philippe Mangou a, à la suite du Chef de l’Etat gabonais, exprimé, son infinie gratitude pour la qualité de l’accueil ainsi que pour toutes les marques d’attention dont lui et sa famille ont bénéficié depuis leur arrivée au Gabon. Puis il a transmis les salutations fraternelles du président OUATTARA et de son épouse Dominique OUATTARA. Philippe Mangou a par ailleurs, rassuré le Chef de l’Etat Gabonais de son entière disponibilité à œuvrer, durant sa mission, en collaboration avec les autorités gabonaises au maintien et au renforcement des liens tissés entre nos deux pays par les défunts Présidents Houphouët BOIGNY et Omar BONGO, sollicitant le soutien et la bénédiction du président Ali Bongo pour la réussite de haute mission à lui confiée par le président de la République, Alassane OUATTARA.

Ainsi les deux hommes ont-ils convenu de la nécessité de réviser les accords de coopération signés entre nos deux pays depuis 1974 à Franceville, pour les adapter aux exigences actuelles.

Le Chef de l’Etat gabonais s’est quant à lui félicité de la qualité des relations d’amitié et de fraternité qui unissent la Côte d’Ivoire et le Gabon s’est félicité des bonnes relations, saluant au passage le choix porté sur la personne du Général Philippe MANGOU par son « frère et ami le Président Alassane OUATTARA » pour le représenter auprès de lui.

Le n°1 gabonais s’est par ailleurs réjoui du soutien personnel et sans faille que le président OUATTARA, a apporté au candidat gabonais Jean PING lors de la récente élection du Président de la Commission de l’Union Africaine qui s’est malheureusement soldée par la défaite dudit candidat.

Le Président Ali Bongo s’est aussi félicité des progrès remarquables enregistrés depuis l’arrivée au pouvoir du Président Alassane OUATTARA, progrès qui ont permis à la Côte d’Ivoire de retrouver sa place dans le concert des nations. Il n’a pas manqué de condamner les récentes attaques survenues dans notre pays.

Source:ivoireactu.net 
 
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mardi 14 août 2012

Gouvernance au Bénin:Le cercle des « mécontents de Yayi » s’agrandit

(Le Matinal 14 août 2012)


La gestion du chef de l’Etat est de plus en plus décriée. Outre les irréductibles de l’Union fait la Nation (« Un ») qui restent fermes dans leur position, de nouvelles voix s’élèvent contre le régime de la Refondation. De nombreux acteurs sociaux et politiques multiplient leurs critiques, à tel point que des analystes n’hésitent plus à souligner qu’il y a un désespoir qui règne au sein des populations.

Des tempêtes auxquelles est de plus en plus confronté le gouvernement du président Yayi révèlent un climat politique peu serein. Si la majorité présidentielle crie à la machination et parle de soubresauts d’une opposition ébranlée par ses derniers échecs électoraux, la mobilisation des « mécontents de Yayi » ne faiblit pas. Depuis pratiquement deux semaines, les manifestations de contestations se succèdent. Acteurs sociaux et politiques se retrouvent dans des creusets pour faire le procès du gouvernement. L’entretien télévisé du 1er août 2012 dénoncé par d’aucuns, a rajouté au climat sociopolitique plutôt délétère qui prévalait. En effet, après les sorties médiatiques plus ou moins musclées des "unionistes", on a assisté au lancement du Front unifié par l’« Un », le Front Sursaut patriotique, l’Alliance Abt, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques et la Fésyntra-Finances. D’autres organisations toutes aussi critiques envers le chef de l’Etat, se sont également prononcées. « Trop c’est trop, ça suffit » et le mouvement "Y’en marre" ont comme les partis d’opposition, condamné les attaques personnelles contenues dans les déclarations du 1er août du président Yayi Boni. Et ces mobilisations viennent s’ajouter à d’autres initiatives soutenues par d’anciens collaborateurs du chef de l’Etat. Il y avait en réalité le Front Sursaut patriotique composé entre autres des anciens députés, Janvier Yahouédéou, Amissétou Affo Djobo, Edgard Alia, Sam Adambi et Luc da Matha Santana. Mais aussi le Réseau des femmes leaders présidé par l’ancienne ministre, Karimou Rafiatou, une ancienne alliée des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Tous, des déçus de la gouvernance du président Yayi Boni dénoncent l’absence de dialogue social, les menaces pesant sur les libertés publiques et l’instabilité décisionnelle qui entraînent la fuite des capitaux. Pour eux, le harcèlement et l’asphyxie des opérateurs économiques soupçonnés de complicité avec les opposants par des redressements fiscaux et l’indiscipline budgétaire, ont provoqué la baisse du taux de croissance au point de placer le Bénin au dernier rang des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Et selon certains analystes, ces discours hostiles au chef de l’Etat tenus lors de manifestations groupées, révèlent le malaise qui existe au sein des populations. Certains affirment même que le désespoir a désormais gagné une frange importante de la population.

