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agir ensemble | act together

vendredi 22 mars 2013

Bénin : les membres de la dynamique « Alternative citoyenne » menacés et intimidés





À la suite de la publication du document de position sur la situation politique de notre pays, les membres connus et des sympathisants de la dynamique Alternative citoyenne ont reçu des menaces visant leurs personnes ainsi que celles de leurs proches.

Comme si cela ne suffisait pas, l'Alliance FCBE a fait publier une déclaration érigeant la coordination de votre dynamique en inspirateur, voire en instigateur de coups d'Etat.   

Nombreux sont les compatriotes à exprimer leur inquiétude à l'égard de la direction et des membres de votre mouvement. 

En dépit de la persistance des menaces, de la qualité des personnes qui les suggèrent, de la forte pression à rejoindre la conspiration du silence, et en attendant de réagir quant au fond aux allégations fantaisistes et, dans tous les cas non fondées des FCBE, il est utile de rassurer chacun de nos compatriotes que les menaces ne ramolliront pas l'enthousiasme à la préparation de l'alternative attendue. Au demeurant, elles les encouragent, les consolident, les vivifient. 

La peur est le cimetière de l'Etat, de la République, de la démocratie et, en particulier, de la liberté.
La dynamique Alternative citoyenne saisit cette opportunité pour remercier les nombreux concitoyens qui ont exprimé de diverses manières et par divers canaux leur soutien indéfectible à son initiative qu’ils ont, à l’unanimité, jugée salutaire pour ce pays. 

On peut enlever, emprisonner, chasser voire tuer quelques uns. On ne pourra jamais enlever, emprisonner, chasser, tuer tous.
Demain se prépare aujourd'hui. Évitons d'être distraits. Car, TROP, C'EST TROP!
Vive la constitution du 11 décembre 1990, que nous ne permettrons à personne de toucher pour se maintenir au pouvoir.  

Vive le Bénin !
Fait à Cotonou, le 20 mars 2013. 

Ont signé :
Orden Alladatin
Urbain Amégbédji
Joel Atayi-Guédégbé
Zakari Sambaou
Séraphin Agbahoungbata



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mercredi 20 mars 2013

Critique sur la gouvernance sociopolitique et économique du Bénin: l’opposition de plus en plus déboussolée

(Le Matin(bn) 19/03/2013)

Le Bénin traverse depuis quelques temps des moments difficiles en ce qui concerne sa gouvernance. La mouvance semble être un peu dépassée. Mais l’opposition dans son ensemble a perdu son latin d’antan ou serait carrément absente face à la situation morose. Elle laisse trop le champ libre au gouvernement de la refondation.

Le Bénin est un pays dit démocratique, où il existe aussi une opposition. Or, un regard sur la gouvernance du pays laisse croire que le Bénin est devenu une affaire de la seule mouvance présidentielle. L’on a comme l’impression que l’opposition n’a pas d’alternative à proposer et laisse la barque qui est entrain de prendre de l’eau à la mouvance seule. On ne demande pas à l’opposition d’empêcher le pouvoir d’exécuter son projet de société. Mais depuis un certain temps, face à des situations les unes plus brulantes que les autres, l’opposition béninoise reste inactive et n’a plus voie au chapitre. Elle est déboussolée.

Mêmes ses quelques ténors qui continuent vaille que vaille la lutte n’arrivent plus à s’imposer. Or, le rôle de l’opposition dans des pays dits démocratiques, c’est de contribuer, à travers ses critiques et suggestions, à la gestion ou à la bonne gouvernance du pays. Elle recentre plus ou moins le pouvoir en place et lui permet de ne pas tourner en rond. Ceci pour le développement de toute la population. Car si elle laisse la mouvance seule agir, les conséquences négatives qui adviennent, c’est tout le peuple qui en ressent le coup.

Au Bénin en ces temps-ci, ce n’est plus un secret pour personne, que l’on soit proche du pouvoir ou opposant, que la vie coûte chère et ceci, de jour en jour. Mais cela n’émeut nullement l’opposition qui peut faire des dénonciations en ce qui concerne la gestion économique du pays et amener le gouvernement à revoir sa politique sociale par exemple. Selon un certain Zarifou Dangbé, étudiant, les opposants béninois sont indifférents et se comporteraient comme tels puisqu’ ils se disent que ce ne sont pas eux qui sont aux affaires. « Le jour où j’y serais, j’apporterais mes contributions ou propositions pour le développement du pays», a-t-il fait remarquer pour caricaturer un peu l’indifférence des opposants béninois.

Les arrestations tous azimuts de certaines personnalités ont été enregistrées récemment. Mais l’opposition n’a pas réagi outre mesure. Ce n’est pas à l’approche d’une consultation électorale qu’il faut venir promettre le ciel et la terre à ses militants ou aux électeurs, comme c’est malheureusement le cas avec les hommes politiques béninois. L’opposition n’est pas muselée au Bénin. À cet effet, l’opposition doit à présent, aller à l’école des oppositions des pays ‘’démocratiques’’ du monde.

