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agir ensemble | act together

vendredi 26 octobre 2012

La réaction de l’Union fait la Nation à l’affaire de la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat


Depuis le lundi 22 Octobre 2012, le Peuple béninois subit un vacarme médiatique sans précédent orchestré Yayi Boni et ses partisans FCBE-RB, pour accompagner un soi-disant complot qui viserait à assassiner par empoisonnement le Chef de l’Etat.










« Y a-t-il eu complot ? » : les Béninois d’un certain âge se souviennent encore de cette phrase et de cette époque. Ils se souviennent avec tristesse des pratiques politiques auxquelles renvoie cette phrase. Le Bénin n’est pas une terre vierge d’histoire ! Assisterions-nous à un bégaiement de l’histoire ?     
A l’issue de l’entretien du Chef de l’Etat sur les antennes de l’ORTB, le 1er Août 2012, le Peuple béninois a noté avec effroi, stupeur et inquiétudes, les signes évidents de la fascisation en cours du pouvoir en place au Bénin. Ce Peuple, qui n’est pas amnésique, sait aussi les voies par lesquelles les pouvoirs  en perte de vitesse, conduisent leur destin. Quand le  20 Août 2012,  le Ministre de l’Intérieur a diffusé un Communiqué, où il annonça un Coup d’Etat, auquel il invita par la même occasion les auteurs à renoncer, à quoi devrait-on s’attendre d’autre que la fabrication des complots ?  Notre Peuple sait aussi à quel moment précis de son histoire, des complots ont été fabriqués et à quelles fins.  
Si la grossière mise en scène à laquelle nous assistons depuis le week end dernier et particulièrement, le spectacle que nous ont livré le Commissaire Central  de Cotonou et le Procureur de la République  ne manquaient pas de professionnalisme, on pourrait s’inquiéter que notre jeunesse se laisse prendre au jeu et accorder du crédit à ce montage anachronique. Mais le commun des Béninois rassuré : Yayi Boni ne va pas seulement puiser dans les vieilles recettes des dictatures des républiques bananières, il s’est entouré d’exécutants dont on peut douter de la compétence et du sens de responsabilité. Sinon, comment comprendre par exemple, que soit aussi légèrement accréditées des thèses faisant de la compagnie Air France et des aéroports de Paris et de Cotonou de vrais passoires où peuvent circuler des produits de forte radio-activité ?
L’Union fait la Nation appelle le peuple béninois à la sérénité et lui demande de garder foi en sa Justice, malgré les déclarations d’un Procureur de la République, visiblement peu sûr de ses arguments, qui nous a habitués par le passé à ce genre d’exercice.
Aucun montage ne saurait camoufler la crise profonde dans laquelle Yayi a entraîné notre pays. Aucun « complot » ne pourra sortir notre Peuple de la misère lancinante que lui impose la gestion actuelle de notre pays. Ecraser Patrice Talon ne donnera pas plus de performance  à notre économie. Les fuites en avant, l’instillation de la peur au sein des populations, les arrestations, les intimidations, les fabrications de complots, etc. ne sortiront pas le pays de l’impasse.
Exigeons un véritable Dialogue national bien préparé, à la mesure du gouffre vers lequel Yayi et ses partisans conduisent le pays ! Il s’agit de sortir de la démocratie de façade et de restaurer les fondamentaux d’une bonne gestion de notre économie.
On peut tromper une partie du peuple pendant un temps, mais on ne pourrait tromper tout le peuple, tout le temps !
Fait à Cotonou, ce 23 Octobre 2012
Le Coordinateur Général



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mardi 23 octobre 2012

Réhabilitation de Mathieu Kérékou : les victimes de la répression politique lancent une contre campagne


Le comité des victimes de la Répression politique au Bénin sur proposition de Pcb a lancé, hier à la bourse du travail à Cotonou, une campagne  de huit jours contre la réhabilitation sans jugement de l’ancien Président de la République Mathieu Kérékou.

En réponse à la campagne de plaidoirie en vue de l’érection d’un monument ou du baptême d’une route au nom de l’ancien Président de la République Mathieu Kérékou qu’entend mener une Ong, les victimes de la répression politique au Bénin tiennent une contre campagne. A la faveur d’une conférence de presse tenue hier, ils estiment qu’une paix sociale profonde et durable au Bénin ne peut être une réalité que si le ‘’tortionnaire’’ qu’est Mathieu Kérékou est jugé. Le porte parole du Pcb précise que se sont les victimes qui doivent être indemnisées. Il trouve que l’incitative de rendre hommage à l’ancien président qui a passé 28 ans au pouvoir, «relève assurément d’une odieuse tentative de présenter le dictateur… comme un modèle à suivre à l’avenir». Ils soutiennent  que les gens qui composent cette Ong sont «certainement très jeunes ou trop manipulés  pour mesurer l’énormité de la fausseté du qualificatif de Kérékou  comme ayant un ‘’sens élevé de l’écoute du peuple’’ ou un ‘’désir d’une liberté d’expression’’ pour ses citoyens». Ces gens, selon le porte parole du Parti communiste du Bénin (Pcb) Jean Cocou Zounon, ne peuvent pas mesurer l’horreur, le dégoût ainsi que le ridicule lorsqu’ils parlent de ‘’l’humilité et de la modestie’’ d’un Président qui n’a pas hésité d’après la version lue à la radio, à assassiner son ministre de l’Intérieur pour cause d’adultère avec son épouse et qui a poussé la cruauté jusqu’à inviter la population à venir voir le cadavre offert en spectacle en compagnie de l’épouse infidèle.

Incrimination

Peut-on qualifier d’homme à l’écoute de son peuple un Président, ministre de la défense qui, à plusieurs occasions et à plusieurs reprises (1974, 1975, 1979, 1985), a ordonné de «tirer à vue sur tout manifestant», de «tirer sans sommation» sur les manifestations... mettant en œuvre ainsi son intention de «marcher sur des cadavres » afin de conserver le pouvoir? Peut-on qualifier de dirigeant à l’écoute de son peuple un président qui décide de poursuivre les centaines de milliers voire des millions de ses concitoyens pour pratiques de religions traditionnelles assimilées à la sorcellerie? Autant de questions que soulèvent les membres du comité des victimes de la Répression politique au Bénin dont Waounwa Thérèse et Baparapé ou encore Séraphin Agbagbata.
La contre campagne qui a été lancée hier en présence des syndicalistes comme Gaston Azoua et Laurent Mètognon, connaîtra son épilogue le 27 octobre prochain. Elle sera faite de témoignages, de visites d’expositions, du rappel des revendications des victimes et d’une caravane qui échouera au ministère de la justice.