Des réformes sociopolitiques proclamées mais impossibles…
 
L’interview du 1er août 2012 du Chef de l’Etat n’a fait qu’aggraver les tensions latentes qui caractérisaient la société béninoise. Les différentes réactions qu’ont pu susciter certaines déclarations de Yayi Boni jugées controversées, montrent à tout le moins que le gouvernement affronte des difficultés. Un an et demi après sa réélection historique, le président Yayi a du mal à rassembler tous les Béninois, alors que la situation n’était pas pareille au début de son premier quinquennat. C’est dire donc qu’il y a de réelles inquiétudes par rapport à la tenue des engagements pris le 06 avril 2011 au cours de la cérémonie d’investiture. Le chef de l’Etat avait en effet promis de réaliser contre vents et marées les réformes (réformes portuaires, la refonte du secteur coton, et des réformes politiques) susceptibles de conduire le Bénin vers le développement. Seulement, aucun de ces chantiers lancés dans la précipitation ne semble avoir donné de résultats encourageants. Pis, il y a une baisse drastique des recettes au Port de Cotonou et la crise qui frappe le secteur cotonnier jette de doute dans les esprits des producteurs. Ce sont autant d’éléments qui jouent en défaveur du chef de l’Etat. La gestion des tensions actuelles aussi. Et dans son propre entourage, ils sont nombreux, ses proches, à partager le désespoir des populations, à en croire des observateurs. Selon eux, ces collaborateurs n’osent pas contester la politique du gouvernement, simplement parce qu’ils évitent de s’attirer la foudre du président de la République ou ils veulent toujours se maintenir dans leur position d’apparatchik. Mais l’actuel locataire de la Marina doit prendre conscience de ce que les contestations montent de jour en jour et offrir une possibilité de dialogue franc à l’opposition.
 
AS
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Correction de la Lépi: La machine en passe d’être grippée


(Le Matinal 14/08/2012)


Flopée de déclarations, attaques tous azimuts, la semaine écoulée aura livré les pages d’une crise politique encore actuelle. On pensait que l’accalmie était révélatrice d’une paix retrouvée, mais la déclaration du Président de la République Yayi Boni, le 1er août aura mis à nu une fracture entre les deux tendances politiques en présence. 

