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jeudi 28 février 2013

Communales 2013: le scrutin en sursis, sans Lépi, ni code électoral


(Adjinakou 28/02/2013)


La deuxième mandature de la décentralisation au Bénin tire à sa fin. Les conseillers en activité doivent pouvoir déposer le tablier et se remettre au besoin dans la course des prochaines communales. Seulement, rien n'est visiblement prêt pour la compétition. La fin des mandats municipaux et communaux pointe à l'horizon et les deux instruments les plus importants dans l'organisation de ces élections sont toujours en souffrance. La loi sur la correction de la Lépi n'est pas promulguée à ce jour et le code électoral attend d'être examiné au parlement ; bien malin qui peut donner la date des prochaines élections.

Le Bénin s'est lancé dans le processus de la décentralisation qui s'est concrétisé en décembre 2002 par l'avènement des communes autonomes, dirigées par des élus locaux à l'issue des élections municipales. La décentralisation a permis le développement à la base dans les communes du Bénin. Sa mission essentielle est de garantir l'existence de systèmes de protection sociale forts, tout en assurant la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels pour tous ; à l'accès de tous à des services sociaux de qualité, et notamment à un revenu décent.

En 2002 le Bénin a organisé pour la première fois les élections communales et municipales, ceci a permis d'installer la première mandature des conseils communaux et municipaux. Cette première expérience a permis globalement de contribuer à l'amélioration des conditions d'existence des collectivités locales. Les améliorations notées sont relatives à une plus grande accessibilité des populations aux services d'évacuation d'eau, de voirie, d'approvisionnement en eau potable et en énergie électrique. Ainsi, au terme des élections communales et municipales d'avril 2008, la deuxième mandature a été installée et la fin du quinquennat est imminente.

Sans dispositions majeures

Encore quelques semaines et le mandat des conseillers communaux actuels prendra fin. Mais aucune disposition pour l'organisation des élections prochaines n'est perceptible. Après l'expérience des contestations issues de la dernière élection présidentielle, la correction de la liste électorale permanente informatisée s'est révélée comme une urgence pour le système électoral de notre pays. A cet effet, une nouvelle loi est proposée et adoptée par les députés après de nombreux jours de polémiques. Cette loi qui devrait servir à la correction de la lépi n'est pas jusqu'ici promulgué. Or, la mise en application de cette loi pour aller à la correction prendra plus d'un an. Toute chose qui amène à se demander si c'est la liste électorale permanente informatisée corrigée qui servira aux prochaines joutes électorales. Mieux, la loi qui devra régir l'organisation des élections prochaines est toujours à l'étape de proposition au parlement. Autant d'observations qui donnent la preuve de ce que l'organisation à bonne date des élections communales est peu probable contrairement à la volonté du chef de l'Etat. Même si les députés ont programmé pour la dernière session extraordinaire, l'examen du code électoral sans pouvoir l'évoquer en plénière. L'examen des dossiers de poursuite devant la haute cour de justice ayant pris le dessus.



Incertitudes

A la veille de la fin de la mandature actuelle, les maires s'interrogent sur les modalités légales de fin de mandat. Pour certains, conformément aux dispositions de la loi, au terme de leur mandat ils passeront le service à leur secrétaire général. Mais pour d'autres, si rien n'est fait ils continueront d'exercer. Sans compter les quelques rares élus qui espèrent le vote au parlement d'une loi pour prolonger leur mandat. Ce qui selon eux devrait permettre aux honorables députés de prendre leur temps pour doter le Bénin d'un vrai code électoral et de pouvoir procéder à la correction de la liste électorale permanente informatisée qui ne doit plus être une source de contestation au lendemain des élections communales.

Cosme Kèkè


© Copyright Adjinakou



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Le Bénin à l’heure de la dictature participative


(24 heures au Benin 28/02/2013)


Vingt-trois ans après l’extraordinaire conférence nationale des forces vives de la nation, les Béninois sont déjà au terminus de la démocratie. Nous avions pensé que vingt ans suffisaient pour construire une démocratie solide, inébranlable. Malheureusement, la braise laissée par le défunt PRPB était seulement dormante et il a suffi d’une petite étincelle pour rappeler à la mémoire de tous que le combat pour la liberté et la dignité était loin d’être gagné.