C’est-à-dire qu’elle doit s’illustrer à travers ses idées objectives et réalistes et proposer des alternatives aux actions du pouvoir en place. Les partis politiques de l’opposition doivent occuper leur place pour l’avancement de la démocratie et favoriser le développement du pays. Mais, faudrait-il aussi que la mouvance permette à cette opposition de donner des avis et opinions sur des situations. La bonne gouvernance tant prônée en dépend aussi.

Edem ANAKA

© Copyright Le Matin(bn)

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lundi 18 mars 2013

Tentative d’assassinat de Boni Yayi: vers un Etat d’exception


 (L'Evènement Précis 18/03/2013)

Ceux qui ne croient pas au coup d’Etat peuvent me croire : Boni Yayi ne sera plus le même. Sonné par ce qu’il croit être la deuxième tentative d’assassinat directement dirigée contre sa personne, il se barricade de plus en plus derrière une foule de mesures de sécurité. Ses services sont sur les dents, soupçonnant tout le monde de lui en vouloir. Son régime se bunkerise et court le risque de perdre pied dans la réalité. Bienvenue en Paranoïa !

C’était prévisible. Tous les Chefs d’Etats africains ayant subi ces assauts n’ont pu s’empêcher de céder à la complotite aiguë. Rappelez-vous janvier 1975 avec le coup d’Etat manqué de Janvier Assogba et surtout le 16 janvier 1977. Ces épisodes ont transformé le régime du PRPB qui avait gardé jusque-là une sobriété relative. Il s’est radicalisé, devenant du coup l’un des bastions du marxisme-léninisme en Afrique. Sans même s’en rendre compte, bon nombre de jeunes cadres de l’armée, ceux-là même qui avaient pris le pouvoir avec Mathieu Kérékou, ont été pris dans la tourmente d’un régime d’exception. Le virage à gauche et la veine révolutionnaire qui en furent les marques de fabrique, ont propulsé le pays au cœur de ce qu’on sait.

Il en fut de même pour Gnassingbé Eyadéma au Togo ou même Laurent Gbagbo en Côte-d’Ivoire. Après avoir échappé à des tentatives de putsch ou résisté à des rebellions violentes, leurs régimes se sont enfoncés dans une phase d’hystérie sécuritaire difficilement contrôlable. On comprend aussi que Nicéphore Soglo fraîchement élu premier ministre par la conférence nationale, n’ait pas pu s’empêcher de nourrir une méfiance affichée vis-à-vis de ses proches, lorsqu’il faillit laisser la vie dans un empoisonnement… à la béninoise. Son épouse refuse depuis lors de saluer de la main pour ne pas se faire empoisonner à son tour. On peut se demander si les tensions multiples connues sous son régime ne proviennent pas pour une bonne part de cette peur originelle, celle de la main assassine qui attend dans l’obscurité le moment opportun pour frapper.

Nos princes ne sont certainement pas des demi-dieux. Ils ont tout aussi peur que nous, et parfois plus que nous, de finir sous une balle ou empoisonnés par leurs proches. Loin du Boni Yayi provocateur qui assurait, suite à la tentative présumée d’empoisonnement, de ne pouvoir mourir que lorsque l’heure de Dieu sonnera, il y a aujourd’hui qu’il s’entoure de toutes les précautions pour ne pas être surpris. Selon des sources sûres, la dernière tentative de putsch a failli réussir. Menée en sourdine par un officier dont la haute hiérarchie militaire n’ignore pas la compétence, l’opération a été ingénieusement conduite jusqu’au moment où le Chef d’Etat-major de l’armée de terre a été mis au courant. Il n’en fallait pas plus pour que le Chef de l’Etat et ses partisans découvrent la main de Dieu derrière cet échec.

La vision divine est un palliatif commode pour expliquer ce qui peut désespérer à ce point un citoyen jusque-là honnête pour qu’il tente de se saisir du pouvoir. Malgré les risques énormes qu’il encourt, lui, sa famille et ses amis. Mais cette vision cache surtout la frayeur des pontes du régime. Même s’ils ne le disent pas ouvertement, ils se savent tous menacés. S’il a pu y avoir échec par le passé, il n’en sera pas toujours ainsi.

Cette peur du lendemain peut virer à tout moment. Nous sommes témoins des dérives que cela a pu occasionner ailleurs. Au Bénin, l’armure démocratique semble nous protéger d’une remise en cause profonde de la structure de notre appareillage politique et institutionnel. Elle nous épargne de ce qu’en usant de la psychose ambiante, l’on instaure un régime d’exception. Et la constitution de notre pays a déjà mis les verrous nécessaires pour endiguer de pareilles aventures. Néanmoins, quelques esclandres surgissent çà et là, provoquées par quelques fous du pouvoir qui tentent de nous faire croire au retour vers les années de braise.

Les radicaux ne nous feront certes pas reculer. Et le Chef de l’Etat, plus que tout autre, est conscient des dangers de tels choix suicidaires. Il lui appartient désormais de donner des gages de sa volonté à utiliser l’appareil d’Etat pour nous rassurer tous.