Dans un contexte pareil, on se demande si la recherche de consensus autour de la Lépi n’est pas une bataille inutile. La machine Lépi quoiqu’on dise est grippée d’avance.
Devrons-nous assister à une simagrée de consensus autour de la Lépi ? Sans hésiter, on répondra par l’affirmative. La classe politique corse la division à un moment où on a plus que jamais besoin de l’unité des vues autour de cette question d’intérêt qu’est la Lépi. Il n’y a rien à espérer de ce consensus, peut on dire avec raison, puisque rien qu’à voir l’actualité sociopolitique tendue de la semaine dernière, on se rend compte qu’il y a un profond malaise et une vraie question de fond qui n’est toujours pas réglée. Le dialogue politique, l’unité nationale volent en éclats et en lieu et place des démarches conciliatrices, on assiste à une cristallisation des forces politiques appartenant à une même chapelle contre d’autres. La naissance du Front unifié au sein duquel se retrouvent les partis de l’opposition et la création tous azimuts des mouvements dénommés « Trop c’est trop », Y en a mare » et autres suscités ou non par les forces de l’opposition, dénote d’une vraie paralysie. En face, les acteurs de la mouvance s’inscrivent aussi dans une logique de réponse du berger à la bergère. Chacun y va de ses arguments pour battre en brèche tout ce qui est dit par les acteurs de l’opposition. Même si on peut lire derrière toutes ces sorties, des stratégies politiques, il faudra aussi éviter de balayer du revers de la main, l’évidence d’une crise politique latente.

L’accumulation des frustrations, le nœud de l’emmurement

Pour les acteurs de l’opposition, la démocratie est en danger et il faudra la sauver par tous les moyens. Selon eux, il y a une volonté affichée du régime actuel de restreindre à tout prix les libertés, à travers un musellement systématique des leaders d’opinion de l’opposition. Ils citent souvent en exemple, les interdictions des marches de l’opposition, les menaces et la mise entre parenthèse des libertés fondamentales que sont la liberté d’expression, la liberté de manifestation et autres. Dans leur lutte, des leaders de l’opposition ont créé des mouvements et des unions pour se faire entendre. C’est dans ce climat déjà inconfortable que sont intervenues les déclarations du Chef de l’Etat. Ce qui chagrine n’est pas dant les propos du premier magistrat, mais plutôt la volonté quelque peu affichée qu’on remarque de corser la tension en interdisant systématiquement à certains acteurs de l’opposition de s’exprimer. A Abomey, l’impressionnant dispositif sécuritaire mobilisé en un rien de temps, n’a pas permis aux jeunes de l’opposition de se faire entendre. Mais dans cette même ville, une autre manifestation a été autorisée à d’autres militants proches du Pouvoir en place. La même scène s’est produite récemment avec l’ancienne ministre de l’enseignement secondaire du Président Mathieu Kérékou, Rafiatou Karimou. Pourtant, dans le même temps, d’autres proches de la mouvance ont battu le macadam pour afficher leur soutien au regime. Les exemples du genre sont légions. Au-delà des questions de procédures administratives souvent avancées pour justifier ces interdictions, on se demande s’il n’y a pas derrière tout ceci une volonté affichée d’étouffer la liberté d’expression de l’opposition. En tout cas, le constat est là et l’emmurement demeure, parce qu’au fond, aucun effort n’est en train d’être fait d’un côté comme de l’autre, pour revoir les stratégies et jouer enfin la carte de l’apaisement. Dans un contexte pareil, il serait illusoire de demander aux acteurs en présence de se retrouver autour d’une quelconque table pour échanger. Le consensus a quoiqu’on dise, du plomb dans l’aile et à défaut d’avoir une Lépi consensuelle, on assistera cette fois-ci à une Lépi à une vitesse.

AT 
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vendredi 10 août 2012

La ligne Houngbédji

(Fraternité 8-08-2012)

Dans la grande effervescence politique héritée des déclarations présidentielles du 1er Août, la Nation retient son souffle. Envahie par le flot de paroles, elle a du mal à décanter l’essentiel alors qu’enflent au quotidien les réactions suite à l’intervention à polémique du jour de fête. Portés par le désir de résoudre à chaud la grande équation, tous se livrent à l’exercice de réplique et d’offensive massive. Tous dans l’arène pour le nouveau combat politique. Mais personne n’a la maîtrise de l’issue de la nouvelle crise. Seules les séquences enflammées rythment la foire d’empoigne. Et la tension hissée par l’intolérance collective fait trembler la République.

