mercredi 10 avril 2013
L’exil pour les Béninois, l’asile pour Bozizé
(La nouvelle centrafrique 10/04/2013)
Au moment où des Béninois, pas des moindres Patrice Talon, Olivier Bocco, Lionel Agbo sont contraints à l’exil, le Bénin s’apprête avec phares et fanfares à accueillir François Bozizé, le président déchu de la Centrafrique. Tapis rouge, salon d’honneur, villa dorée de la CENSAD pour un homme qui a laissé son pays dans un état lamentable pour venir couler des jours paisibles, sur le bord de l’océan atlantique. Les dirigeants de notre continent n’ont pas toujours pris la mesure de leur responsabilité et du désarroi du peuple et continuent de jouer à la roulette russe avec le destin de leurs concitoyens.
Aujourd’hui tout laisse croire que le Bénin est devenu le Jourdain dans lequel les dictateurs et autres sanguinaires africains viennent se purifier après leurs besognes. En deux ans, notre pays a accueilli sur cette terre de paix, tout le gratin de la dictature africaine, ce que l’Afrique compte de brebis galeuses : Paul Kagame du Rwanda, Idriss Deby du Tchad, Denis Sassou Nguessou du Congo. Toutes ces personnes sont venues souiller l’âme de notre pays avec l’horreur, la désolation et le malheur qu’ils colportent et salir le tarmac de l’aéroport de Cotonou avec leurs pieds imbibés de sang humain.
A eux tous, ils transportent dans leurs cercueils des millions de victimes innocentes africaines, des centaines de mutilés, des milliers de violés. Le gouvernement du Bénin a accepté d’accueillir ces assassins et ces criminels sur nos terres; de promouvoir la crème de la dictature mondiale. On comprend aisément pourquoi le régime glisse inexorablement dans la même direction. Le Bénin a-t-il le dos assez large pour porter tout le malheur de l’Afrique. A force d’ouvrir notre porte à tous et à tout, ne sommes-nous pas en train d’attirer le malheur sur notre peuple.
Il est très aisé de comprendre pourquoi Yayi Boni a accepté d’accueillir à bras ouverts son ami intime, son frère en christ : comme lui, il a remporté les dernières élections présentielles par K.O; comme lui, il hallucine sur les complots d’état; comme lui, il a reçu l’appel du seigneur après avoir conduit le pays vers l’abime. Qui se ressemble, s’assemble!
Par Jules Bonou Djossou
© Copyright La nouvelle centrafrique
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