Olivier ALLOCHEME


© Copyright L'Evènement Précis

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Report des communales: la démocratie béninoise est-elle en panne ?


(Adjinakou 18/03/2013)


La démocratie béninoise perçue comme un exemple dans la sous région est en difficulté. La preuve, le report des prochaines communales en violation du principe démocratique que constituent le respect des échéances électorales et la disparition progressive de la pluralité dans le débat politique. En effet, l'opposition devient presque muette, les organisations de la société civile invisibles, et la création touts azimuts de partis et mouvements politiques en soutien au régime en place devient la principale activité des politiques.

" Une perte de vitesse pour la démocratie béninoise ", c'est la conclusion que tire déjà nombre d'observateurs de la vie politique au Bénin depuis la levée du doute sur le report des prochaines communales. Malgré les promesses les plus solennelles du chef de l'Etat Boni Yayi, les élections municipales et communales de 2013 ne pourront avoir lieu à bonne date. D'ailleurs, les choses sont déjà allées plus loin au point où le législateur prend déjà les dispositions idoines pour la prolongation du mandat des élus locaux et communaux qui s'achève bientôt. Des propositions de loi attendent d'être examinées par les députés au cours de la prochaine session ordinaire qui s'ouvre au parlement le 11 avril prochain. En attendant, la représentation nationale se penchera dès le 25 mars prochain, lors d'une session extraordinaire sur la fixation des centres de vote, sur la désignation des membres du comité d'orientation et de supervision pour la correction de la Lépi et le vote du code électoral. C'est dire donc que le report des prochaines joutes communales est inévitable.

Atteinte aux principes démocratiques

Deux principales variables permettent de mesurer le processus démocratique dans un pays : l'alternance et le respect des échéances électorales. Si la première ne fait pas tout de suite défaut dans notre pays, on peut tout de même reconnaitre que la seconde se fait beaucoup plus violer depuis l'avènement du régime en place. De l'avis des observateurs, c'est la recherche effrénée d'une assurance de victoire par la classe politique actuellement aux affaires qui expliquerait cette pratique. Aussi faut-il préciser que le Bénin après 20 ans de démocratie ne dispose toujours pas d'un code électoral. Un constat qui engage immanquablement la responsabilité des députés à l'Assemblée nationale. Il est donc urgent de repenser le respect des principes démocratiques afin de bannir la démagogie de nos politiques, ceci relève d'une exigence patriotique irréversible.



Bonus aux élus locaux

Le viol des principes sacrosaints de la démocratie ne profite guère au Bénin, mais il y a une catégorie de Béninois qui semblent en trouver pour leur compte. Le bas peuple rumine donc quotidiennement ses sentiments d'incertitude pendant que les députés à l'Assemblée nationale jouent au médecin après la mort (pour n'avoir pu empêcher le report des élections). Loin de tous ceux-ci se trouvent les élus locaux et communaux qui s'investissent à fond dans un marketing politique caractérisé par une transhumance à sens unique. Démission de leur formation originelle pour la création d'un mouvement ou parti politique soutenant les actions du chef de l'Etat, donc appartenant à la mouvance présidentielle. C'est la nouvelle trouvaille d'une catégorie d'élus communaux dissidents et obsédés par la quête d'un nouveau mandat. Curieusement, ils semblent avoir la protection du commandant à bord du navire Fcbe qui, lors d'une rencontre, les invitait à une franche collaboration. Le temps que durera la prolongation permettra donc sans nul doute aux maires sortants et en quête de légitimité politique d'occuper le terrain.



Singularité politique

Difficile aujourd'hui de démarquer les forces politiques de l'opposition de celles de la mouvance au Bénin. Outre la coalition Union fait la nation qui s'efforce encore vaille que vaille de tenir, en attendant peut être l'épuisement de ses dernières cartouches, il est un fait indiscutable que la classe politique béninoise prend une tendance unanime. Tous concourent aux forces cauris pour un Bénin émergeants Fcbe. Même le Prd qui jusqu'à la dernière présidentielle était encore le plus représentatif parti de l'opposition se conforte désormais dans une hypocrisie politique. Ses nombreux dissidents ne voilent point leur soutien au régime en place en attendant peut être qu'il ne leur emboite le pas. De même, tous les maires dont les chances de réélection s'amenuisent s'emploient bien à adhérer au camp " porteur de victoire ". Yaya Saka de la commune d'Adjarra avec son fameux Fndd-Hinhonwa ; Raymond Fafoumy de la commune d'Ifangni et créateur du Rup-Mifon Assikoto ; Isidore Zinsou de la commune de Bonou etc. peuvent être cités à titre d'exemples. Chaque Béninois est certes libre dans le choix de son bord politique mais la pluralité de l'opinion politique en voie de disparition au Bénin est un mauvais indicateur de la santé des principes fondamentaux de la démocratie.