Dans la masse tumultueuse, les réactions les plus attendues étaient celles du Parti du Renouveau Démocratique (Prd) et de la Renaissance du Bénin (Rb). Si le parti de Léhady Soglo a déjà enfilé le costume yayiste, l’écurie de Me Adrien Houngbédji semble sur la voie du pacte avec la mouvance. Il ne resterait que des détails pour que l’arc-en-ciel dîne avec les cauris. Ainsi, sous la pression des rumeurs, le Prd malgré lui est devenu une grosse attraction. Face à leur destin, La Rb transfuge déclarée et l’énigme Prd, aiguisent les curiosités. Il flotte sur ces deux anciennes grosses cylindrées de l’Union fait la nation (Un) le devoir d’assumer leur responsabilité et leur nouveau statut. Le test de clarification est souvent douloureux surtout quand on craint de sortir de l’ambiguïté et de jeter le masque. Le défi moral est de quitter ce vice politique où se manifeste l’hypocrisie. La Rb choisit le silence. Le Prd refuse le camouflage.

On attendait avec impatience le son de cloche du Prd après les éloges du Chef de l’Etat à son leader charismatique qualifié " d’homme d’Etat ". On pensait que la tonne de fleurs de Yayi allait émouvoir son rival et ex candidat unique victime du K.O. Mais même encensé, Adrien Houngbédji n’a pas mordu à l’appât. Son Prd a porté sa casquette d’opposant et dénoncé " un discours et un entretien d’autosatisfaction, de division, de mépris, d’invectives et de menaces… ". Dans la foulée, le Prd professe qu’ " un Chef de la nation n’est pas un chef de clan ". On est presque emporté par l’instinct du parti de l’homme d’Etat Houngbédji qui a rappelé au bon souvenir de son nouvel ami Yayi " les élections scandaleuses des mois de mars et avril 2011 ". Nul doute que le Prd a joué dans la chapelle de l’opposition. Cette évidence lui offre l’opportunité de saisir une place inespérée sur le piédestal moral.

L’exception Prd est apparue dans le refus de tomber dans l’opposition crue et systématique. Avec l’appel au dialogue et l’invite des acteurs politiques de tous bords et les leaders d’opinion à la retenue, ce parti se forge une identité. Le plus grand reproche essuyé par Houngbédji est l’instabilité ; ce qui lui a souvent valu la punition de la méfiance. On découvre sa nouvelle ligne politique qu’il exécute avec rigueur et sérénité depuis sa défection de l’Un. Cette constance adoptée marque la rupture avec un passé infécond.

Néanmoins, la grosse faiblesse de la sortie médiatique du camp Houngbédji est cette curieuse absence du leader charismatique, lui-même. C’est un détail précieux qui laisse un goût d’inachevé. La présence de cette figure historique aurait donné plus de force, de couleur et de charme à l’exercice politique. Pourquoi Houngbédji a-t-il fait l’option de la discrétion dans cette initiative vitale pour la crédibilité de son parti ? Certes, on ne peut lui dénier le droit de revendiquer l’inspiration du commentaire fait par le Prd sur les fameux propos du 1er Août, mais ce retrait construit un petit mystère.

Le respect de la nouvelle ligne, c’est vrai, sera pénible pour le Prd. Houngbédji devrait lui-même se charger d’en dispenser les vertus et laisser à la postérité arc-en-ciel l’héritage du renouveau. Et on va souhaiter que cette pédagogie de l’opposition Prd ait le parrainage de la sincérité et que dépourvu de tout calcul politicien, elle fasse école pour inaugurer la renaissance du Bénin.



Sulpice O. GBAGUIDI

Fraternité

Communiqué de l’UN-Diaspora sur la situation nationale du Bénin,



Les responsables de l’UN-France, l’UN-Allemagne, l’UN-Belgique, l’UN-Canada et de l’UN-Etats-Unis se sont réunis en Conseil d’Administration le lundi 06 Août 2012 pour analyser la situation nationale du Bénin.