Les parodies d’élection de mars 2011 ont fragilisé totalement le pays et ses institutions en accouchant d’un président paranoïaque et en envoyant à l’assemblée nationale des épouvantails. Conséquence, la richesse est concentrée dans les mains de peu de personnes, des institutions de contre-pouvoir ont été délibérément affaiblies, subordonnées et inféodées à l’état.

Les caractéristiques séculaires des régimes totalitaires ont surgi du jour au lendemain et une démocratie soit disant modèle créé ses exilés politiques. Chasse à l’homme, disparition de personnalités, confiscation de passeport, tout l’arsenal d’un pouvoir en perdition a été ressuscité.

Le Bénin multiplie les chantiers d’injustice : corruption, tripatouillage ; des scandales politico-judiciaires, explosion de la criminalité, des manipulations grossières des résultats de concours, vol des millions de francs au trésor public, procès ridicules, grâce fantaisiste. Le carnaval des armes de guerre dans les grandes villes au lendemain des élections et l’utilisation tous azimuts de lois liberticides par les sbires du pouvoir contre des personnalités et syndicalistes ont plongé le peuple dans une soumission passive.

La démocratie a vécu ! Les prémisses de la prostitution institutionnelle étaient sans ambiguïté surtout quand on ressuscite des cendres de la révolution ce qu’elle avait de de talentueux rebuts : Martin Dohou Azongniho au port, Robert Dossou à la Cour constitutionnelle, Théophile Nata à la HAAC et Ousmane Batoko à la cour suprême.

Dans ce jeu de distribution de rôle ; il restait seulement à nommer le président Kerekou à l’assemblée pour que le scenario soit parfait. Assemblée nationale piètre, institutions médiocres, le régime a fini par reconstituer une léproserie politique dont les actes et décisions sont constamment contestés. Des combattants d’hier, des personnalités comme Reckya Madougou ou Marie Elie Gbedo qui a un moment de notre histoire ont rappelé au peuple de ne jamais baisser la garde se sont accrochés aux ailes d’une rapace qui plane sur la tête des béninois comme une épée de Damoclès.

Des professeurs éminents, Mathurin Nago, François Abiola intellectuels parfaits s’il en existait, qui nous ont toujours appris à l’université de respecter en tout temps l’amour absolu, l’honnêteté absolue, la dignité absolue ont épousé le silence et ont troqué leur intelligentsia contre une soumission inconditionnelle aux symboles et aux dérives du pouvoir.

Des opposants d’hier ou d’aujourd’hui, déclarés ou non, ont ravalé leur orgueil et attendent impatiemment leur prédation. Servitude volontaire ou sécheresse intellectuelle ? Le peuple béninois atrophié par la misère et la faim s’est mué dans une heureuse docilité. Devons-nous rester silencieux et donner la chance à ceux qui veulent mettre le pays à feu et à sang ? La paix contre le silence, la paix sans le pain ! Nous devons faire attention et mieux cerner le mot paix, galvaudé et mangé à toutes les sauces. N’oublions jamais que la paix pour « un dictateur n’est souvent rien de plus que la paix de la prison ou de la tombe ».

Selon Yu-zu-li dans la parabole chinoise du maître singe du XIVe siècle « certains hommes, dans le monde, dominent leur peuple par l’imposture et non pas par la justice…Ils ne se rendent pas compte de leur confusion d’esprit » Il est encore temps que le peuple Béninois prenne son destin en main puisque selon Machiavel, le prince « …qui a l’ensemble de sa population pour ennemi ne sera jamais en sécurité ; plus grande est sa cruauté, plus faible devient son régime » Après le printemps arable, le printemps érable et à quand le printemps latin ?


Jules Bonou Djossou


© Copyright 24 heures au Benin

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mercredi 27 février 2013

Rumeurs de coup d’Etat, d’attentat et d’enlèvement: un air de complot


(L'Evènement Précis 27/02/2013)


Des rumeurs de coup d’Etat, d’attentat et d’enlèvement. Une tentative présumée d’empoisonnement. Des arrestations obscures. Un retrait d’accréditation à l’ambassadeur de France. Voilà le cocktail détonnant dans lequel nous vivons. Impossible de respirer dans ce pays une seule seconde !

