Au cours de la semaine dernière, le nouveau président français François Hollande a réçu Yayi Boni en qualité de président en exercice de l'Union Africaine. L'un des sujets majeurs qui était au coeur de cette rencontre est la crise malienne. Sur cette question, la position de François Hollande démontre un changement par rapport à celle de Nicolas Sarkozy.
D'une part, car le fait que Hollande demande à Yayi Boni et à l'Union Africaine de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU de tranche avec la position de son prédécesseur. Il démontre ainsi aux dirigeants africains que la résolution des crises en Afrique sa préoccupation à l'heure actuelle. Car, en conseillant Yayi Boni, les responsables de la Cédéao et de l'Union Africaine de s'adresser de chercher des solutions auprès de l'ONU. Ainsi, il renvoie une fois de plus ces chefs d'États, fieuls aliénés de Sarkozy et autres soutiens bénéficiaires de la méthode de la démocratie militaire et de la force pour régler les problèmes politique.
Par ailleurs, il n'a pas fait appel aux expertises de BHL qui a occupé une place centrale dans ses prises de position, à travers ses déplacement et apparitions publiques à la promouvoir la démocratie militaire et de facto au soutien stratégique aux rebelles libyens et dans la crise post-électorale en Côte d'Ivoire
Durant son séjour, Yayi a aussi rencontré le président nommé du Mali, Dioncounda Traoré qui se soigne à Paris après avoir été passé à tabac par des manisfestants opposés à sa désignation par la Cédéao pour assurer la transition. Yayi Boni a exprimé à Hollande et à Traoré la position des dirigeants de la Cédéao notamment celle de Ouattara de l'intervention militaire pour résoudre le problème. Or, plusieurs questions subsitent face à cette option. Quelle serait la mission de cette force militaire et contre qui les soldats de l'ECOMOG s'interposeront-ils les puschistes du groupe de Sanogo, les rebelles Touareg ou les islamistes? Qui paieraient la facture de l'intervention le Mali, la Cédéao, l'Union Africaine, la France ou l'ONU? Comment éviter que cette intervention ne tourne au fiasco avec de lourdes pertes en vie humaine et des dégâts énormes pour un pays comme le Mali déjà éprouvé par la situation chaotique qui règne actuellement?
Sur le plan de la relation bilatérale entre le Bénin et la France, aucune déclaration de la conférence de presse conjointe ne porte spécifiquement sur le Bénin. Cela démontre de tout point de vue que cette visite n'a rien rapporté au Bénin. Même le gain espéré pour la résolution de la crise malienne est nulle. Si cette visite Yayi a permis de parler du Mali, de l'Union Africaine et un peu du Bénin, cette opération de charme apparaît comme une excursion du président et de sa délégation. Au vue des l'absence de retombée réelle une seule inconnue intéresse désormais les contribuables béninois. Il s'agit du coût de cette balade présidentielle.
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