Au terme de leur réunion, ils constatent que le Bénin est malade de son président de la République. Son interview du 1er août 2012 en est une parfaite illustration. En trois heures d’horloge, celui qui devrait défendre l’intégrité de notre territoire, garantir l’unité nationale et la cohésion sociale s’est livré à un exercice de reniement de son serment et de déshonneur de notre pays.

Lorsqu’on est à  la tête d'un pays, de surcroit petit et pauvre comme le nôtre, dont les progrès économiques et sociaux sont incontestablement en deçà de la moyenne sous-régionale, on se doit de développer une conception de la bonne gouvernance qui va au-delà de sa propre personne et de ses propres états d’âme. Le président de la République ne peut saisir l’occasion solennelle de la fête nationale pour étaler devant des médias du monde entier ses ressentiments dignes de ceux d’un chef de gangs dans les films western.

Le peuple béninois a besoin de vérité surtout de la part de ceux qui ont la charge des affaires publiques et qui reflètent son image à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Il s’indigne à juste titre de voir ses représentants les plus haut placés offrir au monde entier un spectacle dégradant, humiliant et indigne de nos traditions de fierté et de respect des autres.

Tout ceci n’a été possible qu’à cause de notre système politique qui place à la tête de notre pays des personnes non préparées et qui ne pensent qu’à leur seule personne. L’UN-Diaspora salue donc les travaux des « Journées de l’Union » qui ont formulé des propositions concrètes dont la mise en œuvre pourra éviter à notre pays la répétition des spectacles honteux et affligeants que le président de la République vient d’imposer à notre peuple. Elle invite tous les compatriotes de la Diaspora à consulter, sur le site Internet de l’Union, les conclusions de ces fécondes rencontres qui ont provoqué la colère du président de la République.   

UN-Diaspora rappelle, qu’en symbiose avec le peuple béninois, elle aspire entre autres :

  1. à ce que la loi fondamentale assure véritablement l’équilibre des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et constitutionnel afin d’éviter l’hyper présidentialisation du système démocratique béninois.
  2. à ce que la loi fondamentale institutionnalise le mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, du Conseil économique et social par la règle des trois tiers pour leur composition (1/3 des membres viennent du pouvoir et de la mouvance ; 1/3 viennent de l’opposition et 1/3 de la société civile)
  3. à voir encadrer le pouvoir exorbitant des juges constitutionnels à la fois juge et partie en matière électorale ;
  4. à ce que la loi fondamentale oblige les juges constitutionnels à rendre une décision de recours citoyen dans un délai bien défini et ne pas attendre 3 à 4 ans comme lorsque  le plaignant est de l’opposition ou que la plainte embarrasse le pouvoir en place ;
  5. à voir le Bénin être dirigé et gouverné par des personnalités issues des partis politiques comme cela est fait dans toutes les démocraties du monde, en particulier dans les pays où nous vivons : France, Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis.
  6. à voir tous les partis politiques se conformer à la charte des partis politique et animer à partir de là, la vie politique au Bénin.
  7. à ce que la loi fondamentale stipule clairement que seuls les partis politiques animent la vie politique du pays dans les medias publics et non les clubs électoraux, les rois, les pasteurs, les chefs religieux, les organisateurs de marches de soutiens, les turcs, les patriotes, les fonctionnaires ou directeurs de société d’Etat.
  8. à ce que la loi fondamentale institutionnalise le financement public des partis politiques, le statut de l’opposition et de son leader qui est le chef du parti politique ou de l’alliance de partis ayant le plus grand nombre de députés de l’opposition ;
  9. à ce qu’on sanctionne la transhumance parlementaire en faisant perdre au député nomade son poste de député au profit de son suppléant.
  10. à ce que la loi fondamentale contraigne l’Assemblée nationale à travailler avec plus d’efficacité et à être un modèle en matière de productivité législative
  11. à ce que la loi fondamentale institutionnalise la composition du bureau de l’Assemblée nationale (1/3 de ses membres appartiennent à l’opposition) et des commissions (1/3 des présidents commissions sont de l’opposition)
  12. à ce qu’on encourage le renouvellement de la classe politique parlementaire à partir d’un certain nombre de mandat parlementaire
  13.  à ce qu’on encourage la parité homme/femme au niveau des postes politiques et de directions des organismes publics
  14. à voir que toute LEPI qui n’aurait pas pris en compte tous les béninois de l’intérieur comme de la diaspora, qui ne permet pas d’afficher dans chaque bureau de vote la liste des votants, sur laquelle subsisterait un sérieux doute sur sa fiabilité ne peut servir de base à une élection.
  15. à ce que la loi fondamentale ou le code électoral oblige, institutionnalise et professionnalise la CENA avec une répartition qui respecte la règle des trois tiers pour sa composition (1/3 des membres viennent du pouvoir et de la mouvance ; 1/3 viennent de l’opposition et 1/3 de la société civile). La CENA organise les élections et proclame les résultats provisoires.
  16.  à ce que la loi exige l’égalité du temps d’antenne et de parole aussi bien pour le pouvoir en place que pour l’opposition devant les médias publics et privés
  17.  à ce que la loi assure aux PME (petites moyennes entreprises) et aux TPE (très petites entreprises) béninoises le bénéfice de 60% des marchés publics pour développer le tissu industriel national
  18.  à ce que la loi limite l'endettement d'État (sauf en période de crise comme la guerre, pour une limite sans exception).