A vrai dire, le Bénin vit sous une tension permanente, au point où l’on en vient à se demander si quelqu’un n’a pas intérêt à nous gaver d’histoires montées de toutes pièces pour nous distraire de l’essentiel. Dans cette atmosphère surchauffée où nous sommes, tous les observateurs ont peur, peur qu’une petite étincelle mette le feu à notre pays. Il est vrai que depuis 2006, le Bénin a connu des tensions pour le moins intenables. Il y eut les élections de 2011 et leur lot de marches et de soulèvements. Il y eut l’affaire Dangnivo et les impressionnantes démonstrations syndicales débouchant parfois sur des conspirations incroyables, des sorties de chars, et autres blindés dans Cotonou et Porto-Novo. Il y eut même les grèves au sein de la fonction publique avec tous leurs attirails de déclarations incendiaires. L’atmosphère insurrectionnelle que tout cela a généré, j’en suis convaincu, sera difficile à rééditer dans l’avenir.

Et pourtant, ce qui se passe depuis quelques mois, et notamment depuis quelques jours, est bien inédit. Une vague rumeur de coup d’Etat, des arrestations non encore élucidées, une alerte à l’attentat provenant de l’ancienne métropole, un ambassadeur renvoyé… Ce dernier élément à lui seul est un signal d’alerte. Il montre que le gouvernement a réagi en un quart de tour, en fonçant droit sur le fautif, un peu à la manière du père de Toundi corrigeant son rejeton dans Une vie de boy (de Ferdinand Oyono). La réprimande vigoureuse et le retrait d’accréditation sont sans précédent dans l’histoire des relations franco-béninoises de ces vingt dernières années. Le Président Soglo, aux heures les plus chaudes de son régime, où il voyait poindre contre lui les manœuvres déstabilisatrices de l’ex-métropole, n’alla pas jusque-là. Il se contentait de vitupérer contre un « complot international ».

Il est vrai qu’en l’espèce, le Quai d’Orsay a dépassé les bornes. Il est allé vraiment loin, très loin même dans la mauvaise foi. Le soutien français à l’intervention béninoise au Mali et l’alerte lancée aux Français par médias interposés, sont proprement antinomiques. En d’autres temps, on eût pu parler d’un complot français, tant il est clair que les menaces exhibées sont valables pour tous les pays intervenant sur le théâtre malien, y compris la France elle-même. La mise à l’indexe du Bénin, que rien de concret n’explique, aurait pu être analysée comme le signe annonciateur d’une tentative de déstabilisation provenant de Paris. Il est même évident que l’atmosphère surchauffée faite de suspicion de coup d’Etat a largement contribué à cette thèse.

La crise diplomatique qui nait ainsi entre le Bénin et la France intervient au moment même où la justice française fait des difficultés pour extrader l’ennemi juré de Yayi, Patrice Talon. La fermeté presque aveugle du Chef de l’Etat risque de compliquer davantage le dossier. Elle montre en tout cas l’indépendance du Bénin vis-à-vis de l’ex-métropole, et surtout sa volonté de ne pas se faire marcher sur les pieds par Paris. L’absence d’une action médiatique directe du Chef de l’Etat, lui-même, tempère pour le moment les assauts du gouvernement.

Alors, y a-t-il ou non un complot pour renverser Boni Yayi? A moins de jouer aux devins, la réponse à cette question relèverait de la pure élucubration, à l’étape actuelle. On peut noter, tout de même, que les rumeurs d’aujourd’hui aggravent nos peurs d’hier.

Les Béninois croient depuis 1990 qu’un coup d’Etat n’est plus possible dans leur pays. Exactement comme les Maliens il y a à peine un an. Les forteresses morales érigées dans nos cœurs ont construit les remparts de la paix, tant et si bien que malgré les facteurs belligènes qui s’amoncèlent, personne jusqu’ici n’a franchi le rubicond. Il faut donc prier pour que cette stabilité ne soit pas remise en cause par quelques illuminés. Prier surtout pour que ceux qui nous gouvernent sachent préserver l’héritage de paix qu’ils ont trouvé.