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Affaire supposée tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat




 

Les présumés coupables ont reconnu les faits, selon le Procureur de la République  


Dans la journée d’hier, les choses ont évolué dans le dossier de la supposée tentative d’empoisonnement manquée du Président Boni Yayi. Un dossier pour lequel Moudjaidou Soumanou, ancien ministre a été interpelé ce dimanche.
Un juge d’instruction du Tribunal de Première instance de Cotonou a été saisi, et a écouté les présumés coupables. Pendant  ce temps, le Procureur de la République près le Tribunal de Cotonou, Justin Gbènaméto et le Commissaire central de Cotonou, Louis Philippe Houndégnon, ont animé un point de presse dans l’une des salles d’audience du Tribunal. Objectif : donner officiellement plus de détails sur l’affaire. De leurs interventions on retient quelques éléments. Les présumés coupables dans cette affaire sont : Moudjaidou Soumanou, Dame Zoubérath Kora qui serait la nièce du Chef de l’Etat et le docteur Cissé Ibrahim son médecin spécial. Le présumé commanditaire serait Patrice Talon, un homme d’affaire béninois. Considéré à tort ou à raison dans l’opinion comme un proche de Yayi (il aurait financé son élection en 2006 et 2011), les relations entre les deux hommes se sont dégradées avec l’affaire Pvi-ng (Programme de vérification des importations de nouvelle génération). Talon est, pour précision, le promoteur de la Société Bénin Control chargée de la mise en œuvre de cette réforme portuaire. Selon les propos du Procureur, la mission de  Dame Zoubérath Kora est de faire consommer au Président de la République des produits contenant des poisons qu’ils devraient substituer à ceux qu’il a l’habitude de prendre. La récompense : un milliard de Fcfa pour chacun. Le ministre Moudjaidou et le docteur Cissé Ibrahim auraient reconnu les faits. Un peu plus tard dans la soirée d’hier, des heures après cette conférence de presse, des sources concordantes ont rapporté que les présumés coupables ont été mis sous mandat de dépôt (détention préventive) après avoir été écoutés par le juge d’instruction. Lisez, ci-dessous, l’intégralité des explications fournies par le Procureur et le Commissaire central de Cotonou.
Léonce Gamaï
 

Justin Gbènaméto, Procureur de la République


« Les intéressés ont été interpellés en raison des faits suivants : Le mercredi 17 Octobre dernier d’après les déclarations faites par les uns et les autres, lors du séjour du Chef de l’Etat à Bruxelles, sa nièce qui l’accompagnait, la nommée Kora Zoubérath aurait été contactée et invitée dans un hôtel où logeait Monsieur Patrice Talon. Ce dernier a réussi à convaincre la Dame Zoubérath Kora pour qu’elle administre au Chef de l’Etat des produits qui lui seront remis par le médecin spécial du chef de l’Etat, à savoir le docteur Cissé Ibrahim, produits qui seront substitués aux produits qu’il a l’habitude de  prendre. Elle devrait accomplir cette mission contre la somme de un (1) milliard de franc Cfa . M. Talon n’a pas hésité à inviter  aussi le docteur Cissé, qui a suivi en même temps les pas de Zoubérath pour rejoindre Monsieur Talon dans son hôtel et la même proposition lui a été faite. Revenus à l’hôtel, aucun des deux n’a informé le Chef de l’Etat jusqu’à leur retour à Cotonou. A leur retour à Cotonou, le 19 octobre dernier, Monsieur Soumanou Moudjaidou, ancien ministre a apporté les produits au docteur Cissé.Les produits sont venus par le vol Air France de ce jour là  et c’est le ministre Moudjaidou qui est allé récupérer les produits à l’aéroport. Une fois récupérés, il les a remis au docteur. Heureusement, le résultat n’a pas été atteint parce qu’entre temps, la dame Kora Zoubérath a commencé par en parler à certaines personnes, à sa sœur  notamment, et ce sont ces personnes informées qui ont averti le Chef de l’Etat. Et à l’heure où nous sommes (environ 16 heures, Ndlr), ils sont devant le juge d’instruction, c’est le juge d’instruction qui décidera de la suite. Dans tous les cas, le parquet a requis leur inculpation pour association de malfaiteurs et tentative d’assassinat.  Le docteur Cissé entendu a reconnu tous ces faits et l’ancien ministre Moudjaidou Soumanou il a également reconnu les faits.»

Des interrogations et des inquiétudes sur le scénario


« Le scénario du plan d’empoisonnement du Chef de l’Etat tel que décrit par le Procureur de la république et le Commissaire central de Cotonou hier au tribunal n’a pas manque de susciter des inquiétudes et amène à s’interroger. Si on s’accorde à reconnaître avec le Procureur que ce dossier, encore en instruction, demande un minimum de discrétion, il n’empêche guère de s’interroger sur le la forme du scénario.

De la thèse des produits importés

Selon le Procureur de la république et le Commissaire central, ces médicaments  toxiques proviennent de l’Europe et ont été réceptionnés à l’aéroport de Cotonou par le sieur Moudjaïdou Soumanou. Thèse plausible. Mais on se demande comment ces produits ont pu traverser aussi facilement les aéroports de l’Europe et surtout de Paris où ils auraient  été envoyés. Dans les aéroports de Paris, les contrôles sont assez rigoureux et aboutissent souvent à l’interdiction de vol de tout produit du genre. Seuls ceux qui n’ont pas été en France peuvent imaginer à ce niveau que les choses sont aussi faciles. On peut aussi se demander comment des produits aussi toxiques aient pu traverser notre aéroport où on dit y avoir installé des scanners et où l’Ocertid a un poste de contrôle des stupéfiants et des substances prohibées. 

De la nature des produits

Les médicaments présentés sont-ils des poisons ou des produits toxiques ? Les affirmations des présumés coupables suffisent-elles pour affirmer de façon péremptoire comme le commissaire Houndégnon qu’ils sont des poisons ou des produits toxiques? Le Commissaire est-il un pharmacologue ou un biochimiste pour venir démontrer la toxicité des médicaments ? Pourquoi ne pas confier ce travail à un technicien qui se base sur des résultats d’analyses de laboratoire pour parler ? Pourquoi ne pas attendre le résultat de ces analyses avant de parler ?
Autant de questions qu’on se pose ici. Comme d’ailleurs on se demande comment certains canards de la place ont-ils pu décrire le scénario exact, tel que la font  le Procureur et le Commissaire central, bien avant ce point de presse ? Comment peut-on expliquer une telle coïncidence ? Comment peut-on croire à la sincérité des dépositions de personnes très proches du Chef de l’Etat comme sa nièce et son médecin personnel ? Comment ? Et le béninois lambda s’interroge sur ces sujets.
Marcel Zoumènou

Louis Philippe Houndégnon, Commissaire central de Cotonou

« Voyez cette plaquette (il la brandit, Ndlr), au niveau de la face basse; là, il y a une pellicule blanchâtre sur ces plaquettes. Ce produit  auraient été donc  substitué à un poison  pour donner immédiatement  la mort  à celui qui va en faire usage .Contrairement à ces produits dont les couleurs sont diversement orientées, la couleur rougeâtre domine et cette couleur rougeâtre est coagulée ça veut dire que le produit est suspect, il contient des poisons et il faut des analyses biomédicales pour  bien connaître. Ces poisons auraient probablement été préparés pour donner la mort au Chef de l’Etat dans la nuit du samedi passé…»



 une du journal papier



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Todjinou libéré!