Plus que jamais, il n’y a que l’Union qui fait une nation.



Fait à Paris le 07 Août 2012
Le Conseil d’Administration de l’UN-Diaspora

jeudi 9 août 2012

BÉNIN : Le président Boni Yayi, bientôt interpellé pour ‘’haute trahison’’?



BENIN - COTONOU LE 8 AOUT 2012 © koaci.com - 

Le président de la République pourrait être bientôt devant la représentation nationale, aux fins de s’expliquer sur ses déclarations du 1er août dernier. Certains députés, notamment ceux de l’opposition, s’apprêtent à l’interpeller au motif qu’ils qualifient ses déclarations du 1er août de ‘’haute trahison’’.

Conformément aux dispositions de l’article 74 de la constitution du 11 décembre 1990, il y a haute trahison lorsque le président de la République viole son serment, est reconnu auteur, co-auteur ou complice de violations graves et caractérisées des droits de l'homme, de cession d'une partie du territoire national ou d'acte attentatoire au maintien d'un environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement.

Les déclarations du président Boni Yayi, le 1er août dernier, sont considérées par certains députés comme une violation de son serment du 06 avril 2011. Par conséquent, il doit être interpellé pour ‘’haute trahison’’, à leur avis. Selon ces députés, le président Boni Yayi a prêté serment conformément aux dispositions de l’article 53 de la constitution : ‘’Devant Dieu, les Mânes des Ancêtres, la Nation et devant le Peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté ; Nous…. Président de la République, élu conformément aux lois de la République jurons solennellement : - de respecter et de défendre la Constitution, que le Peuple béninois s'est librement donnée; - de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées ; - de ne nous laisser guider que par l'intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale ; - de préserver l'intégrité du territoire national ; - de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi’’.

La déclaration du président Boni Yayi, selon laquelle il peut faire sortir ses partisans de l’intérieur pour qu’il y ait affrontement, est considérée comme contraire à la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale par bon nombre de députés

C’est dire que le président de la République a toujours à ses trousses la classe politique qu’il désigne comme responsable des difficultés actuelles du Bénin, des difficultés qui s’expriment aujourd’hui aux plans politique, économique et social.
Seulement, la question est de savoir si l’initiative des députés qui veulent l’interpeller a des chances d’aboutir, au regard du rapport des forces en présence actuellement à l’Assemblée nationale.