Olivier ALLOCHEME


© Copyright L'Evènement Précis



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Affaire tentative de coup d'Etat: le Procureur prolonge la garde à vue de Dagnon


(Adjinakou 26/02/2013)


L'expert-comptable Johannes Dagnon et cousin de l'homme d'affaire patrice Talon n'est visiblement pas encore sur le point de recouvrir sa liberté. Gardé à vue à la Brigade de recherche de Cotonou pour délit de rencontre, le promoteur du cabinet d'expertise comptable dénommé la Fiduciaire d'Afrique vient de voir proroger son séjour au violon.

Johannes Dagnon serait, selon son avocat Maitre Joseph Djogbénou, interpellé pour avoir rencontré son cousin, l'homme d'affaires béninois Patrice Talon en France lors de son dernier voyage dans l'Hexagone. L'homme d'affaire étant devenu hostile au gouvernement parce que cité comme commanditaire d'une tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat. Avec les rumeurs de coup d'état manqué qui courent actuellement les rues au Bénin, on évoquerait donc la sureté d'Etat.

Vitali Boton


© Copyright Adjinakou



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Rumeurs sur un complot présumé de coup d’Etat: le Commandant Zomahoun mis aux arrêts


(Le Matinal 26/02/2013)

L’ex patron de la compagnie de gendarmerie de Cotonou, le Commandant Pamphile Zomahoun, a été arrêté depuis la mi-journée de ce samedi 23 février 2013 pour raison d’Etat. On l’accuse d’être le cerveau d’une bande qui planifierait un coup d’état pour renverser le gouvernement du Président Boni Yayi.

« J’attends des informations pour me prononcer. Dès que tout sera prêt, on vous fera signe. Veuillez excuser le Parquet pour ce contre-temps…. », a déclaré le Procureur de la République, près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto. Ce faisant, il a reporté sine die la conférence de presse qu’il voulait donner hier dimanche 24 février 2013 dans les locaux de son service. En ajournant sa sortie médiatique, il n’a pas dévoilé le sujet qu’il voulait débattre avec la presse. Voulait-il éclairer l’opinion publique sur les rumeurs d’un complot présumé de coup d’Etat pour renverser le régime du Président Yayi Boni ? Tout le monde s’attendait à avoir des clarifications du Procureur de la République sur cette nouvelle affaire qui suscite actuellement des commentaires divers et variés dans le pays depuis samedi dernier. Et, comme une trainée de poudre, l’information relative à une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir en place s’est déjà répandue dans l’ensemble du pays. Selon les informations, en dehors du Commandant Pamphile Zomahoun, il y aurait déjà eu d’autres arrestations. Des enquêtes seraient en cours pour mettre aux arrêts d’autres présumés complices.

Jules Yaovi Maoussi

Me Djogbenou proteste contre l’arrestation de Johannes Dagnon

Dans une correspondance datée du 23 février en direction du Procureur de la République avec ampliation à plusieurs chancelleries internationales et organisations de défense des Droits de l’Homme, Me Djogbenou s’insurge contre l’arrestation du sieur Johannes Dagnon. Nous publions ci-dessous quelques extraits de ce courrier

« Monsieur le Procureur de la République,

« Il m’a paru nécessaire, en ma double qualité de conseil de Monsieur Johannes Dagnon et de citoyen de ce pays sur lequel nul n’a ni un droit exclusif, individuel, perpétuel, ni un titre de propriété, de vous écrire à la suite de l’inadmissible privation de liberté dont est victime le susnommé depuis le 22 février 2013 dans les locaux de la brigade de recherches de Cotonou du fait de vos officiers de police judiciaire et manifestement sur vos instructions mais aussi à I‘initiative des services de renseignement de la Présidence de la République.

« Je me serai abstenu d’entreprendre cette démarche, tant les violations des droits individuels sont banalisées sous votre administration, si les justifications de celles-ci n’étaient pas tout aussi étonnantes que ridicules : atteinte à la sûreté de I’Etat du fait de contacts ou rencontres supposés fréquents avec le dénommé Patrice Talon.

