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jeudi 23 mai 2013

Affaire Talon : Paris relance le suspense


(Le Matinal 23/05/2013)
La Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris relance le suspense dans le dossier de demande d’extradition de Patrice Talon. Elle a renvoyé au 18 septembre 2013 son verdict. L’homme d’affaires béninois réside sur le territoire français depuis quelques mois alors qu’il est recherché par les autorités béninoises qui l’accusent d’être le cerveau d’une présumée affaire de tentative d’empoisonnement du président Yayi Boni. Mais devant leurs difficultés à apporter les preuves de leur accusation la France n’est pas prête, à leur livrer l’accusé.
Suspens ! Il va falloir attendre jusqu’au 18 septembre 2013 pour savoir si la justice française donnera une suite favorable à la demande d’extradition de Patrice Talon, exprimée par les autorités béninoises. C’est à cette date que la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris a renvoyé son verdict, parce que ne disposant pas jusque-là d’éléments tangibles pour confirmer les infractions mises à la charge de Patrice Talon par le gouvernement de son pays. Les éléments présentés dans le dossier sont insuffisants et la justice française exige du plaignant d’autres pièces. Selon le contenu de l’Arrêt le Bénin a environ deux mois pour fournir des preuves de l’infraction, s’il en dispose réellement. Pourtant le juge d’instruction du 6ème cabinet du tribunal de 1ère instance de 1ère classe de Cotonou Angelo Houssou avait communiqué des pièces à la justice française pour motiver sa demande d’extradition. Mais aujourd’hui la tendance semble se retourner contre les autorités béninoises. Le non-lieu déclaré par le juge d’instruction et le renvoi prononcé par la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris constituent un faisceau d’éléments illustrant que la requête du Bénin a du mal à convaincre les magistrats et français. On sait que l’appel relevé de la décision de non-lieu par le Procureur de la République près le tribunal de Cotonou est une voie de recours légale. Cependant cela révèle les insuffisances du dossier. La justice française ne fait que confirmer cela en demandant de nouvelles pièces à la partie civile. Le contenu du dossier laisse les magistrats qui en ont déjà connaissance sur leur faim. Ce n’est pas une surprise en tant que telle. Beaucoup d’acteurs du monde judiciaire ne l’ont pas écarté aucours de leurs analyses. Puisque ce n’est pas pour la première fois que le plaignant a été relancé pour apporter d’autres pièces. Mais rien n’y fit. On se demande si depuis ce temps où, on n’a pas pu communiquer les pièces demandées par la justice française, par quelle alchimie ils la feront. Il y a lieu de souligner que si le suspense est relancé par la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris c’est pour permettre à la Cour d’Appel de Cotonou de joindre au dossier les pièces des infractions qui sont mises à la charge de Patrice Talon. Et si rien n’est fait tout le temps que durera le suspense, le Tribunal de Paris risque de rendre sa décision par défaut. Sans doute pour rejeter la demande du Bénin. Patrice Talon a de bonnes raisons de vivre dans l’espoir sur le territoire français. Recherché par la justice de son pays dans une présumée affaire de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat Yayi Boni, l’étau semble se desserrer autour de ce magnat des affaires et ancien ami du président.
A.T



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