En effet le code CIMA qui régit le droit d'assurance dans les pays de l'uemoa et de la cemac na pas prevu de peine privative de liberté en cas d'infraction. En conséquence le juge a libéré Todjinou et son chauffeur mais les condamne a une amende de75.000 et 30.000 francs CFA pour l'un et l'autre respectivement (affaire à suivre)


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Après cinq jours de détention provisoire : Pascal Todjinou désormais libre de ses mouvements



(La Presse du Jour 23/10/2012)


La sentence de la justice est tombée hier lundi 22 octobre 2012 après des heures d’audition. Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou après cinq jours de détention préventive, pour défaut d’assurance de son véhiculé impliqué dans un accident de circulation, est désormais libre de ses mouvements. Le juge en charge du dossier après des heures, a prononcé sa relaxe assortie d’une amende de 75.000Fcfa. Son chauffeur quant à lui paiera une amende de 30.000 Fcfa. Soit au total une somme de cent cinq mille (105.000F Cfa) comme amende.

Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou a retrouvé sa liberté. En effet, le mercredi 17 octobre 2012, M. Todjinou a été incarcéré pour défaut d’assurance de son véhicule impliqué dans un accident survenu le mardi 16 octobre 2012. Il y a eu plus de peur que de mal. Hier lundi, c’est le jour retenu par la justice pour se prononcer sur l’affaire. Pour soutenir leur camarade, les travailleurs de tous les secteurs ayant à leur tête leurs secrétaires généraux, ont assiégé le Palais de la Justice. Un jugement de taille. C’est du moins ce qu’on peut conclure de l’ambiance qui a régné hier au Palais de la justice de Cotonou qui était plein de monde. En face du Ministère public se trouvait des avocats dont le poids des arguments laissait le public dans une euphorie contenue, la rigueur du prétoire l’obligeant. Près d’une vingtaine d’avocats tous présents ont fait des plaidoyers en faveur de Todjinou. Les Maîtres Sadikou Alao, Joseph Djogbénou, Charles Badou, Magloire Yansunu et bien d’autres ont tour à tour démontré dans leur argumentation en quoi l’infraction en question n’était pas constituée. Tout comme le collège des avocats, Me Djogbénou a soutenu que la détention préventive est exceptionnelle et n’est appliquée que lorsque la personne arrêtée ne réunit pas les conditions de représentativité. Aussi, établit-il que le Sg de la Cgtb est un fonctionnaire béninois bien connu dans l’arène syndicale, ce qui exclut tout doute sur son identité et atteste de l’inexistence des critères pouvant conduire à une détention.

Le traité Cima, instrument unique en matière d’assurance

Pour le collège des avocats, l’incrimination est infondée en ce sens que la loi de 1965 est abrogée de manière expresse par le code des assurances de la Conférence interafricaine des marchés des assurances (Cima). Le traité Cima selon lui, a valeur supérieure à la loi et constitue un instrument unique en matière d’assurance. « Cette disposition communautaire a dépénalisé le défaut d’assurance », a argumenté Me Djogbénou. A sa suite, Me Magloire Yansunu a laissé entendre que l’infraction n’est pas constituée si l’on doit se conformer aux dispositions de la loi de 1965. Dans son plaidoyer, il a montré la bonne foi de Todjinou puisque dès lors qu’il a constaté après arrestation que l’assurance n’est pas réalisée il s’est empressé de le faire. « Tout ceci atteste à l’en croire de la bonne foi de l’intéressé. Pascal Todjinou n’a pas agi sciemment », a fait savoir Me Yansunu. Me Sadikou Alao à son tour a porté à l’attention de l’assistance qu’en France et dans plusieurs Etats, le défaut d’assurance selon lui n’est puni que d’une amende, mais jamais d’une contrainte par corps. La comparution de Pascal Todjinou a duré des heures. Les plaidoyers des avocats de la défense ont convaincu le ministère public. Au finish, le verdict de la justice est tombé. Le juge en charge du dossier après des heures, a prononcé sa relaxe assortie d’une amende de 75.000Fcfa. Le chauffeur devra payer une amende de 30.000 Fcfa. Il faut noter qu’au cours de son audition, la victime a déclaré avoir vainement tenté de retirer la plainte. De ce part, il a imploré la clémence du juge en vue de libérer le Sg Todjinou.


Après la libération, les syndicalistes se prononcent

Dieudonné L. de la Csa-Bénin : Le tribunal a fait son travail
« Nos impressions sont essentiellement celles de remerciement. La mobilisation n’a pas été vaine. Une fois encore, le tribunal a fait son travail. Il faut le reconnaître. De ce part, nous remercions tous les travailleurs qui se sont mobilisés »

Gaston Azoua de la Cstb : La libération de Todjinou est une victoire
« Quand nous disions que la loi de 1965 est abrogée par le code des assurances de la Conférence interafricaine des marchés des assurances (Cima), on ne m’avait pas cru. La libération de Todjinou est une victoire ».

Le « Héros » accueilli dans la liesse

Après avoir rempli les formalités à la Prison civile, Pascal Todjinou avant de regagner sa famille, a fait une escale à la Bourse du travail. Ici, le
« Héros » du jour comme appelé hier, a adressé un message officiel à sa famille syndicale. A l’entame, il a salué les différentes actions que ses camarades ont eu à mener en son absence pour amener la justice à prononcer son relâchement. Tout comme son collègue, Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, M. Todjinou a fait savoir que son incarcération est un plan d’humiliation du monde syndical de la part du gouvernement. Pour finir, il a remercié tous les travailleurs en l’occurrence les secrétaires généraux pour leur promptitude et leurs réactions qui selon lui auraient contribué à sa libération.

Dossier réalisé par Victorin Fassinou


© Copyright La Presse du Jour

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jeudi 18 octobre 2012

Incarcération de Pascal Todjinou :La position de l’Union fait la Nation


(Le Matinal 18/10/2012) 

Nous apprenons que le Secrétaire général confédéral de la Cgtb, Monsieur Pascal Todjinou vient d’être écroué au fallacieux motif de défaut d’assurance de son véhicule, après un accident de la circulation dans lequel, il serait impliqué. Même si l’accident en question n’a entraîné que des dégâts matériels, il ne saurait être question d’ignorer que circuler avec un véhicule sans assurance, ne puisse pas être encouragé


L’opinion est néanmoins surprise qu’un tel événement ait été traité avec une telle célérité qu’en quelques heures, Monsieur Pascal Todjinou ait été placé en garde à vue, puis envoyé en prison, comme s’il s’agissait d’un dangereux criminel depuis longtemps recherché par la police et la justice. En vérité, il n’y a aucune surprise à cette situation. Il s’agit simplement de la mise en œuvre méthodique des principes de la gouvernance de Yayi et de ses soutiens Fcbe-Rb. Il s’agit pour eux de redoubler de détermination pour intimider les démocrates et toutes les organisations qui osent encore ne pas être d’accord avec eux. Ainsi, s’étalent aux yeux de tous, les véritables intentions du gouvernement, engagé dans des négociations avec des partenaires sociaux qu’il serait plutôt heureux de voir derrière les barreaux. Au lieu d’intimider et de harceler les syndicalistes, le Gouvernement devrait se donner d’autres priorités et travailler réellement pour la justice, pour la paix et pour le développement.