Vitali Boton

© Copyright Adjinakou

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dimanche 10 mars 2013

Bénin: des ONG inquiètes de la ''crise politique et sociale


(Ouestaf 09/03/2013)


Individuellement et collectivement, l’actualité nationale que nous subissons depuis quelques temps nous consterne et nous indigne dans notre fierté résiduelle de citoyens béninois. Progressivement, mais fatalement, nos acquis démocratiques et notre espérance d’une nation démocratique, paisible et unie agonisent dangereusement sous le poids d’un cocktail de crises simultanées et incessantes dont les illustrations encombrent notre quotidien de Béninois.

A l’analyse, il semble que le Bénin est encore en crise.


Crise et arrestations politiques
Notre pays va très mal au point qu’il y règne l’arbitraire et la banalisation des restrictions des libertés publiques.


Conséquence des résultats des élections présidentielles de 2011, l’obsession sécuritaire de nos dirigeants actuels fait le lit à une succession de rocambolesques dossiers sécuritaires sans précédents. Mais au fond, qu’ils soient qualifiés de ‘’tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs’’ ou ‘’d’atteinte à la sureté de l’Etat’’, ces dossiers justifient-ils l’arbitraire, l’amateurisme et l’opacité entretenus par une certaine administration de la justice ?


Tout porte à croire que, une fois encore, le Procureur de la République nous prépare à douter des résultats issus des perquisitions et autres actes posés dans la conduite du dossier supposé ‘’d’atteinte à la sureté de l’Etat’’.


Après les dernières arrestations, les citoyens béninois que nous sommes s’inquiètent de l’ampleur que prennent les violations des droits élémentaires des parents et conseils de mis en causes mais aussi de notre droit à l’information, surtout dans des dossiers aussi politiques que sensibles.


Nous saluons ici le courage légendaire de ces députés qui luttent contre une ‘’justice à deux vitesses’’ dans les dossiers de poursuites devant la Haute Cour de Justice. Par la radio parlementaire, le peuple a retenu ces nombreuses autres personnalités qui devraient aussi répondre devant la Haute Cour de Justice à moins qu’ils soient au-dessus de la loi. Dans tous les cas, l’actuelle crise politique nous aura convaincu de notre retour dans le spectre des arrestations politiques, qui, comme une épée de Damoclès, pendent déjà sur chacune des têtes des Béninoises et des Béninois.


La crise politique mue, et, avec elle, une crise sociale.


Crise et affronts sociaux
Les derniers concours de recrutements d’Agents Permanents de l’Etat organisés au profit du Ministère de l’économie et des finances auraient-ils atteint des objectifs ? A l’épreuve des faits, les prescriptions morales et légales ont cédé la place à la cupidité de certaines autorités de nos administrations. Les faits sont ceux dénoncés par tous ces vaillants béninois sans que, bizarrement cela n’émeuve nullement notre Gouvernement. Ils sont suffisamment graves pour scléroser l’espoir de la jeunesse et son droit à l’emploi dans des conditions égalitaires. En tout état de cause, le silence, assourdissant du gouvernement est déjà pour nous les signes d’une complicité très poussée et d’un affront public à la jeunesse et au peuple qui devra y apporter la réponse appropriée en son temps.


Espaces d’expression en péril
Individuellement et collectivement, toutes ces crises nous éprouvent dans notre bâillonnement actuel à nous exprimer et à nous indigner. Car les médias sont l’objet d’assauts permanents et répétés, sur les résidus d’accès aux médias, par le truchement de contrats de stricte propagande et de décisions de justice ou d’institutions vassalisés...


Les organisations signataires de la présente, indignées par la situation, ont décidé d’agir ensemble et d’user de tous les moyens légaux pour contraindre le gouvernement au respect des libertés fondamentales. En tout état de cause, le non retour à une situation normale signifierait une déclaration de guerre aux acquis de la conférence nationale qui impliquerait de notre part des réactions appropriées.


Fait à Cotonou, le 7 mars 2013


Les organisations signataires
ALCRER (Association de Lutte Contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme)
CAO (Centre Afrika Obota)
DHPD (Droits de l’Homme, Paix et Développement)
Nouvelle Ethique
PASCIB
RIFONGA (Réseau pour l'Intégration des Femmes des ONG et Associations Africaines)
Social WATCH
WANEP Benin (West Africa Network for Peacebuilding)




Vendredi 8 Mars 2013
Ouestaf News


© Copyright Ouestaf


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vendredi 8 mars 2013

Second mandat d’arrêt international: les chances d’extradition de Patrice Talon toujours minces


(L'Evènement Précis 08/03/2013)


La justice béninoise ne démord pas contre l’homme d’affaires Patrice Talon. Supposé commanditaire d’un coup d’Etat, l’ancien bras financier de Boni Yayi fait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt international. Ainsi, après le précédent qui est intervenu suite à la tentative présumée d’empoisonnement du président de la république, cette nouvelle initiative ne manque pas de susciter des commentaires au sein des analystes qui y voient une volonté affichée de la justice béninoise de voir le mis en cause répondre de ses supposés forfaits, même si les chances de voir cette ambition se concrétiser semblent bien minces.

Une initiative vouée à l’échec ?