Ce que disent la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale

-Constitution du 11 décembre 1990 :
Art 71. - Le Président de la République ou tout membre de son Gouvernement peut, dans l'exercice de ses fonctions gouvernementales, être interpellé par l'Assemblée Nationale.
Le Président de la République répond à ces interpellations par lui-même ou par l'un de ses ministres qu'il délègue spécialement devant l'Assemblée Nationale.
En la circonstance, l'Assemblée Nationale peut prendre une résolution pour faire des recommandations au Gouvernement.
Art 74. - Il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé son serment, est reconnu auteur, co-auteur ou complice de violations graves et caractérisées des Droits de l'Homme, de cession d'une partie du territoire national ou d'acte attentatoire au maintien d'un environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement.
Art 75. – Il y a atteinte à l'honneur et à la probité notamment lorsque le comportement personnel du Président de la République est contraire aux bonnes mœurs ou qu'il est reconnu auteur, co-auteur ou complice de malversations, de corruption, d'enrichissement illicite.
Art 113. - Le Gouvernement est tenu de fournir à l'Assemblée Nationale toutes explications qui lui seront demandées sur sa gestion et sur ses activités.
Les moyens d'information et de contrôle de l'Assemblée Nationale sur l'action gouvernementale sont :
* l'interpellation conformément à l'article 71 ;
* la question écrite ;
* la question orale avec ou sans débat, non suivie de vote;
*la commission parlementaire d'enquête.
Ces moyens s'exercent dans les conditions déterminées par le Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale.

- Règlement intérieur de l’Assemblée nationale :

Article 113. - Conditions, modalités et conséquences
113.1 - Conformément aux dispositions des articles 71 et 113 de la Constitution, le Président de la République ou tout membre de son Gouvernement peut, dans l'exercice de ses fonctions gouvernementales, être interpellé par l'Assemblée Nationale.

113.2 - Toute question écrite ou orale à laquelle il n'a pas été répondu dans le délai d'un mois peut faire l'objet d'une interpellation dans les conditions prévues par la Constitution.

113.3 - Les demandes d'interpellation dûment motivées et signées par dix députés au moins sont déposées sur le bureau de l'Assemblée en séance publique. A partir du dépôt, aucune signature ne peut être retirée.

113.4 - Les demandes sont examinées par le bureau selon la procédure des questions urgentes pour leur inscription à l'ordre du jour.

113.5 - La décision d'interpellation est prise à la majorité simple des députés présents.

113.6 - Le Président de l'Assemblée Nationale transmet, s'il y a lieu, l'interpellation au Président de la
République dans les huit jours.

113.7 - Dans un délai de trente jours, le Président de la République répond à ces interpellations par lui-même ou par l'un de ses ministres qu'il délègue spécialement devant l'Assemblée nationale.
En la circonstance, l'Assemblée Nationale peut prendre une résolution pour faire des recommandations au Gouvernement.

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Boni Yayi | Cour Constitutionnelle | 1er août | débat | gouvernement | |

mercredi 8 août 2012

Analyse du double jeu de Yayi à l'égard de l'opposition béninoise



À partir de la 14mn Yayi reconnait devant les béninois, les qualités d'Homme d'État du président Adrien Houngbédji dont la préoccupation première est l'intérêt national du Bénin. Au lieu de continuer son intervention dans l'esprit de rassemblement républicain qui caractérise la célébration du 1er août, il change de ton, s'emporte et devient menaçant envers les leaders du Front unifié et tous ceux qu'ils ne partagent pas sa manière de gouverner. En déclarant: « ils parlent comme si moi aussi, je n'ai pas mes propres partisans dans le Bénin profond. Ils n'ont qu'à réunir des gens, je les attends. Moi aussi je vais réunir mes gens et ils vont s'affronter.»( 14:43s)

Dans cette déclaration Yayi explique clairement au peuple béninois qu'il est toujours dans sa gouvernance partisane. Les bons mots à l'égard du président Houngbédji vise à amadouer certains au Prd. Les militants, les élus et les leaders du Prd doivent rester vigilant car, ce que Yayi recherche c'est un rapprochement circonstanciel pour servir de pare-choc contre les critiques. Une fois des élus Prd entreront dans son gouvernement, il sera pris entre les tirs croisés des Fcbe, en passant par les faux-amis de la Rb, l'UN, jusqu'au Pcb et aux syndicats. Ensuite la crédibilité du Prd sera remise en cause et le parti divisé et l'opposition émiettée avant les prochaines échéances de 2013. L'expérience de 1996-1998 qui a coûté chère au parti et à l'image de son leader doit servir de leçon. Pour cela, il faut que le Prd a le devoir de refuser de rentrer dans un gouvernement de Yayi et renoncer à toute association avec son régime. En cas de force majeure, situation de crise institutionnelle ou de menace sur l'intégrité du pays.