« Il ne pouvait cependant pas vous échapper qu’en plus d’assurer le commissariat aux comptes de plusieurs sociétés de droit béninois et étranger en tant qu’expert-comptable et contre lequel aucun manquement professionnel n’est relevé, l’intéressé est membre de la famille de Monsieur Talon Patrice (…) »


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lundi 25 février 2013

Terrorisme : Il y a -t-il un risque d’attentats au Bénin ?


(Afrik.com 25/02/2013) 


Le ministère français des Affaires étrangères a publié samedi sur son site internet que le Bénin est devenu un pays à risques d’attentats terroristes et d’enlèvements. Cette information a été aussitôt démentie par les autorités béninoises en demandant plus de renseignements à la France à travers un communiqué.

Tout est parti d’un communiqué publié sur le site internet du Quai d’Orsay. Paris interdit aux ressortissants français de circuler la nuit au Bénin et leur déconseille de séjourner dans la zone du parc W ainsi qu’à la frontière avec le Nigeria.

« Il est formellement déconseillé de circuler de nuit et il est déconseillé sauf raison impérative de séjourner dans la zone comprise entre la route nationale inter-Etats (RNIE) n°2 et la frontière nigériane de Tchaourou à Malanville et dans le parc national du W », souligne le communiqué. En clair, il y a un risque d’attentat et d’enlèvement à cause de l’engagement du Bénin dans la guerre au Mali. Les autorités béninoises s’indignent.

« Le gouvernement dément formellement ces allégations dénuées de tout fondement qui créent une psychose artificielle dans l’opinion publique nationale et internationale autour d’un pays pourtant reconnu pour sa stabilité et le bon fonctionnement de ses institutions démocratiques », rétorque Nassirou Bako Arifari, le ministre béninois des Affaires étrangères.

Pays touristique !

La mèche aurait été allumée par des touristes français qui se trouvaient dans les environs de la réserve de biosphère W ; un parc commun au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Le Bénin, une destination 100% nature dispose aussi d’un second parc, celui de la Pendjari. Le tourisme est donc important pour la santé économique du pays.

« Le tourisme pour nous est comme le deuxième poumon de l’économie béninoise. C’est pourquoi des dispositifs sécuritaires sont mis en place depuis des lustres afin de permettre aux touristes de circuler librement et en toute quiétude », relève Benoît Dègla, le ministre béninois de la Sécurité publique.

Vu les effets néfastes que pourraient engendrer une alerte à la bombe ou un risque d’enlèvement, le patron de la sécurité nationale au Bénin se veut rassurant.

« Nous appelons les Béninois et les ressortissants étrangers au calme. Toutes les zones mentionnées dans le communiqué du Quai d’Orsay sont quadrillées par les forces de l’ordre », martèle Benoît Dègla. Son collègue des Affaires étrangères souhaite, par ailleurs, que la France renseigne davantage le Bénin sur les risques d’attentat ou d’enlèvement. Le gouvernement veut de plus amples éclaircissements sur ces informations.
par Romuald Vissoh


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Sécurité d’Etat : le chef d’escorte de Boni Yayi mis aux arrêts


(Benin Actu 25/02/2013) 


Panique générale au sein de la haute hiérarchie militaire
Depuis ce 23 février 2013, le chef de l’escorte présidentielle, le Commandant Zomahoun, officier de l’unité du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), est mis aux arrêts. L’intéressé se trouve à la disposition d’une commission militaire qui l’auditionne. Pour l’instant, personne n’a une idée claire des faits qu’on lui reproche.

Mais selon certaines supputations des milieux proches de la présidence de la république, il serait reproché à l’intéressé d’être impliqué dans une affaire touchant à la sécurité d’Etat. De quelle affaire s’agit-il ? Pour le moment, aucune précision. Dans tous les cas, le Commandant Zomahoun n’est pas libre de ses mouvements, il y a de cela plus de 48 heures. Ses proches, parents et amis sont coupés de ses nouvelles. Des informations font état de ce que son domicile a été perquisitionné. Pourquoi ? Pas de réponse pour le moment. Peut-être que les prochaines heures permettront d’avoir des précisions sur les circonstances de la mise aux arrêts du Commandant Zomahoun.