Délivré à la suite de l’annonce de la tentative supposée d’empoisonnement du Chef de l’Etat, le premier mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires n’a pas prospéré auprès des autorités judiciaires françaises. Ainsi, plus de trois (03) mois après l’émission de ce mandat, Patrice Talon mène toujours une vie paisible dans l’Hexagone en dépit du fait qu’il a été écouté dans le cadre de ce dossier. Dès lors, pour nombre d’observateurs, la nouvelle initiative de la justice s’apparente à une relance du processus d’extradition émoussé par le « refus » de la France de donner une suite favorable à la requête du Bénin. Cependant, si une telle perspective ne manque pas d’imagination, ses chances de succès s’avèrent minces aux yeux des analystes. Cela est d’autant plus vrai que l’homme d’affaires constitue pour la France un véritable pourvoyeur de richesses à travers ses entreprises. Aussi, son extradition vers le Bénin s’avère-t-elle, à bien des égards, peu probable en dépit des accords de coopération existant en la matière entre les deux pays. Dès lors, les chances de voir aboutir ce deuxième mandat d’arrêt international sont presque nulles.




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mardi 5 mars 2013

Affaire présumée tentative de coup d’Etat: Le Commandant Zomahoun et Johannes Dagnon en détention


(Le Matinal 05/03/2013)


La présumée tentative de coup d’Etat qui défraie la chronique depuis, le 22 février 2013, connaît de nouvelles évolutions. Depuis vendredi 1er mars 2013, le Commandant Pamphile Zomahoun et l’expert comptable, Johannes Dagnon sont placés sous mandat de dépôt. Autrement dit, les deux mis en cause gardés à vue à la Brigade territoriale de Cotonou durant 8 jours, sont désormais détenus à la prison civile de la même ville en entendant leur procès.

Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto en a décidé ainsi après avoir écouté les suspects. Dans le même dossier, un mandat d’arrêt international a été délivré à nouveau contre l’homme d’affaires Patrice Talon. "Retranché" en France à cause d’une autre affaire rocambolesque dans laquelle son nom est cité à Cotonou, cet ancien proche du président Yayi Boni est désigné selon certaines sources comme le commanditaire du présumé coup d’Etat. Au rang des suspects présentés au Procureur de la République, seul un a été remis en liberté, le nommé Akadiri. « C’est une page noire qui s’ouvre. Les prochains jours risquent d’être sombres. Il faut se préparer à tout », a déclaré Me Sévérin Quenum, l’un des conseils des détenus. Pour lui, la justice béninoise n’a plus de repère et le pays se trouve dans un contexte de radicalisation « dicté par d’autres ressorts ». "Ce qui leur est reproché ne correspond pas à une procédure conduite de cette manière là. 8 jours de garde à vue pour un dossier dont l’épaisseur ne dépasse pas 8 pages… C’est inquiétant", a déploré l’avocat. Mais Me Joseph Djogbénou, lui aussi avocat des désormais détenus a tenté de rassurer l’opinion publique. « C’est un épiphénomène, ce qui arrive. Nous saluons les familles Zomahoun et Dagnon et leur demandons d’espérer en la justice », a-t-il en effet conseillé. Rappelons que le Commandant Pamphile Zomahoun arrêté depuis samedi 23 février 2013 était l’ancien patron de la compagnie de gendarmerie de Cotonou. Des sources concordantes affirment qu’il est proche de l’homme d’affaires, Patrice Talon. Quant à Johannes Dagnon privé de sa liberté depuis le 22 février 2013, il est le Président directeur général du cabinet Fiduciaire d’Afrique. Il fait partie de la famille de Patrice Talon à en croire la correspondance adressée le 23 février dernier par Me Joseph Djogbénou au Procureur de la République près le tribunal de Cotonou.

Allégresse Sassé


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TENTATIVE DE COUP D’ETAT AU BENIN: vrai complot ou paranoïa?


(Le Pays 05/03/2013)

Mais que diable se passe-t-il au Bénin de Boni Yayi ? En tout cas, au sommet de l’Etat, il n’y a pas beaucoup de sérénité. Récemment encore, le président béninois faisait état d’un complot visant à le renverser. Cette énième déclaration du genre n’est pas de nature à dissiper les inquiétudes sur l’état de santé de la démocratie béninoise.

Bien au contraire. De deux choses l’une : ou bien il s’agit de vrais complots, ou bien le président béninois souffre de paranoïa. Toujours est-il que quelque chose ne tourne pas rond dans les sphères du pouvoir au pays de Kérékou.

