lundi 7 janvier 2013
Visite de l'usurpateur au Canada
Dans un communiqué, le bureau du Premier Ministre du Canada annonce que M. Stephen Harper rencontrera l’usurpateur des dernières présidentielles béninoise de mars 2011 dont la «réélection» n'est toujours pas reconnue officiellement par le Canada.
Le communiqué est tombé dimanche soir soit à quelques seulement heures avant le départ de Boni Yayi de Cotonou. Cette rencontre avec le PM Harper et Yayi s’inscrit dans un cadre courtoisie et du respect des valeurs hospitalités canadiennes. Car le PM avait signifié par un refus de recevoir par ce dernier en visite officielle ou en visité d’État. Ainsi, n’ayant pas obtenu une visite d'État ou une visite officielle qui aurait engendré comme la tradition diplomatique l’exige, la signature d'accords bilatéraux dans des domaines d’intérêt entre dirigeants de deux États. C’est pour cela que le communiqué n'a pas mentionné la signature d'accord entre les deux dirigeants, ni les termes «reçoit sur invitation» ou accueillera. Donc la formule diplomatique utilisée pour cette circonstance parle d'exploration des façons d'élargir des relations. « Je serai ravi de rencontrer le Président Boni Yayi afin d'explorer des façons d'élargir nos relations commerciales et de contribuer davantage au développement du Bénin. »
Pour parer à un fiasco diplomatique, les lobbyistes recrutés et chèrement payés par le gouvernement Yayi ont élaboré un schéma de dernière minute afin que Yayi se prenne en photo avec Harper. Ainsi une conférence a été planifiée dans un Casino dans la ville de Gatineau (Québec) à proximité d'Ottawa en Ontario et en face des bureaux et de la résidence du premier ministre du Canada. Comme une sorte d'exhortation diplomatique envers le PM auquel Yayi vient pour lui présenter des vœux de nouvel an. C'est pourquoi la visite est tôt au début de cette nouvelle année 2013 afin qu'il puisse lui présenté ses vœux M. Harper a accepté d'accorder quelques 15 ou 20 minutes de son temps à Yayi. Donc c’est par courtoisie diplomatique et par politesse que rencontrera celui qui vient dans l’Outaouais et passera l’essentiel de ses rencontres se dérouleront dans au Québec.
Par ailleurs, notons qu'aucune rencontre n'est prévue entre Yayi et la diaspora béninoise d'Ottawa et de la région de la capitale nationale du Canada. Au-delà des divergences politiques, de vision et de méthode de gestion du pays, nous souhaitons que la visite de la délégation béninoise au Canada soit profitable pour le Bénin. Car, pour nous c'est le Bénin d'abord et tout ce qui compte malgré les considérations politiques c’est bien l’intérêt national du Bénin.
C’est pourquoi nous espérons, que lors rencontre avec la diaspora béninoise de Montréal, les béninoises et les béninois ne seront pas intimidés et oseront poser courageusement les vraies questions sur la gestion du pays. Et profiter de cette occasion pour exposer les vrais blocages qui freinent les diasporas africaines à contribuer efficacement au développement socio-économique du continent. Économiquement, le Bénin se porte très mal, au pays tout est au ralenti, les indicateurs sont dans le rouge. Alors ayons le courage de dire franchement la vérité à cette délégation béninoise en balade. Ne cédons pas à la pensée unique.
Armel M. Agbodjogbé
AGIR ENSEMBLE ~ ACT TOGETHER
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