Depuis la fin de l'intervention militaire des forces de l'Otan, qui a débouché à la chute de l'ancien régime de la Jamahiriya et à l'assassinat brutal de l'ex-guide des libyens, plus rien ne va dans ce propre pays. La Libye qui a été au cours de la décennie 2000, l'un des acteurs majeurs de la scène politique de l'Union Africaine que présida de 2009 à 2010 l'ancien guide et personnage clé de l'organisation continentale. Celui-ci nourrissait le désir ardent et le voeu de la transformer en États Unis d'Afrique. Sa mort subite traumatise toujours son pleuple. La Libye sans le guide continue se déchirer dans la guerre entre les diverses factions tribales et par la montée des groupes terroristes radicalisés, qui paradent et font désormais la loi dans tout le pays. Les États voisins sont déstabilisés notamment le Mali dont la crise multidimensionnelle est en cours. L'Union Africaine est sans capitaine le navire est vide le président de la commission est désavoué et le poste de présidente de la conférence des chefs d'État n'attirait que peu de dirigeants.
Mais cette conjoncture malheureuse que traverse le continent africain sans leadership véritable et qui souffle toujours d'une absence de vision claire face aux grandes entités et les regroupements politiques mondiale intéresse vivement un chef d'État mal élu. Car c'est le tremplin idéal un havre paisible pour mener la cavale internationale. Après, le hold-up électoral orchestré lors des présidentielles de mars 2011, Yayi Boni, l'ancien président mal élu du Bénin qui cherchait une tribune pour fuire la situation de vive tension sociale et politique généralisée dans son pays n'a pas lésiné pour se jeter corps et âme sur cette aubaine qui s'offre à lui. Au Bénin, les leaders de la réfondation chantent dans les médias le succès diplomatique du pays, pour flater les populations paupérisées et ceux qui manifestent contre son pouvoir. Or, pour les plus avertis, la recherche du poste de président en exercice de l'Union Africaine permet à Yayi de faire oublier à la communauté internationale sa victoire volée et en tachée de sang aux dernières élections présidentielles béninoises. Qui peut encore croire au slogan de Bénin émergent après les scandales, l'échec cuissant sur le plan économique et les signes tangibles de regression politique qui ont émaillé son premier et véritable mandat de président élu?
Personne, sinon très peu car, en écoutant son premier discours lors de sa désignation comme président de l'Union Africaine, on constant qu'il n'avait pas de projets concrèts que l'Afrique. Rien que des incantations, que d'incantations. En observant bien le parcours de l'homme sur la scène internationale on voit bien que sa seule passsion c'est de voyager et d'être un «mitoyémé», un «gbègonou», juste un suiveur ou un accompagnateur dans les sommets internationaux. Ceux-là que les plus grands invitent à la dernière minute par hypocrisie pour leur faire parapher des accords sans lendemain.
Les crises maliennes et bissau-guinéenne ont ouvert grandement les yeux sur sa véritable capacité. Avec son ami le gangster d'Abobo, non le grand marabout d'Abidjan, le président-ministre de la défense, qui est mis à la tête de la Cédeao, ils proposent en complicité avec certains militaires ouest africains en quête de grosses primes de guerre une intervention militaire au Mali. Malgré, plusieurs sommets extraordinaires sur les bords de la lagune Ébrié tout est au point mort.
Même les voyages autour du globe ne rapportent rien, par exemple en mai et 19 juin 2012, Yayi s'est rendu au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Nigeria, au Gabon, en Afrique du Sud pour discuter de la sortie de crise au Mali. À la mi-mai, le président de l'UA assista en spectateur invité au banquet du G8 puis au buffet de l'Otan. Aucun leader n'a pris ses déclaration au sérieux, car ils se sont bien renseigné sur lui. Lors de sa conférence de presse conjointe avec François Hollande à l'Élysée, il a été renvoyé vers le Conseil sécurité de l'ONU pour l'aider à réaliser son intervention militaire. Même, l'ONU ne souhaite pas s'ingérer dans le problème malien comme ils ont fait en Libye. Au sommet du G20 a eu lieu le 18 et 19 juin, cette semaine à Los Cabos, au Mexique, le sujet principal à l'agenda portait sur la crise économique européenne. L'Afrique était aux abonnés absence malgré la présence de Yayi dans le couloir avec son projet d'intervention. Mais personne ne voulait entendre parler cela.
Pendant ce temps les «affaires Pvi et intrants coton et leurs impacts sur l’économie béninoise
inquiètent les ambassadeurs de l’Union européenne en poste au Bénin. Et c’est
pour se rassurer et avoir des éléments d’explications qu’ils se sont rendus le
vendredi dernier au palais de la présidence de la République pour rencontrer le
Chef de l’Etat béninois.» Même le voyage en Koweit n'a rien rapporté au Bénin. Pourquoi tous ces voyages pompeux et sans résultats? Alors, même que les béninois ne demandent qu'une seule chose l'amérioration de leur condition de vie qui se détériore de plus en plus. La jeunesse sans réelle perspective ne sait plus à quel saint se vouer et demande des actions concrêtes pour résorber le chômage et les maux qui minent son avenir.
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