L’Union fait la Nation considère que notre Justice devrait se donner aussi d’autres priorités. Pourquoi les complices et commanditaires du groupe Icc Services, placés aux niveaux les plus élevés de l’Etat, continuent-ils de parader en toute liberté, alors que leurs mandants et exécutants se meurent en prison ? Pourquoi, le dossier Cen Sad reste-t-il sans suite ? Pourquoi le dossier de l’avion présidentiel ne pourrait pas faire l’objet d’une attention plus poussée de notre Justice ? Pourquoi notre justice reste-t-elle si timide face aux assassinats commis au sein des Coopérateurs des Périmètres d’Aménagement Rural de Tatonnounkon ? Les animateurs de notre système judiciaire peuvent-ils, en toute honnêteté, prétendre ne rien savoir de l’environnement social, politique et psychologique de l’exercice de leur profession ?

Il faut libérer immédiatement Pascal Todjinou. Les conditions de sa mise en détention, au-delà de toutes les arguties pseudo-juridiques, font de Pascal Todjinou un prisonnier politique. Il s’agit d’un complot contre les libertés, contre la démocratie, contre le Peuple.
L’Union fait la Nation met le gouvernement et son Chef en garde contre leur propension à mystifier l’opinion en professant des vertus dont ils n’ont cure dans leurs pratiques quotidiennes. Ce comportement politique ne trompe plus personne.
L’Union fait la Nation en appelle à la vigilance de notre Peuple et de sa jeunesse. La dictature se nourrit du silence. Chaque arbitraire, chaque déviance politique, chaque acte de nature à renforcer le déni de justice et l’instrumentalisation des institutions à des fins inavouées, doivent être combattues vigoureusement.

Les combattants de la liberté triompheront des bassesses et autres manœuvres indignes !

Libérez Pascal Todjinou !

Cotonou, le 17 0ctobre 2012

Le Coordinateur Général,
Lazare Sèhouéto



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Poursuite et arrestation fréquentes de certaines personnes au Bénin : la chasse aux sorcières a-t-elle commencé


(La Nouvelle Tribune (Bn) 18/10/2012) 

Au Bénin, mieux vaut rester « bouche cousue » que de chercher à critiquer le pouvoir. Tous ceux qui ont osé critiquer ces derniers jours le gouvernement l’ont appris à leurs dépends. C’est le cas de Pascal Todjinou jeté en prison.

Etrange destin que celui de Pascal Todjinou ?! Mardi, on l’a tous vu aux négociations Gouvernement/ Syndicats avec sa verve et son humour. On l’a entendu dire que cette négociation est du pipeau et que la montagne a accouché d’une souris. Quelques heures après, le voilà prisonnier. Les choses sont allées si vite dans la République qu’on se demande si c’est le Bénin des lenteurs et des tergiversations.

Le soir même de ce mardi, il sera arrêté à cause de son véhicule qui a fait un petit choc. Hier, il a été présenté au Procureur de la République qui a décidé de le mettre en détention préventive. Ce sort, Lionel Agbo pourrait aussi le connaître. L’avocat a aussi des ennuis judiciaires ces derniers jours-ci après s’être adonné à l’exercice, facile pour lui, de critiquer la gouvernance du pays. Les assignations sont tombées sur lui comme des gouttes de pluie.

L’un et l’autre, ces deux personnages font partie de la nouvelle race de Béninois à faire disparaître. Dans cette race, on trouve des hommes politiques, des syndicalistes et des acteurs de la société civile qui n’ont pas encore vendu leur conviction et leur dignité sur l’autel des intérêts, des arrangements et du mercantilisme. Dans une telle République, celle qui se met progressivement en place dans le pays, les voleurs de milliards, les prévaricateurs endurcis et autres sont mieux que ceux qui osent critiquer pour donner leur point de vue. C’est eux qu’on appelle les donneurs de leçon. On se rappelle qu’il y a de cela quelques jours, le ministre de l’intérieur Benoît Dègla a mis en garde « ses donneurs de leçon ».

Excès

Pour bon nombre de béninois, c’est pour la première fois qu’ils entendent parler d’arrestation d’un individu pour un petit choc. « C’est excessif, il doit avoir quelque chose en dessous », entend-t-on un peu partout. Et même s’il existe une loi qui parle de cela, on se demande vraiment si ce n’est pas la première fois qu’elle est appliquée avec cette rigueur. Alors, on peut comprendre qu’on est face à une application sélective de la loi. Le mis en cause est un syndicaliste qui a la dent dure contre le gouvernement. A partir de ce moment, on peut lui appliquer la loi dans toute sa rigueur. Pour les autres, rien. Tout se passe comme si le gouvernement a déclenché une chasse aux sorcières contre tous ceux qui osent s’opposer à son régime et qui le critiquent.

Agbo, Todjinou et bien d’autres sont apparemment victimes. Selon les coulisses de ces arrestations, les policiers reçoivent des instructions pour procéder ainsi. D’ailleurs, ils ne s’en cachent plus trop. Mardi soir par exemple, les policiers auraient affirmé qu’ils agissaient sur instruction de gens haut placés. L’objectif est d’installer une sorte de psychose dans le pays et dissuader tous ceux qui ont l’intension de s’adonner à cet exercice devenu hélas très dangereux par ici.


par Marcel Zoumènou

© Copyright La Nouvelle Tribune (Bn)


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Pascal Todjinou en prison : que cache le silence du Garde des Sceaux ?


(Le Matinal 18/10/2012) 

Pascal Todjinou n’est donc plus libre de ses mouvements depuis mardi dernier. Le syndicaliste chevronné vient de passer sa première nuit à la prison civile de Cotonou suite à 24 heures de garde à vue au Commissariat central de la ville de Cotonou. La nouvelle a créé une onde de choc. Les réactions, même si elles ne sont allées toutes dans le même sens, la plupart ont exprimé une certaine indignation face au dossier.

On aurait dû empêcher qu’on en arrive à une privation de liberté pour défaut d’assurance d’un véhicule dont il est le propriétaire. Après toute analyse, il convient de souligner que cette incarcération d’un haut responsable des travailleurs est un mauvais point pour le Chef de l’Etat et son gouvernement, accusés à tort ou à raison de vouloir réprimer et intimider par tous les moyens ceux qui les critiquent. Si l’on n’a pas fini avec le dossier Lionel Agbo et que survient, celui de Pascal Todjinou, c’est une sorte d’illustration parfaite de ce qui se dit au sein de l’opinion publique.

C’est dans ce sens que le gouvernement devra voir les choses et gérer autrement ce dossier. Pourquoi a-t-on laissé le syndicaliste dans cette galère, alors qu’il suffisait au Garde des Sceaux de prendre ses responsabilités pour éviter que le Parquet décide de mettre Pascal Todjinou sous mandat de dépôt ? Etant entendu que le Parquet répond directement du Garde des Sceaux, cela voudra dire qu’il est aux ordres et que cet ordre devrait venir du haut pour l’amener à trouver d’autres formules plus conciliantes. Un exemple.