L’hypothèse de la paranoïa n’est pas farfelue en ce sens qu’à l’analyse, cette affaire révèle des liens avec une autre : l’affaire Patrick Talon, du nom de cet homme d’affaires béninois poursuivi d’empoisonnement du président Boni Yayi qui s’est réfugié depuis un certain temps en France. En effet, les personnes actuellement dans l’œil du cyclone pour leur tentative présumée de coup d’Etat contre le chef d’Etat béninois ont des accointances avec l’homme d’affaires poursuivi. Difficile dans ces conditions de ne pas voir des règlements de comptes déguisés contre Patrick Tanon. En tapant sur ses proches, Boni Yayi pourrait ainsi se venger de l’homme qui a jusque-là échappé aux « serres » de la justice béninoise lancée à ses trousses. Si tel est le cas, on pourrait dire que le président Boni Yayi a aussi malheureusement sombré dans cette théorie de la complotite. Mais quel serait l’objectif d’une telle mise en scène ? Pour « débroussailler » autour de lui afin de pouvoir au moins finir son mandat sans être gêné par quelque indésirable que ce soit ? Ce n’est pas impossible.

Si par contre, le président Boni Yayi a raison, c’est-à-dire qu’au cas où il y aurait eu de véritables tentatives de putsch, c’est très grave. En effet, il est de notoriété publique que le Bénin est l’une des vitrines de la démocratie en Afrique. Avec le Ghana et le Sénégal, il est, comme un phare dans les ténèbres de la gouvernance étatique en Afrique de l’Ouest, une sorte d’étendard démocratique face à la plupart des Etats africains où les dictatures plus ou moins sournoises ont encore, hélas, la peau dure. Toutefois, force est de reconnaître que le passage de Boni Yayi au sommet de l’Etat n’aura pas fait que du bien à cette démocratie. Boni Yayi, faut-il le rappeler, est, dans sa conquête du pouvoir, arrivé à un moment favorable où le peuple béninois, lassé de sa vieille classe politique, avait besoin d’un changement d’hommes. Nul doute que ce fut un facteur important pour son accession à la magistrature suprême de son pays. Aussi, tout comme le président malien déchu, Amadou Toumani Touré, est-il arrivé au pouvoir en s’appuyant sur des forces coalisées mais disparates. Dans un tel contexte, gouverner peut s’avérer un véritable exercice de grand écart dicté par le souci de contenter les principales factions qui ont soutenu la candidature du chef de l’Etat. Un tel consensus pour gérer les affaires d’Etat peut cacher des dessous détestables en matière de qualité de la gouvernance dans le pays, comme il en a été question au Mali aux dires des contempteurs de ATT après la chute de son régime. Au Bénin, sous le régime de l’actuel chef de l’Etat, les scandales de corruption surtout sont ahurissants. Bien entendu que cela n’est pas à la hauteur de la démocratie béninoise et ne met pas l’actuel président à l’abri de toute tentative de déstabilisation. Comme on le sait en Afrique, l’armée n’est jamais trop loin du pouvoir, pour ne pas dire qu’elle a toujours tendance à faire main basse sur l’appareil d’Etat. Et aucun pays n’en est vraiment à l’abri tant la démocratie est encore fragile sur le continent. Alors, méfiance. En tout cas, si l’une quelconque de ces tentatives de coup d’Etat évoquées par le pouvoir béninois venait à se confirmer, et pire à se concrétiser, l’image de marque du Bénin s’en trouverait sérieusement écornée. Un tel recul servirait sans conteste les intérêts des putschistes et antidémocrates de tout acabit qui ne manqueraient pas l’occasion de rire sous cape, se réjouissant ainsi du fait que les modèles démocratiques du continent chutent et les rejoignent dans la boue fétide de l’irresponsabilité en matière de gouvernance des Etats. Ce serait bien entendu un véritable motif de désespoir pour tous les démocrates sincères de ce continent et d’ailleurs. Pourvu que toute cette agitation n’ait rien de sérieux et que ce faisant, le pouvoir béninois se ressaisisse sans délai et œuvre à ce que le pays retrouve tout son lustre démocratique d’antan.

« Le Pays »


© Copyright Le Pays

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Bénin: Crise de complotite aiguë à Cotonou


(L'Observateur Paalga 05/03/2013)

La complotite, vous connaissez ?

Eh bien, sachez que c’est cette sorte de maladie dont le sujet voit des complots partout. Récemment découverte au palais présidentiel de Cotonou, sa zone endémique, la complotite pourrait bien faire son entrée dans les dictionnaires français et, pourquoi pas, dans le Larousse médical.

Comment ne pas être porté à croire que cette nouvelle s’est emparée du Bénin avec toujours Patrice Talon comme …agent pathogène ?

Alors que les enquêtes sur la fameuse affaire de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois, Thomas Yayi Boni, n’a pas encore livré ses conclusions, voilà qu’on parle de nouveau d’une conspiration «contre la sécurité de l’Etat».

Les autorités béninoises affirment en effet avoir déjoué une tentative de coup d'Etat le 22 février dernier. Un commandant de la gendarmerie et un civil ont même déjà été arrêtés. Et une fois de plus, l’ombre tutélaire de Patrice Talon, cerveau présumé de la tentative d’intoxication du président, plane sur cette nouvelle affaire. Johannès Dagnon, l’un des deux hommes actuellement arrêtés, serait le commissaire aux comptes de toutes les sociétés de Talon.