De sources proches de la sûreté, l’ancien chef d’Etat major Général des Armées, le Général de Brigade, Emmanuel Akpona serait aussi recherché. Mais les raisons de cette recherche ne sont pas pour l’instant connues. Il y a-t-il un rapprochement entre la mise aux arrêts du Commandant Zomahoun et la recherche du Général Akpona ? Difficile de répondre avec certitude.

Écrit par Marc David Molli


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Affaire tentative de coup d’Etat: le Procureur de la République manque d’éléments d’appréciation


(BeninInfo.com 25/02/2013) 


Comme une trainée de poudre, les rumeurs relatives à une tentative de coup d’Etat pour renverser le régime du Président Yayi Boni se sont répandues dans le pays. Selon les informations, il y aurait déjà eu une dizaine d’arrestations.

Ce dimanche 24 février 2013, le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, a voulu donner une conférence de presse pour éclairer l’opinion publique sur le sujet. Mais aux derniers moments, il a reporté sine die sa sortie médiatique. « J’attends des informations pour me prononcer. Dès que tout sera prêt, on vous fera signe. Veuillez excuser le Parquet pour ce contre-temps…. », a-t-il déclaré.


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lundi 18 février 2013

Après la grâce présidentielle de Yayi à Me Lionel Agbo: toujours le statu quo entre les deux parties


(Le Matinal 15/02/2013) 


Le président Yayi Boni a décidé d’accorder sa clémence à Me Lionel Agbo, son ancien Conseiller spécial condamné à 6 mois de prison ferme pour délit de complicité d’offense au Chef de l’Etat. Mais le principal intéressé n’a jusqu’à présent pris aucune initiative pour donner suite à l’offre de son ancien patron. Et sa défense semble lui donner raison.

Deux semaines après l’offre de grâce présidentielle à Lionel Agbo, aucune démarche n’a encore été entreprise pour concrétiser cette clémence. Approchés mercredi dernier, plusieurs avocats de Lionel Agbo ont souligné que c’est toujours le statu quo. « Rien, rien du tout », a laissé entendre Me Patrick Tchiakpè. Me Alain Orounla confirmera également la situation toujours floue. Selon lui, le principal intéressé, c’est-à-dire, Me Lionel Agbo n’a encore pris aucune décision. Alors qu’il pourrait le faire pour enclencher la procédure de mise en œuvre de la grâce s’il l’acceptait. « A ma connaissance, aucun rapprochement n’a été fait ni avec les avocats que le Chef de l’Etat avait choisis ni avec les officiels du Palais pour régler les modalités de ce pardon qui n’a pas été encore officiellement accepté », informe Me Alain Orounla. Il poursuit : « Il y a d’ambigüités. Si nous devons discuter, ce serait pour expliquer au Chef de l’Etat qu’il aurait admis que son désistement, pour être efficace, attende que la Cour d’appel se prononce.

Et c’est dans le cadre de cette procédure d’appel, lorsque la Cour d’appel va statuer qu’il confirmera son désistement et nous aidera à obtenir la relaxe devant la Cour d’appel. Mais cela n’est pas la démarche du président de la République puisqu’il ne dit pas qu’il n’a pas été offensé. Il a tenu à ce que l’offense soit lavée par un jugement de condamnation qui à ses yeux, signifie que son ancien collaborateur n’a pas dit la vérité ou a menti ». L’avocat affirme concevoir difficilement, à l’étape actuelle du dossier, comment la défense peut répondre favorablement à l’offre du Chef de l’Etat s’il tient coûte que coûte à « laver l’offense ». « J’entends certains confrères qui ont été commis par le Chef de l’Etat, jouer les graves affaires en disant qu’il faut nécessairement passer par la case prison. Ce n’est pas nécessaire », fait-il observer.