Laisser Pascal Todjinou libre de ses mouvements et lui délivrer une convocation à se présenter aux heures et jour qui conviendraient au Procureur. Autre possibilité, c’est de garder son véhicule et l’obliger à se mettre à jour. De même, il était possible de prolonger sa garde à vue afin de gérer la situation avec tact et non avec précipitation. Il n’est pas question de demander à garantir l’impunité au mis en cause, mais de tenir compte de certains paramètres et agir en conséquence.

Abdourhamane Touré



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Mandat de dépôt contre le Sg/Cgtb: pourquoi Pascal Todjinou en prison


(Le Matinal 18/10/2012) 


Placé en garde à vue mardi 16 octobre 2012 au Commissariat central de Cotonou pour défaut d’assurance de son véhicule, le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou, a été incarcéré hier mercredi à la prison civile de Cotonou.

En effet, conduit dans la matinée, sous une forte escorte policière au Palais de justice, Pascal Todjinou a été écouté par le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou. Quelques heures après l’audition, il a été placé sous mandat de dépôt. Une deuxième audience est prévue pour le 22 octobre 2012.

Claude Ahovè

Grande mobilisation des centrales et confédérations syndicales ce vendredi

Meeting géant et paralysie générale de l’administration. Ce sont entre autres les actions que les Centrales et confédérations syndicales ont décidé d’engager à partir de ce vendredi 19 octobre 2012, pour exiger la libération du Secrétaire général (Sg) de la Cgtb, Pascal Todjinou. Selon elles, il y a un flou et une précipitation qui entourent la procédure d’arrestation et d’incarcération de leur collègue. Ce qui leur fait dire que l’incarcération frise un règlement de compte politique. « Nous demandons à tous les syndicats de base de rédiger des motions de protestation. Pascal Todjinou ne peut pas être arrêté pour défaut d’assurance. C’est une atteinte grave aux libertés syndicales », a martelé le Sg de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), Gaston Azoua. Il a fait observer qu’en tant que membre du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Conseiller au Conseil économique et social (Ces), ancien président de la Cena et Sg de la Cgtb, Pascal Todjinou devrait bénéficier de circonstances atténuantes dans cette affaire. Pour le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou, l’incarcération de son homologue de la Cgtb est arbitraire et injuste. Selon lui, sa privation de liberté dénote de la politique de deux poids deux mesures. « Des personnalités politiques ont causé des accidents mortels. Elles n’ont jamais été interpellées. Je ne comprends pas pourquoi la justice a incarcéré Todjinou pour un accident qui n’a pas engendré de perte en vie humaine » s’interroge t-il. Les Secrétaires généraux de la Centrale des syndicats du secteur privé et informel du Bénin (Cspib), Christophe Dovonon et de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des Finances (Fesyntra-finances), Laurent Mètongnon ont exigé la libération immédiate de Pascal Todjinou.

C A


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Procès de Me Lionel Agbo : sursis d’exécution jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle


(La Nouvelle Tribune (Bn) 18/10/2012) 

Le juge a statué au tribunal de première instance de Cotonou, dans la matinée d’hier, sur le cas de Lionel Agbo.

Traduit en justice pour «diffamation et offense au chef de l’Etat» par le président de la république et son cabinet civil, maître Lionel Agbo, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat et ancien porte-parole de la Présidence de la République, devra attendre pour connaître le sort qui lui est réservé par la justice béninois.

Car, après sa comparution du 3 octobre dernier, il a été entendu hier, en ce qui concerne la plainte de diffamation. Hors du territoire pour des raisons médicales, Il s’est fait représenter par ses avocats. Après quelques préambules et deux suspension, de l’audience, le juge a prononcé le «sursis d’exécution jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle». En effet, ce dossier avait été reporté pour la date d’hier pour exception d’inconstitutionnalité «en vertu de toutes les dispositions de la Constitution et des lois», qu’avaient brandie les avocats de la défense. Le juge avait précisé que les avocats de Me Lionel Agbo devaient formuler leur requête de façon formelle pour lui permettre de statuer. Ce qui a donc été fait et a permis au juge de reporter à nouveau le dossier au 31 octobre prochain avec la perspective que les sages de la Cour auront rendu leur décision.

Incrimination. Il lui est demandé de fournir des preuves des déclarations qu’il a faites sur «la grande corruption» dans l’entourage du chef de l’Etat. Se prononçant sur les limogeages dans l’affaire de corruption dans le dossier du port sec de Tori lors de sa conférence de presse du 18 septembre dernier au Codiam de Cotonou, Me Agbo avait déclaré : «Je ne suis pas surpris. Qu’on vienne jeter en pâture quelques cadres qui ont pris de l’argent pour signer un dossier, c’est malhonnête.» Il y a des gens au Palais de la Marina que «je connais qui font énormément fortune. Ils sont aujourd’hui milliardaires. Et je dis très humblement au chef de l’Etat qu’il sait que je sais et qu’il sait ce que je sais.» Me Agbo est attendu au tribunal le 24 prochain pour être entendue sur la plainte relative à l’offense au chef de l’Etat.

par Arthur Sélo
© Copyright La Nouvelle Tribune (Bn)



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lundi 15 octobre 2012

Procès des libertés d’expression et de presse dans une démocratie en crise


N’en déplaise à l’exécutif, au législatif et au judiciaire ;  la presse n’est pas seulement un quatrième pouvoir.  Du point de vue organisationnel et directionnel ils passent avant elle certainement mais en termes d’influence sur l’opinion, qui est la chose la plus déterminante  dans la conduite des affaires de l’Etat, elle leur tient la dragée haute.
C’est pourquoi toute atteinte à elle portée crée réaction et réprobation  en régime démocratique.
Notre société se déchire sous nos yeux et il serait irresponsable de ne pas se le dire. Elle se déchire parce que les forces politiques au niveau du législatif, les représentants du peuple n’hésitent plus à brouiller les cartes et les pistes, préoccupés qu’elles sont à se repositionner avantageusement à tout moment. Notre société se déchire  aussi en raison des  crises sociales à répétition qui ne cessent de secouer  l’Exécutif et, par ricochet, le pays entier. Le judiciaire perd la confiance du peuple, parce qu’il est  en rupture d’exercice trop souvent alors qu’il est le dernier recours du citoyen. La récente crise  entre la presse, l’Exécutif et la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication est venue en ajouter à la situation déjà précaire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, cerise sur le gâteau, les frictions  entre  différents organes de presse se font jour ; accusations et dénonciations se succèdent et  synthétisent bien les crispations qui congestionnent le climat social dans lequel nous vivons. Mais qu’en est-il de la liberté d’expression et de la liberté de presse dans  cette tourmente ?

