mercredi 26 septembre 2012
Critiques de certains membres de la majorité contre le régime: Des tempêtes sur le camp présidentiel
(Le Matinal 25/09/2012)
Le développement de l’actualité politique nationale a mis à nu les véritables problèmes au sein de la majorité présidentielle. Cette situation de crise se caractérise par des intrigues politiciennes, guerres de clans et des déclarations à l’emporte-pièce qui montrent de véritables fissures dans l’entourage du Président Yayi Boni.
De jour en jour, la mouvance présidentielle étale ses divergences. Les déclarations de certains barons du régime, au lendemain de la sortie médiatique du Chef de l’Etat du 1er août 2012 et le feuilleton du Port sec de Tori, ont permis aux Béninois de découvrir une dichotomie autour du Président Yayi Boni.
Après avoir contribué à l’élection et la réélection du Chef de l’Etat, ses premiers soutiens critiquent ses actions. En effet, l’ancienne ministre des Enseignements maternel et primaire, Rafiatou Karimou, a appelé à voter pour le Président Yayi Boni en 2006 comme en 2011. Elle se réclame membre de la majorité présidentielle.
Cette position ne l’a pas empêchée de dénoncer le gouvernement dans la gestion du Programme de vérification des importations de Nouvelle génération (Pvi/Ng), en juillet dernier. Deux semaines après, elle est revenue à la charge pour critiquer les déclarations du Président de la République tenues le jour de la célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance du Bénin.
Selon ses propos, le Pouvoir en place menace les acquis démocratiques et érige la « mauvaise gouvernance » en système de direction. Comme si l’on était dans une course de relais, le député-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent), Candide Azannaï, lui a emboîté le pas.
Sur l’émission ‘’Zone Franche’’ de la télévision ‘’Canal 3’’, il a émis des critiques acerbes contre la gestion actuelle du pays par le régime de la Refondation. Malgré les réactions qu’ont suscitées ses déclarations, l’Honorable Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin, membre de la majorité présidentielle, n’a pas fait de cadeau à son propre camp et à sa formation politique.
Il a dénoncé la mauvaise gouvernance, la corruption et les manœuvres attentatoires à la démocratie qui font jour sous le Pouvoir de la Refondation. Et, il menace de revenir à la charge. Quelques jours plus tard, l’ancien porte-parole de la Présidence de la République, Me Lionel Agbo, a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a reproché à l’entourage du Chef de l’Etat, des actes de mauvaise gouvernance, suite à l’affaire du Port sec de Tori. Sa sortie médiatique continue de faire des vagues dans l’opinion publique. Après sa convocation par le Commissariat central de Cotonou, on s’interroge sur le sort à lui réservé. Ces prises de position tous azimuts au sein de la majorité présidentielle s’apparentent à des tempêtes qui s’abattent sur le régime, ont fait oublier les nombreux soutiens au Président Yayi Boni. Les récents limogeages du Directeur général du Port de Cotonou et du Secrétaire général de la Présidence, de même que les sanctions appliquées à certains proches du Chef de l’Etat dans l’affaire du Port sec de Tori, montrent qu’il y a un profond malaise au sommet.
Spectatrice joyeuse
L’Union fait la Nation assiste à ces événements en spectatrice joyeuse. Elle se délecte sans doute des intrigues politiciennes entre partisans de Yayi Boni. Ceci se comprend dans la mesure où Rafiatou Karimou, Candide Azannaï, Epiphane Quenum, Lionel Agbo et consorts ne font qu’apporter de l’eau au moulin de cette chapelle politique. Ceci conforte l’Un dans sa position.
Abdourhamane Touré
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