L’amnistie, pour apaiser les tensions…

Me Alain Orounla soulignera que même si les conditions avaient été réunies, la grâce n’est pas le meilleur moyen d’exprimer un pardon. Pour lui, la condamnation demeure puisque « la grâce signifie tout simplement qu’on dispense le condamné de purger sa peine. Elle reste la confirmation de la culpabilité ». Et face à l’impasse, il propose une autre solution au président Yayi Boni : « Ce qui serait approprié dans ce méli-mélo si on ne peut plus avoir la patience d’attendre pour apprécier tout le monde, c’est une amnistie. L’amnistie fait disparaître l’infraction et donc la condamnation subséquente… Je pense que c’est l’instrument approprié pour apaiser les tensions. Mais pour l’amnistie il faut une loi »

Silence chez les conseils de Yayi

Joint au téléphone mercredi dernier, Me Paul Kato Attita, l’un des conseils du président Yayi Boni n’a pas voulu s’exprimer sur l’évolution du dossier. Toutefois, il faut rappeler que cet avocat avait, dans l’une de ses réactions au lendemain de la publication du communiqué de la présidence de la République sur la grâce accordée, montré que c’est à Lionel Agbo d’accepter la main tendue. « Le Chef de l’Etat a pris une décision de haute portée que l’on devrait louer au lieu de faire la polémique... Si Me Lionel Agbo accepte volontiers cette main tendue conformément au communiqué de la présidence, les choses seront mises en œuvre pour que le pardon se traduise en réalité. Mais s’il refuse, et qu’il veut toujours du procès, ce procès va se poursuivre », avait-il déclaré.


Allégresse Sassé



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mercredi 6 février 2013

Profanation de palais royal : un fruit de ce que certains rois auraient semé

5/02/13 00:45 par Blaise Ahouansè

Le palais royal du roi central de la vallée de l’Ouémé, sa majesté Signon, perquisitionné le mercredi 30 janvier 2013 par des agents de la police nationale qui seraient à la recherche de Me Lionel Agbo dans l’affaire «Offense au Chef de l’Etat».

Le roi condamne l’acte et parle de la profanation de la franchise royale. Il s’est exprimé à la faveur d’une sortie médiatique en son domicile et en la compagnie d’autres collègues, de notables et dignitaires d’Adjohoun et de l’Ouémé en général. Tous, ils exigent que les auteurs soient punis. Ils exigent même une excuse publique de la part de ces auteurs. Admettons qu’il y ait eu profanation de la franchise royale. Mais on est tenté de se demander si le commandeur de  cette perquisition n’a pas fait usage d’une fenêtre que les rois, ou du moins certains rois ont eux mêmes ouverte et qui permet d’agir sur le caractère sacré de leurs palais. Peut-être qu’il y a eu une exploitation abusive de cette ouverture. Sinon que cette perquisition semble être le début des revers de certains actes que des rois ont posé et qui portent atteinte au respect de certaines règles notamment relatives à leur dignité. La profanation de la royauté n’a-t-elle pas commencé par certains rois. Depuis quelques années, il est fréquent de voir ces chefs traditionnels se déplacer, à la moindre occasion, vers la Marina. Il y en a qui une fois là-bas, font montre d’autres talents notamment artistiques. Dans ce pays, on se rappelle encore de ce roi qui s’est mis dans un rôle de joueur de «akonhoun», un rythme traditionnel du Bénin, au Palais de la marina. Un ministre en a pris beaucoup de plaisir et s’en est bien distrait. Certains rois sont prêts à aller partout, se déplacer pour des soutiens politiques. La politique a ses conséquences néfastes sur les valeurs traditionnelles. On ne montre pas son village du doigt gauche, dit-on. La préservation du caractère sacré de la chefferie traditionnelle et des palais royaux incombe d’abord aux rois. C’est d’hommage qu’il y ait dans le rang de ces gardiens de la tradition, des rois «Yayi Boni» comme on a aussi « cube Yayi Boni », « chaussure Yayi Boni », etc. Au-delà des demandes d’excuses publiques et autres punitions aux auteurs de la perquisition de son palais, le Roi Signon n’aurait-il pas mieux fait d’initier avec ses pairs, un assainissement de leur milieu, entre autres ? Ils se feront plus respectés et leurs palais craints.


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