La liberté d’expression et ses contours

L’être humain naît avec la liberté d’expression à tel point qu’on n’a pas besoin de la  solliciter chez le  nourrisson. Avant d’être civile et politique la liberté est naturelle ; c’est un droit naturel S’exprimer librement est donc  naturel ; la liberté d’expression permet à chacun de révéler sa pensée à autrui notamment par l’idée ; elle est donc  une liberté fondamentale et discursivement la première liberté politique lorsqu’il s’agit de  gestion des affaires publiques. Après la Révolution Française de 1789, le législateur en a fait un droit pour éviter que l’on n’y  porte jamais atteinte   Elle est par ailleurs devenue un phénomène qui s’impose à nous avec l’apparition, depuis la fin du siècle dernier, de nouveaux modes de communication tel internet. La liberté d’expression  s’impose donc à tous égards. Elle a toujours été  défendue à travers les temps et les âges et a fait l’objet de plusieurs textes dont nous rappelons l’essentiel et elle est protégée par le droit international. Que ce soit la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui est la référence mondiale en matière de libertés ; que ce soit la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948  qui tire sa substance de la précédente ; que ce soit le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, adopté par l’Assemblée générale des Nations unies ; que ce soit notre propre Constitution, ils disposent cumulativement des principes suivants :« Tout individu a droit à la liberté de pensée, d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions même religieuses et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées de toute espèce par quelque moyen d’expression que ce soit  dans le respect de l’ordre établi par la loi et les règlements.» La liberté d’expression est donc un phénomène de régime politique démocratique ; son antithèse, la censure ou toute entrave des autorités étatiques à son exercice, est un phénomène de régime totalitaire.
Mais il y des restrictions à cette liberté. Tous les textes cités ci-dessus  la promeuvent tout en y apportent une limitation : celle de ne pas troubler l’ordre public établi par la loi. La loi française du 29 juillet 1881 limite la liberté d’expression par l’instauration d’un régime répressif en prévoyant des incriminations pénales pour  diffamation et injure. La diffamation y est définie comme étant « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé » et l’injure comme étant « toute expression outrageante, termes de mépris ou invectives qui ne renferme l’imputation d’aucun fait. ».   Le pacte international de 1966 quant à lui  impose le respect de la vie privée des gens.

La pratique de la liberté d’expression dans notre pays

Pour rester dans une période assez récente la liberté de presse a été mise à mal  particulièrement sous le régime révolutionnaire du parti de la révolution populaire du Bénin ; sévèrement réprimée au nom de l’unicité de la  pensée marxiste. La méfiance était réciproque et généralisée ; toute parole qui n’était pas conforme à la ligne était dénoncée et son auteur systématiquement brimé de diverses manières ; dénonciations à qui mieux mieux et confessions publiques ; c’était ainsi ! De nos jours certains communicateurs ont tendance à oublier tout ce pan de notre histoire de la liberté d’expression lorsqu’ils se montrent nostalgiques du passé en cette matière. Il convient de ne pas faire preuve d’amnésie lorsque nous voulons transmettre un héritage culturel honnête à nos descendants. La période que nous avons connue entre 1972 et 1990 a été en termes des libertés civiles et politiques  la pire qui soit. Et ce n’est pas parce que les  autorités qui géraient le pays alors, ont changé leur fusil d’épaule  après avoir repris du service  six années plus tard par le biais du  jeu démocratique, qu’elles sont devenues des championnes de  la liberté d’expression même si de bonnes choses avaient été faites par ailleurs. Ce n’était point par vertu à respecter les droits  fondamentaux de l’être humain; non ! C’était tout simplement parce que la Conférence nationale souveraine était passée par là.  Il convient alors de faire la part des choses ; de  rétablir la vérité dans son intégrité et ne pas l’escamoter quand bon nous semble ; cela n’est pas de la bonne information. Je connais plus d’une chaîne de télévision qui n’aurait pas vu le jour à cette époque-là. Alors, ne prenons pas des raccourcis avec l’histoire ;  n’occultons pas  le mal qu’elle a connu pour ne retenir que le bien ; l’histoire c’est toute l’histoire ou elle n’est pas.
Cela étant, les autorités actuelles devraient s’accommoder de l’idée que la liberté d’expression ne vaut pas seulement pour les  informations qui leur conviennent ou qui sont neutres parce que inoffensives, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : c’est la rançon du pluralisme, de la tolérance et de l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’y a pas de  société démocratique. Mais il y a des quiproquos sur la liberté d’expression qu’il convient de relever. En les priant de bien vouloir nous  excuser de les citer nommément, considérons les deux cas qui ont défié la chronique récemment : celui de l’honorable  Azanaï et celui de Maître  Agbo.  Prenant le premier cas, une certaine presse fait valoir que  c’est liberté d’expression et courage  que d’être dans un parti, de s’en réclamer officiellement et de le critiquer vertement au risque de faire amplement le jeu de l’opposition qui ne manque pas l’occasion de récupérer tels agissements. Dans notre entendement,  la liberté d’expression revêt intrinsèquement une connotation morale, une éthique  dont il sied de ne point se départir. Nous  concevons clairement qu’en fonction de la liberté d’opinion, il puisse se  dessiner, au sein d’un parti politique, un mouvement qui rassemble des personnes ayant des points de vue différents des positions officielles du parti avec à sa tête un leader. Mais lorsqu’un partisan  s’écarte du parti et fait cavalier seul, la chose ressemble fort à une ‘’transhumance’’ tactique ; la fondamentale étant le changement de camp à l’intérieur même de l’Assemblée nationale trahissant l’électeur qui  y a envoyé son représentant ; Toutes les deux sont politiquement incorrectes ; c’est notre opinion même si l’on à tendance à légitimer la chose en considérant ce qui se trame ces jours-ci. Nous avions déjà suggéré dans une réflexion antérieure de légiférer pour interdire le phénomène.
En ce qui concerne, Maître  Agbo, ancien Conseiller du Chef de l’Etat la situation nous parait à différents égards simple et complexe à la fois. Simple, lorsque l’on se pose les questions suivantes : Maître Agbo a t-il  troublé l’ordre public ? La réponse est simplement  non. A-t-il enfreint  une loi lui interdisant de faire des déclarations publiques relatives à ce  dont il aurait eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions de Conseiller du Chef de l’Etat ? La réponse est tout aussi simplement, non. Alors que lui reproche t-on objectivement ? A  t-il diffamé ; a-t-il calomnié avec l’intention de diffamer ou l’intention de  calomnier ? Nous ne savons répondre à la question ; il appartiendra à la justice d’en connaître et de déterminer s’il y a délit. Mais, juridiquement parlant, est-ce diffamation ou calomnie de dire que quelqu’un est au courant de malversations qui se font autour de lui ? Il est vrai que politiquement parlant l’assertion a une autre connotation.  Mais l’on devrait se féliciter de la réaction de ceux qui, s’estimant diffamés ou calomniés, ont saisi la justice pour faire les choses dans le bon droit. Il valait mieux encore cela  qu’autre chose; nous sommes en régime démocratique dans un pays de droit. Complexe, le cas l’est aussi lorsque l’on se pose honnêtement la question de savoir de qui ou de quoi sied t-il de faire le procès si tant est que quelqu’un devra être poursuivi dans cette affaire. D’un côté, ferons-nous le  procès de Maître  Agbo pour s’être prévalu de la liberté d’expression alors qu’il n’aurait pas dû ; quand bien même en l’absence de tout texte lui intimant spécifiquement  le devoir de réserve après avoir occupé de hautes fonctions politiques à la présidence de la république ?  Ou alors ferons-nous le procès de l’organe privé qui a diffusé ses déclarations pour l’avoir fait  intégralement sans l’écrémer d’autant que la diffusion était en différé ? Pour poser le problème autrement, ferons-nous un procès à Maître  Agbo parce qu’il a fauté notamment en prenant inopinément, il faut bien le reconnaître,  le Chef de l’Etat à témoin  des malversations qui se trameraient autour de sa personne ou parce que  ses propos ont été largement diffusés ? En bref s’agira t-il d’une affaire de liberté d’expression ou de délit de presse ?

