mercredi 27 février 2013
Rumeurs sur un complot présumé de coup d’Etat: le Commandant Zomahoun mis aux arrêts
(Le Matinal 26/02/2013)
L’ex patron de la compagnie de gendarmerie de Cotonou, le Commandant Pamphile Zomahoun, a été arrêté depuis la mi-journée de ce samedi 23 février 2013 pour raison d’Etat. On l’accuse d’être le cerveau d’une bande qui planifierait un coup d’état pour renverser le gouvernement du Président Boni Yayi.
« J’attends des informations pour me prononcer. Dès que tout sera prêt, on vous fera signe. Veuillez excuser le Parquet pour ce contre-temps…. », a déclaré le Procureur de la République, près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto. Ce faisant, il a reporté sine die la conférence de presse qu’il voulait donner hier dimanche 24 février 2013 dans les locaux de son service. En ajournant sa sortie médiatique, il n’a pas dévoilé le sujet qu’il voulait débattre avec la presse. Voulait-il éclairer l’opinion publique sur les rumeurs d’un complot présumé de coup d’Etat pour renverser le régime du Président Yayi Boni ? Tout le monde s’attendait à avoir des clarifications du Procureur de la République sur cette nouvelle affaire qui suscite actuellement des commentaires divers et variés dans le pays depuis samedi dernier. Et, comme une trainée de poudre, l’information relative à une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir en place s’est déjà répandue dans l’ensemble du pays. Selon les informations, en dehors du Commandant Pamphile Zomahoun, il y aurait déjà eu d’autres arrestations. Des enquêtes seraient en cours pour mettre aux arrêts d’autres présumés complices.
Jules Yaovi Maoussi
Me Djogbenou proteste contre l’arrestation de Johannes Dagnon
Dans une correspondance datée du 23 février en direction du Procureur de la République avec ampliation à plusieurs chancelleries internationales et organisations de défense des Droits de l’Homme, Me Djogbenou s’insurge contre l’arrestation du sieur Johannes Dagnon. Nous publions ci-dessous quelques extraits de ce courrier
« Monsieur le Procureur de la République,
« Il m’a paru nécessaire, en ma double qualité de conseil de Monsieur Johannes Dagnon et de citoyen de ce pays sur lequel nul n’a ni un droit exclusif, individuel, perpétuel, ni un titre de propriété, de vous écrire à la suite de l’inadmissible privation de liberté dont est victime le susnommé depuis le 22 février 2013 dans les locaux de la brigade de recherches de Cotonou du fait de vos officiers de police judiciaire et manifestement sur vos instructions mais aussi à I‘initiative des services de renseignement de la Présidence de la République.
« Je me serai abstenu d’entreprendre cette démarche, tant les violations des droits individuels sont banalisées sous votre administration, si les justifications de celles-ci n’étaient pas tout aussi étonnantes que ridicules : atteinte à la sûreté de I’Etat du fait de contacts ou rencontres supposés fréquents avec le dénommé Patrice Talon.
« Il ne pouvait cependant pas vous échapper qu’en plus d’assurer le commissariat aux comptes de plusieurs sociétés de droit béninois et étranger en tant qu’expert-comptable et contre lequel aucun manquement professionnel n’est relevé, l’intéressé est membre de la famille de Monsieur Talon Patrice (…) »
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