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agir ensemble | act together

mardi 26 juin 2012

Le séminaire sur la Lépi : des experts pour éclairer les élus et cadres du PRD


Les dernières élections présidentielles de mars 2011 et les législatives du 30 mai 2011 ont été principalement caractérisées par la mise en place de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). L'esprit et l'ambition à la base de la réalisation de la Lépi était de doter le Bénin d'une liste informatisée, fiable et sans faille pour éviter ou de réduire au maximun les fraudes électorales diverses. Mais, le gouvernement de Yayi Boni en complicité avec les responsables de la Commission de Supervision et ceux de la Lépi ont traverti, la Lépi qui est devenu le meilleur instrument pour concrétiser la faudre et le hold-up électoral survenu lors de ses deux scrutins.

Le recensement bafoué, des maisons volontairement oubliés occasionnant l'écartement des listes de plus d'un demi million d'électeurs, surtout dans les régions favorables à l'opposition. À la veille de la présidentielle, les pressions des centrales syndicales et de l'alliance Union fait la Nation ont augmenté la tension entre les candidats des diverses forces politiques engagés dans cette élection. Malheureusement la mauvaise volonté du gouvernement et du candidat président Yay qui après un report d'une semaine n'ont pas mis en place les mesures nécessaire pour l'enregistrement de la liste Lépi. Le gouvernement en accord avec la commission électorale ont obligé les autres candidats a participé au scrutin avec une Lépi trucquée. Le permier tour du dimanche 13 mars 2011, s'est déroulé dans un climat de méfiance et dans l'absence totale d'information sur le corps électorale.

Yayi Boni a été désigné par la Céna comme vainqueur dès le premier tour. La confirmation de ce résultat par la cour constitutionnelle a engendré une situation de tension nationale, aggravée par le refus de Me Adrien Houngbédji, leader des Tchoco-Tchoco et candidat unique de l'Union fait la Nation.
Les promesses faites par Yayi Boni le jour du premier tour et lors de son investiture pour une correction n'a pas été suivi d'effet. Grâce à la pression des syndicats et de l'opposition une loi a été introduite à l'Assemblée nationale pour corriger la Lépi.

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) conscient des répercussions de la Lépi truquée a initié un séminaire pour former les cadres et militants pour mieux sensibiliser les populations béninoises.

http://www.youtube.com/watch?v=vWc9B1SiiKM&feature=relmfu

mercredi 20 juin 2012

La cavale internationale de Yayi Boni

Depuis la fin de l'intervention militaire des forces de l'Otan, qui a débouché à la chute de l'ancien régime de la Jamahiriya et à l'assassinat brutal de l'ex-guide des libyens, plus rien ne va dans ce propre pays. La Libye qui a été au cours de la décennie 2000, l'un des acteurs majeurs de la scène politique de l'Union Africaine que présida de 2009 à 2010 l'ancien guide et personnage clé de l'organisation continentale. Celui-ci nourrissait le désir ardent et le voeu de la transformer en États Unis d'Afrique. Sa mort subite traumatise toujours son pleuple. La Libye sans le guide continue se déchirer  dans la guerre entre les diverses factions tribales et  par la montée des groupes terroristes radicalisés, qui paradent et font désormais  la loi dans tout le pays. Les États voisins sont déstabilisés notamment le Mali dont la crise multidimensionnelle est en cours.  L'Union Africaine est sans capitaine le navire est vide le président de la commission est désavoué et le poste de présidente de la conférence des chefs d'État n'attirait que peu de dirigeants.   

Mais cette conjoncture malheureuse que traverse le continent africain sans leadership véritable et qui souffle toujours d'une absence de vision claire face aux grandes entités et les regroupements politiques mondiale intéresse vivement un chef d'État mal élu. Car c'est le tremplin idéal un havre paisible pour mener la cavale internationale. Après, le hold-up électoral orchestré lors des présidentielles de mars 2011, Yayi Boni, l'ancien président mal élu du Bénin qui cherchait une tribune pour fuire la situation de vive tension sociale et politique généralisée dans son pays n'a pas lésiné pour se jeter corps et âme sur cette aubaine qui s'offre à lui. Au Bénin, les leaders de la réfondation chantent dans les médias le succès diplomatique du pays, pour flater les populations paupérisées et ceux qui manifestent contre son pouvoir. Or, pour les plus avertis, la recherche du poste de président en exercice de l'Union Africaine permet à Yayi de faire oublier à la communauté internationale sa victoire volée et en tachée de sang aux dernières élections présidentielles béninoises. Qui peut encore croire au slogan de Bénin émergent après les scandales, l'échec cuissant sur le plan économique et les signes tangibles de regression politique qui ont émaillé son premier et véritable mandat de président élu?

Personne, sinon très peu car, en écoutant son premier discours lors de sa désignation comme président de l'Union Africaine, on constant qu'il n'avait pas de projets concrèts que l'Afrique. Rien que des incantations, que d'incantations. En observant bien le parcours de l'homme sur la scène internationale on voit bien que sa seule passsion c'est de voyager et d'être un «mitoyémé», un «gbègonou», juste un suiveur ou un accompagnateur dans les sommets internationaux. Ceux-là que les plus grands invitent à la dernière minute par hypocrisie pour leur faire parapher des accords sans lendemain.