La liberté de presse et ses contours

La liberté de presse est la matérialisation de la liberté d’expression avec laquelle elle va de pair. La liberté de presse est  la liberté pour un propriétaire de journal ou de chaîne de télévision de dire ou de taire ce que bon lui semble dans son organe. Elle repose sur la liberté d’opinion et d’expression qui est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques. La Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ; la  loi française sur la liberté de presse  du 29 Juillet 1881 : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, l’UNESCO  et notre Constitution défendent cumulativement les principes suivants : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf   abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » L’UNESCO défend particulièrement la liberté de la presse et encourage l’indépendance et le pluralisme des médias notamment en faisant prendre conscience aux gouvernements, aux parlementaires et autres décideurs de la nécessité de garantir la liberté de la presse.
La restriction essentielle à cette liberté de presse a trait aux cas de diffamation et de calomnie pour lesquels les organes de diffusion sont susceptibles de  répondre devant les tribunaux. La liberté de presse subit également une limitation lorsque les bonnes mœurs ou la vie privée des gens sont  en jeu ; lorsqu’elle présente un danger en raison de la place faite au crime, à la violence, à la discrimination ou à la haine raciale.

Liberté de presse et incompréhensions entre l’Etat  et la chaîne Canal 3

Les manifestations de cette incompréhension sont patentes. Le Chef de l’Etat s’est fâché contre cette chaîne privée. Il a estimé qu’elle profanait des insultes à son endroit et qu’elle le malmenait ; il a dit, on ne peut plus clairement que cette chaîne était sous influence et sous contrôle. Son Conseiller aux affaires politiques a également fustigé Canal 3 sur son plateau  en lui reprochant de  donner des informations qui ne sont pas toujours exactes et qui entachent l’image de l’Exécutif et du Chef de l’Etat en particulier ; de se livrer à des commentaires désobligeants envers l’Exécutif et des propos  démobilisateurs en direction du  citoyen. Il lui a reproché de ne pas toujours œuvrer en faveur de la nécessaire unité nationale ; de ne pas accompagner ni d’encourager les efforts du gouvernement. La chaîne aurait reçu par ailleurs des avertissements de la part de la HAAC et aurait écopé d’une suspension de ses émissions. Sur ces entrefaites  des frictions à caractère technique apparemment ont fait jour entre elle et l’ORTB, l’organe de service public, avec dénonciations et accusations  publiques qui ne fait honneur à aucun d’entre nous. Un conflit politique et un conflit technique alors. Et c’est encore à cette occasion qu’il   nous a été révélé   tout bonnement  qu’il y a des milliards en souffrance quelque part qu’une structure aurait dû payer à l’Etat et  qu’elle n’a  jamais payés ; nous dirions plutôt qu’elle n’a pas jamais  été sommé de payer ; le résultat étant le même, du reste. L’essentiel est que la bonne gouvernance économique et financière ait raison de cette situation et qu’elle prévale finalement.

Le point de vue du citoyen ordinaire

De prime abord il convient de relativiser le conflit à caractère politique entre Canal 3 et l’Etat; ce n’est vraiment pas la fin du monde. Même les vieilles démocraties en connaissent ;  la presse française, pour prendre à témoin le pays qui nous sert habituellement de référence,  a eu maille à partir avec le Président Sarkozy. En maintes occasions il n’a pas hésité à prendre à partie des journalistes  même en  direct sur les chaînes de télévision. L’on se souvient qu’en  2009 la télévision suisse romande avait diffusé  un documentaire traitant du pouvoir de Nicolas Sarkozy sur les médias français, usant de la peur et de sanctions pour les contrôler. Il y a été dit que la France était devenue le premier pays européen en termes de perquisitions dans les rédactions et de journalistes mis en examen ou placés en garde-à-vue. C’est dire que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête parce que nous connaissons, à notre tour, ce genre de conflit qui paradoxalement est signe de vitalité d’une démocratie. La question c’est pourquoi ce conflit est survenu et les enseignements qu’en tirer.
Est-ce parce que l’Exécutif n’est pas prêt à accepter les critiques ou les trouve t-il injustifiées ? Nous disions plus haut que  les autorités actuelles devraient comprendre que la liberté de presse ne vaut pas seulement pour les  informations qui leur conviennent, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent. Notre exécutif est-il dans cet état d’esprit ? Nous ne saurions le dire avec assurance. Toujours est-il qu’au cours de l’entretien avec le Conseiller du Chef de l’Etat aux affaires politiques, plusieurs fois ancien ministre de la République, ce dernier a sportivement reconnu le bien-fondé de certains critiques de Canal 3 et lui en a su gré ; n’est-ce  tout de même pas bonne preuve d’ouverture d’esprit ? Est-ce parce que les journalistes de Canal 3 en font un peu trop ou que la manière leur fait défaut ?
Je ne sais ce que ressent le Conseiller devant Canal 3 les matins mais en ce qui nous concerne nous dirons que lorsque le journaliste s’invite,  pénètre et s’installe ne serait-ce que  pour un temps dans nos ménages par le petit écran, il devrait prendre toute la mesure de son influence sur nous mais aussi celle de la responsabilité qu’il porte ce faisant. D’abord il s’impose à nous par la force des choses; nous le voulons alors le plus accommodant possible. Puis le téléspectateur ne fait pas qu’écouter ce qu’il dit comme à la radio ; il a le regard fixé sur le sien en permanence notant et interprétant ses attitudes qu’il intègre dans le message qu’il reçoit. Le journaliste parle autant par sa voix que par le ton qu’il donne à sa voix et ton de Canal 3 est  annoncé par celui que lui confère l’éditorial qui peut être mesuré ou rageur contre l’Exécutif ; nous le préférons mesuré, détendu et critique des actions de l’Exécutif ; c’est lui qui donne le tempo. Mais il faut reconnaître que les journalistes de  Canal 3 ont fait du chemin ces derniers mois pour garder le juste milieu. La table ronde des matins qui est une merveilleuse idée vise certainement à refléter le pluralisme d’idées ; il convient de veiller à ce que cet objectif soit au rendez-vous à chaque émission et en toutes circonstances d’autant qu’il parait être la force dominante de la chaîne. Il arrive par ailleurs que Canal 3 fasse appel à des confrères extérieurs pour co-animer certaines émissions ; cela  nous parait également une excellente  initiative. Mais un invité ne peut pas se laisser  paraître inaperçu ; autrement pourquoi l’aurait-on invité ?  mais cela entraîne quelques fois,  la surenchère et  Canal 3 elle-même se retrouve débordée sur sa  gauche pour ce qui est de la critique des actions gouvernementales. C’est parce que nous nous comptons au rang de ceux qui tiennent le plus à cette chaîne qu’à la suite d’une émission qui nous a paru de très bonne facture sur les logements sociaux construits à grands frais sur dons étrangers et en panne d’occupant, nous nous sommes permis d’adresser à son Directeur général un message dont il nous plait de partager la substance avec le lecteur. Nous écrivions alors en conclusion : «… Car c’est vraiment ce que nous attendons de  votre chaîne: l’esprit critique, des critiques et encore des critiques mais dans le calme avec hauteur et dignité comme j’ai vu ce matin. Je souhaite beaucoup de courage à vos journalistes pour qu’ils continuent ainsi de préserver et de conforter les talents qui ne leur font aucunement défaut et, ce faisant, d’établir définitivement la bonne renommée de votre chaîne. Je vous prie de bien vouloir leur communiquer la teneur de mon message.» Pour la petite histoire nous  confessons qu’au moment où nous rédigions le message en question nous nous figurions  bien qu’il se pourrait  que la poubelle du Directeur à portée de main ne soit pas  encore pleine  mais nous le lui avons envoyé quand même. Pouvait-on jamais savoir ? Canal 3 jouit  d’une grande popularité, non pas au détriment des autres chaînes qui, chacune avec son cachet, donne le meilleur d’elle-même, mais parce qu’elle s’est faite la réputation d’être un organe critique et que  la critique a toujours été populaire sous tous les cieux.