Tout en reconnaissant que le président Adrien Houngbédji est un homme d'État de grandes qualités avérées, Yayi s'attaque aux autres leaders de l'opposition et les insulte. C'est la meilleure manière de diviser et fragiliser l'opposition béninoise. Ensuite pour Yayi, il y a ses propres partisans du Bénin profond et les autres. Si Yayi est incapable de gouverner, incapable de contrôler son humeur et de faire montre de sagesse républicain. Alors que peut-on espérer de lui en cette période de tension sociale et politique?

Par Armel Agbodjogbé

http://www.youtube.com/watch?v=_A46AVw3j0g&feature=autoplay&list=UU6wRJLIj3wf8A7aMeriRGDw&playnext=1

mardi 7 août 2012

Point de presse du PRD


Parti du Renouveau Démocratique ( PRD)
Point de presse
Cotonou le lundi 06 août 2012


Parti du Renouveau Démocratique (PRD) Point de Presse Cotonou, le lundi 06 Août 2012

La célébration du cinquante deuxième (52eme) anniversaire de l’Indépendance nationale de notre pays a été marquée par deux interventions du Chef de l’Etat : le message à la Nation du 31 juillet au soir, et l’entretien télévisé du premier (1er) août.

Il est de tradition en pareille circonstance que le Président de la République, après avoir brossé à grands traits le bilan de l’action gouvernementale, trace les perspectives qui s’offrent au pays dans les mois à venir, et invite ses compatriotes au rassemblement et à l’effort pour la réalisation des objectifs fixés. Le respect de cette tradition était d’autant plus nécessaire que l’année 2012 est marquée par une situation de crise économique sans précédent depuis 1990 ; marquée aussi par une tension sociale alimentée par les revendications légitimes des différentes catégories sociales ; marquée enfin par un climat politique non maîtrisé depuis les élections scandaleuses des mois de mars et avril 2011.

Ce climat est porteur de lourdes menaces pour la paix et la cohésion nationale à l’approche des élections locales de 2013.

En lieu et place d’un message d’unité, d’espoir et de paix, les Béninois ont assisté à un discours et à un entretien d’autosatisfaction, de divisions, de mépris, d’invectives et de menaces à l’endroit de ceux de nos concitoyens, de plus en plus nombreux, qui ne partagent pas la vision ou les méthodes de gestion du Chef de l’Etat. Ces propos ont entraîné les réactions en chaîne de ses adversaires et les contre-réactions de ses partisans.

Le Président de la République est le Chef de la Nation ; il n’est pas un chef de clan. S’il a droit au plus grand respect de la part de tous et de chacun, il doit lui aussi respect à tous et à chacun.
Dans une démocratie qui se veut apaisée, les contradictions internes sont réglées par le dialogue et la concertation. Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) croit au dialogue et l’appelle de tous ses vœux. C’est pourquoi il dénonce toutes les formes d’expression violentes qui ont marqué les festivités du 1er août 2012 (provocations, obstructions, et entrave à la liberté d’expression, métaphores animalières, voies de fait…etc.).

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) invite l’ensemble des acteurs politiques de tous bords et les leaders d’opinion à la retenue. Les véritables sujets de préoccupation que sont la mauvaise gouvernance, la crise économique et sociale, les dossiers du port et du coton, la LEPI, doivent être débattus dans la sérénité.

Vive la démocratie !
Vive le Bénin !