Les crises maliennes et bissau-guinéenne ont ouvert grandement les yeux sur sa véritable capacité. Avec son ami le gangster d'Abobo, non le grand marabout d'Abidjan, le président-ministre de la défense, qui est mis à la tête de la Cédeao, ils proposent en complicité avec certains militaires ouest africains en quête de grosses primes de guerre une intervention militaire au Mali. Malgré, plusieurs sommets extraordinaires sur les bords de la lagune Ébrié tout est au point mort.

Même les voyages autour du globe ne rapportent rien, par exemple en mai et 19 juin 2012, Yayi s'est rendu au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Nigeria, au Gabon, en Afrique du Sud pour discuter de la sortie de crise au Mali. À la mi-mai, le président de l'UA assista en spectateur invité au banquet du G8 puis au buffet de l'Otan. Aucun leader n'a pris ses déclaration au sérieux, car ils se sont bien renseigné sur lui. Lors de sa conférence de presse conjointe avec François Hollande à l'Élysée, il a été renvoyé vers le Conseil sécurité de l'ONU pour l'aider à réaliser son intervention militaire. Même, l'ONU ne souhaite pas s'ingérer dans le problème malien comme ils ont fait en Libye. Au sommet du G20 a eu lieu le 18 et 19 juin, cette semaine  à Los Cabos, au Mexique, le sujet principal à l'agenda portait sur la crise économique européenne. L'Afrique était aux abonnés absence malgré la présence de Yayi dans le couloir avec son projet d'intervention. Mais personne ne voulait entendre parler cela.

Pendant ce temps les «affaires Pvi et intrants coton et leurs impacts sur l’économie béninoise inquiètent les ambassadeurs de l’Union européenne en poste au Bénin. Et c’est pour se rassurer et avoir des éléments d’explications qu’ils se sont rendus le vendredi dernier au palais de la présidence de la République pour rencontrer le Chef de l’Etat béninois.» Même le voyage en Koweit n'a rien rapporté au Bénin. Pourquoi tous ces voyages pompeux et sans résultats? Alors, même que les béninois ne demandent qu'une seule chose l'amérioration de leur condition de vie qui se détériore de plus en plus. La jeunesse sans réelle perspective ne sait plus à quel saint se vouer et demande des actions concrêtes pour résorber le chômage et les maux qui minent son avenir.

mardi 5 juin 2012

Quel bilan de la première visite de Yayi Boni à François Hollande?

Au cours de la semaine dernière, le nouveau président français François Hollande a réçu Yayi Boni en qualité de président en exercice de l'Union Africaine. L'un des sujets majeurs qui était au coeur de cette rencontre est la crise malienne. Sur cette question, la position de François Hollande démontre un changement par rapport à celle de Nicolas Sarkozy.

D'une part, car le fait que Hollande demande à Yayi Boni et à l'Union Africaine de saisir le Conseil de sécurité  de l'ONU de tranche avec la position de son prédécesseur. Il démontre ainsi aux dirigeants africains que la résolution des crises en Afrique sa préoccupation à l'heure actuelle. Car, en conseillant Yayi Boni, les responsables de la Cédéao et de l'Union Africaine  de s'adresser de chercher des solutions auprès de l'ONU. Ainsi, il renvoie une fois de plus ces chefs d'États, fieuls aliénés de Sarkozy et autres soutiens bénéficiaires de la méthode de la démocratie militaire et de la force pour régler les problèmes politique.

Par ailleurs, il n'a pas fait appel aux expertises de BHL qui a occupé une place centrale dans ses prises de position, à travers ses déplacement et apparitions publiques à la promouvoir la démocratie militaire et de facto au soutien stratégique aux rebelles libyens et dans la crise post-électorale en Côte d'Ivoire

Durant son séjour, Yayi a aussi rencontré le président nommé du Mali, Dioncounda Traoré qui se soigne à Paris après avoir été passé à tabac par des manisfestants opposés à sa désignation par la Cédéao pour assurer la transition. Yayi Boni a exprimé à Hollande et à Traoré la position des dirigeants de la Cédéao notamment celle de Ouattara de l'intervention militaire pour résoudre le problème. Or, plusieurs questions subsitent face à cette option. Quelle serait la mission de cette force militaire et contre qui les soldats de l'ECOMOG s'interposeront-ils les puschistes du groupe de Sanogo, les rebelles Touareg ou les islamistes? Qui paieraient la facture de l'intervention le Mali, la Cédéao, l'Union Africaine, la France ou l'ONU? Comment éviter que cette intervention ne tourne au fiasco avec de lourdes pertes en vie humaine et des dégâts énormes pour un pays comme le Mali déjà éprouvé par la situation chaotique qui règne actuellement?

Sur le plan de la relation bilatérale entre le Bénin et la France, aucune déclaration de la conférence de presse conjointe ne porte spécifiquement sur le Bénin. Cela démontre de tout point de vue que cette visite n'a rien rapporté au Bénin. Même le gain espéré pour la résolution de la crise malienne est nulle. Si cette visite Yayi a permis de parler du Mali, de l'Union Africaine et un peu du Bénin, cette opération de charme apparaît comme une excursion du président et de sa délégation. Au vue des l'absence de retombée réelle une seule inconnue intéresse désormais les contribuables béninois. Il s'agit du coût de cette balade présidentielle.