Comme dans la précédente affaire, difficile dans le dossier actuel de démêler le vrai du faux, mais deux arrestations en huit jours d’investigations, avouons que c’est bien maigre.

Quoi qu’on puisse dire, les suspects arrêtés ne sont que des alevins et la question qui se pose est celle de savoir s’il y a vraiment de gros requins cachés dans ces eaux troubles béninoises.

Tentative de complot par-ci, tentative de complot par-là, à ce rythme, les trois dernières années de pouvoir de Yayi Boni risquent fort d’être longues et éprouvantes. Et on se demande dans quel état lui qui disait être pressé de quitter les affaires (avant qu’elles ne le quittent ?) va y arriver.

Le plus gênant est que cette nouvelle affaire contribue à ternir l’image d’un des phares de la démocratie africaine qu’était le Bénin.

Qu’elle est aujourd’hui bien loin l’époque où le «Quartier latin» avait tutoyé les grandes démocraties occidentales en renvoyant son président à ses chères études politiques avant de le rappeler lorsque le besoin s’en était fait sentir ! Il y a aujourd’hui comme quelque chose de pourri au Royaume du Dahomey et cette situation n’honore personne, pas plus le chef de l’Etat que les accusés.

Même au temps du président Kérékou, on n’avait pas connu une telle avalanche d’accusations quand bien même Dieu seul saurait si les révolutionnaires sont experts en la matière.

Au demeurant, on se demande quel genre de gouvernance Yayi Boni a pu bien mettre en place pour être toujours l'objet de conspirations, si conspirations il y a eu vraiment.

Toute cette agitation qui fait tanguer le navire béninois ne procéderait-elle pas d’un règlement de comptes entre un chef d’Etat et un opérateur économique, jadis son homme lige, en l'occurrence Boni Yayi et Patrice Talon ?

Si oui, quel genre de deal ont-il bien pu faire pour que cette entente dégénère en inimitié si tenace ? On n’oublie pas en effet, que les deux ont été très proches et que Patrice Talon a grandement contribué à l’élection de Yayi Boni, au point même de se voir confier, en récompense, un pan entier de l’économie de ce pays.

Le laboratoire du renouveau démocratique africain est-il entré dans le cercle vicieux des démocraties bananières ?

Comme nous l'écrivions déjà dans notre Regard sur l’actualité du 29 octobre 2012, «le Bénin nous avait habitués à mieux que ça !»




Hyacinthe Sanou


© Copyright L'Observateur Paalga

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lundi 4 mars 2013

Le gouvernement béninois affirme avoir déjoué un coup d'Etat


(CRI 04/03/2013)


Le procureur de la République béninois Justin Gbenameto a annoncé dimanche que certaines personnes ont été interpelées à Cotonou "pour une tentative d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat".

"Selon les premières informations que j'ai reçues, l'idée de ce coup de force était d'empêcher le chef de l'Etat de rejoindre Cotonou après son voyage (en Guinée Equatoriale) et instituer un régime militaire qui contraindrait le président Boni Yayi à l'exil ", a expliqué le procureur Justin Gbenameto dans un communiqué publié dimanche à Cotonou. 

D'après-lui, une commission composée d'officiers de police judiciaire de la gendarmerie a déjà été créée pour faire la lumière sur cette affaire de tentative d'un coup d'Etat.

2013-03-04 07:43:58 xinhua


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Bénin: un coup d'Etat a été déjoué, affirment les autorités


(L'Express 04/03/2013)


Selon le Procureur de la République du Bénin, les personnes arrêtées à Cotonou comptaient "instituer un régime militaire qui contraindrait le président Boni Yayi à l'exil".


Plusieurs personnes ont été interpellées à Cotonou pour "tentative d'atteinte à la sureté intérieure de l'Etat" béninois, a annoncé ce dimanche le Procureur de la République dans un communiqué à la presse.

"Selon les premières informations que j'ai reçues, l'idée de ce coup de force était d'empêcher le chef de l'Etat de rejoindre Cotonou" après un voyage "et instituer un régime militaire qui contraindrait le président Boni Yayi à l'exil", affirme le Procureur, Justin Gbenameto, cité dans ce document.

Le procureur précise qu'il a été informé de ces interpellations le vendredi 22 février. "Aussitôt saisi, j'ai créé une commission d'enquête comprenant des officiers de police judiciaire de la gendarmerie afin de faire la lumière sur cette tentative de coup d'Etat", poursuit-il, avant d'ajouter: "le juge d'instruction est saisi et l'enquête suit son cours".

Selon lui, le coup avait été monté par un colonel, Pamphile Zomahoun et un homme d'affaires Johannes Dagnon, tous deux actuellement détenus.Un ancien proche du président Boni Yayi tombé en disgrâce, Patrice Talon, avait été désigné en octobre 2012 par les autorités judiciaires béninoises comme l'instigateur d'un complot de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat.


Par LEXPRESS.fr


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Bénin : complot déjoué ?


(BBC Afrique 04/03/2013)


Le procureur du tribunal de première instance de Cotonou a révélé dimanche un complot visant à renverser le président Boni Yayi.