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Qui peut empêcher Boni Yayi de faire lever l’immunité parlementaire de Issa Salifou ?


(24 heures au Benin 15/10/2012) 

Depuis quelques jours, des informations font état de ce que le Chef de l’Etat est engagé dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion dans les entreprises publiques et parapubliques. Ainsi, le différend qui oppose Bell Benin Communication à l’Ortb devrait être porté devant le juge pénal dans les jours à venir.

Si cette procédure aboutissait, alors le promoteur de Bell Bénin et de Canal 3 a de soucis à se faire. Le parlement avec sa majorité mécanique actuelle, pourrait être sollicité à examiner l’opportunité ou non de faire lever l’immunité de l’honorable Issa Salifou.
Pour mémoire , on se rappelle qu’à la fin de la quatrième législature, le Chef de l’Etat avait saisi l’Assemblée Nationale à cet effet, aux motifs que l’Honorable Salifou cumulait des fonctions de PDG d’une société en relation avec le marché public. Toute chose qui est contraire à la loi.


A l’époque, le promoteur de BB Com, avait été sauvé de justesse par ses collègues Azanaï, Tidjani Serpos etc.....Or compte tenu de la configuration politique actuelle du Parlement, Issa Salifou pourra-t-il encore bénéficier du soutien de ses collègues députés au cas où ces derniers seraient sollicités ?

Journal 24 HEURES AU BENIN 12/10/12


© Copyright 24 heures au Benin




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mercredi 3 octobre 2012

Nouvelle vague d'affectation et de redéploiement dans les missions diplomatiques du Bénin



BÉNIN - CANADA - FRANCE : Fin de mission dans les chancellerie du Bénin.   

Plus d'un an après sa nomination comme chef de la diplomatie béninois en signe de remerciement pour les services rendus à Yayi Boni lors du Hold -up électoral des présidentielles de mars  2011, Nassirou Arifari Bako le Ministre des Affaires étrangères des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur placent ses pions. 

M Bako a dirigé durant la période électorale la Commission politique de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (CPS/LÉPI) truquée qui a conduit au chaos post-électoral au Bénin à ce titre, il est un des acteurs qui ont contribué directement à la dégradation de la démocratie béninoise.

Après une année de tour dans les ambassades du Bénin à l'extérieur, le ministre Bako a placé ses amis dans les postes diplomatiques stratégiques. Cette situation a aggravé le mécontentement des travailleurs du Mae vis-à-vis de leur ministre et a engendré une grève au début septembre dernier.  « Un an après sa nomination, Bako-Arifari n’a rien fait pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents. Il n’a pas satisfait nos revendications. Le ministre se permet de faire des affectations peu catholiques », propos d'un agent indigné par la situation dans le ministère.

Des sources très introduites et habituellement bien informées, nous annoncent le rappel au bercail des Ambassadeurs du Bénin en France et au Canada. Il s'agit respectivement de Monsieur Albert Agossou, Ambassadeur du Bénin en France et de Monsieur Honoré Théodore Ahimakin, Ambassadeur du Bénin au Canada.
Réorientation de la coopération Bénin - France avec la victoire des socialistes
«Albert AGOSSOU est un diplomate de carrière à la retraite. Il a été nommé Ambassadeur du Bénin à Paris par le Président Boni YAYI en Conseil des Ministres du 24 janvier 2008. Il vient donc de boucler près de cinq ans dans sa mission dans la capitale française. Ancien Ministre de l’Intégration Africaine dans le premier gouvernement de Boni YAYI en 2006, l’homme est un protégé du sémillant et indéboulonnable politicien béninois, Albert TEVOEDJRE aujourd’hui Médiateur de la République.
Le rappel de l’Ambassadeur AGOSSOU coïncide avec l’arrivée des socialistes au pouvoir en France, l’ancienne métropole coloniale du Bénin. L’annonce de la fin de la françafrique par les socialistes et la transformation du ministère de la coopération en ministère du développement préfigurent la nouvelle ambition pour l’Afrique des autorités françaises. »
Relation Canada -Bénin : un bilan diplomatique pas flatteur 
Dans la communauté béninois du Canada le rappel de MonsieuHonoré Théodore Ahimakin constitue un non évènement dans la mesure ou sa mission au Canada a été entaché par plusieurs scandales peu flatteurs pour l'image du Bénin. A la veille de sa nomination officielle de M. Ahimakin comme ambassadeur du Bénin au Canada, son bureau au ministère des affaires étrangères à Cotonou a connu un incendie mystérieux. Sa relation avec ses collaborateurs à Ottawa et certains compatriotes étaient très tendues plusieurs d'entres eux ont été victimes d'harcèlement moral ou d'intimidation. Il faut noter l'affairisme de l'ambassadeur plus préoccupé par la gestion de sa compagnie immobilière au Canada que de dynamiser et de renforcer la relation de coopération entre les deux pays.

Enfin, le gouvernement reproche à l'ambassadeur Ahimakin son incapacité à mener à bien l'organisation d'une visite officielle de Yayi Boni au Canada. Or le gouvernement du premier ministre Harper ne souhaite pas accorder à Yayi Boni le chef de la «dictature du développement», une visite coûteuse aux contribuables canadiens.

Le rappel de l'ambassadeur Ahimakin est considère comme une décision salutaire de la part du ministre Bako et ne surprend guère la communauté béninoise car, tout le savait que l'ambassadeur devrait fait valoir ses droits à la retraite depuis plusieurs années déjà.

Malgré son rappel au Bénin Monsieur Ahimakin pourrait revenir au Canada à titre d'investisseur pour la gestion de son patrimoine personnel mal acquis.



Par Armel Mesmin 


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