Le procureur du tribunal de première instance de Cotonou a indiqué que certaines personnes, civiles et militaires, ont été interpellées pour une tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Selon le procureur le putsch a été préparé de l'extérieur et l’idée était "d’empêcher le chef de l’Etat de rejoindre Cotonou après un voyage et d’instituer un régime militaire qui contraindrait le président à l’exil".

Le juge d’instruction a été saisi et l’enquête suit son cours, a ajouté le procureur qui ne donne pas trop de détails sur le nombre de personnes arrêtées par exemple. On sait toutefois que parmi ces personnes figure Johannes Dagnon, expert-comptable et surtout cousin et partenaire de l’homme d’affaires Patrice Talon, présumé complice d’une tentative d’empoisonnement du président Boni Yayi et sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Selon des informations recoupées par la BBC, un ancien commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Cotonou est aussi arrêté ainsi que d’autres officiers de l’armée.

Dernière mise à jour: 4 mars, 2013 - 10:04 GMT


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vendredi 1 mars 2013

Johannes Dagnon à nouveau présenté au Procureur ce jour




Johannes Dagnon, expert-comptable et cousin de Patrice Talon, interpellé vendredi dans le cadre des bruits qui ont couru sur un coup d’Etat manqué, et gardé à vue depuis à la brigade de recherche et d’investigation de Cotonou, sera pour une seconde fois devant le Procureur ce jour.
  
Et ce, après avoir été présenté hier jeudi au Procureur, son dossier n’a pu être abordé.
Selon son avocat Me Joseph Djogbénou, le Procureur n’aurait pas eu assez de temps pour parcourir le dossier dans le fond. Johannes Dagnon sera donc à nouveau devant le Procureur de la République près le tribunal de Première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, ce jour.
A part Johannes Dagnon, les deux autres commandants de gendarmerie interpellés et gardés à vue depuis le même jour que lui, dans le cadre de cette affaire de coup d’Etat déjoué, ont aussi été présentés au Procureur. Les trois seront donc fixés sur leur sort ce vendredi matin.
Mais jusque-là, aucune voix officielle ne s’est prononcée sur ce qui leur est reproché. Les différentes conférences de presse du Procureur Justin Gbènamèto, prévues à cet effet, ont toutes été avortées au dernier moment. Une semaine jour pour jour après ces rumeurs de coup d’Etat déjoué et les arrestations qui ont suivi, les regards sont tournés vers le Parquet de Cotonou.
Rappelons que l’homme d’affaire Patrice Talon, dont est proche Johannes Dagnon, est accusé d’être le commanditaire de la supposée tentative d’empoisonnement de Boni Yayi, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis le second semestre 2012, sans être jusque-là élucidée. Affaire à suivre.

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Supposée tentative de coup d’Etat au Bénin : la ‘‘talonphobie’’ de retour !

La République se délecte depuis quelques mois d’une escalade des affaires les plus abracadabrantes. A peine celles de déstabilisation du pouvoir ou tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat  ont-elles cessé d’occuper l’espace médiatique qu’une autre est agitée : tentative  de Coup d’Etat.

Selon nos recoupements, des officiers de l’armée auraient été commis pour abattre le Chef de l’Etat et mettre fin à son régime. Plusieurs personnes ont été arrêtées et d’autres sont traquées.
Nous voilà encore dans le bourbier. Le week-end a été si long à Cotonou où la garde républicaine a été fortement mise à l’œuvre. C’est le vendredi que les informations sur la tentative du coup d’Etat ont envahi la ville. Le sieur  Johannes Dagnon a été aussitôt arrêté et gardé à la brigade de recherche de Cotonou. On l’accuse d’atteinte à la sureté de l’Etat. Concomitamment, le Colonel Zomahoun, déjà en retraite aurait été aussi arrêté avec des armes. D’autres sont recherchés dans cette affaire.

Talonphobie de retour !

Le sieur Johannes Dagnon ne serait peut être jamais arrêté s’il n’avait pas de lien avec Patrice Talon l’ennemi public numéro un. Selon des sources proches de l’intéressé, il a été arrêté dès son retour de Paris. On lui reproche d’avoir rencontré Patrice Talon dont il est un parent. Dans une lettre adressée au Procureur de la République, Me Joseph Djogbénou son avocat affirme qu’on accuse son client d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour avoir rencontré plusieurs fois Patrice Talon à Paris. On comprend donc comment et d’où est partie ce supposé coup d’Etat qui aurait échoué. La menace a été prise très au sérieux au point où la garde républicaine a déployé un dispositif impressionnant de sécurité autour de la résidence privée du Chef de l’Etat à Cadjêhoun. Idem à l’aéroport où de retour d’un voyage, l’atterrissage de l’avion présidentiel a été différé de quelques minutes pour mieux quadriller les lieux avant la descente du Chef de l’Etat. Les perquisitions et les poursuites continuent au sujet de cette affaire. Et attendant la sortie médiatique du procureur, plusieurs fois avortée, on peut aussi s’attendre à d’autres arrestations.


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