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agir ensemble | act together

samedi 29 septembre 2012

Une chaîne privée béninoise se plaint d'ingérence politique


Par RFI
Canal 3, l'une des principales chaînes privées du Bénin, se dit victime de tracasseries politiques. L'ORTB, la télévision publique, a coupé son émetteur. Cette décision survient alors que l'avocat Lionel Agbo venait de lancer des accusations de corruption contre la présidence béninoise, accusations retransmises par Canal 3. L'ORTB récuse toute manipulation politique.

Lorsque Maître Lionel Agbo, ancien conseiller du président Yayi Boni tempêtait contre la corruption à la présidence, il ne pensait pas faire une victime collatérale. C'est pourtant ce qu'affirme être le patron de Canal 3, l'une des principales chaînes privées du Bénin. Il a eu la désagréable surprise de voir son émetteur coupé dès le lendemain de la diffusion des propos d'Agbo. Canal 3 émettait depuis 2005 depuis un pylône appartenant à l'ORTB. Malick Gomina directeur du groupe fraternité auquel appartient Canal 3, s'indigne : « Lorsque vous constatez que vous êtes sur un site depuis 7 ans, au vu et au su de tout le monde, que l'ORTB, subitement, au lendemain de cette diffusion-là, décide de nous couper, il y a quand même quelque chose qui cloche. »

Patrick Akpaki, directeur de l'ORTB, affirme quant à lui qu'il n'y a aucun lien entre la diffusion des propos de Lionel Agbo et la coupure de l'émetteur. Il a simplement découvert que Canal 3 émettait en dehors de tout accord contractuel depuis ses installations : « Aucun homme politique ne s'est immiscé dans la gestion de ce dossier. Le dossier est une question de règlement des dettes; le dossier est le constat d'un corps étranger dans un contrat [équipement GSM, ndlr] alors que de manière contractuelle, je ne devrais pas voir ces équipements-là. »

Depuis samedi 22 septembre, Canal 3 a commencé a trouvé d'autres installations pour continuer à émettre. Quant à Lionel Agbo il vient d'être doublement cité à comparaître pour offense au chef de l'Etat et diffamation envers trois hauts fonctionnaires.
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Craignant une arrestation arbitraire de Yayi: Talon se met à l’abri aux Iles Seychelles

(L'Araignee 28/09/2012) 

Le vendredi 21 septembre dernier, alors que Me Lionel Agbo fut convoqué et gardé pendant une journée au commissariat central, une psychose a gagné la ville. Ce jour, une folle rumeur gagne Cotonou et fait dire à certains que Patrice Talon serait aussi arrêté dans son domicile.

Si cela n’est pas très vrai, il n’en est pas loin. Le même jour en effet, l’homme d’affaires a fui précipitamment le Bénin avec son épouse et ses enfants. Selon La Lettre du Continent, il est allé à Lagos au Nigéria d’où il a pris un vol pour aller aux Iles Seychelles afin d’échapper à une arrestation programmée.

Des sources proches de l’intéressé racontent que son voyage sur le Nigéria a été très difficile car il voulait être très discret pour que le gouvernement ne soit pas au courant de cette évasion. Depuis des mois, Patrice Talon est soupçonné par la Marina de vouloir financer un coup d’Etat contre le président Boni Yayi.

Plus précisément, on l’accuse de soudoyer des militaires pour renverser le régime. Depuis que les reformes portuaires ont fait long feu, c’est la guerre entre le Chef de l’Etat et son ancien bras financier Patrice Talon écarté de tous les affaires du pays.


par Marcel Zoumènou La Nouvelle Tribune


© Copyright L'Araignee



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Patrice Talon se met à l’abri dans les Îles Seychelles 
Transmis par alexandre le Vendredi 28 septembre 2012 à 09:23:17


Selon une revue diffusée dans les milieux diplomatiques, Patrice Talon, le magnat du coton et patron de Bénin Control (société de vérification des importations), a quitté le Bénin par le Nigeria dans la nuit du 21 septembre pour se rendre aux Seychelles avec son épouse. Il ne s’agit pas de vacances. Selon nos sources, l’homme d’affaires a décidé de prendre quelques distances avec son pays le Benin compte tenu de certaines informations peu rassurantes qui lui sont parvenues.


En effet, depuis plusieurs mois, le président béninois et Patrice Talon, autrefois très proches, sont à couteaux tirés. Ce dernier, soutien financier de Boni Yayi lors de sa campagne présidentielle de 2006 avant de devenir hostile au régime, semble de plus en plus gênant. En avril dernier, Patrice Talon a été momentanément arrêté puis remis en liberté. Il s’est notamment vu reprocher une mauvaise gestion des subventions des intrants pour la campagne cotonnière 2011-2012 ainsi que les défaillances de Bénin Control. Un pur règlement de compte politique selon ses avocats. Une plainte du ministre de l’agriculture Katé Sabaï a été lancée dans ce cadre, mais n’a débouché sur aucune instruction. Une rencontre a eu lieu le 9 août dernier entre Patrice Talon et le président béninois pour tenter d’enterrer la hache de guerre. En vain.

Source :http://illassa-benoit.over-blog.com/

NB : Les propos contraires au code déontologie et d’ethique dans les médias en République du Bénin ont été sucrés du texte original.

Journal 24 HEURES AU BENIN 28/09/12




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mercredi 26 septembre 2012

Critiques de certains membres de la majorité contre le régime: Des tempêtes sur le camp présidentiel


(Le Matinal 25/09/2012) 


Le développement de l’actualité politique nationale a mis à nu les véritables problèmes au sein de la majorité présidentielle. Cette situation de crise se caractérise par des intrigues politiciennes, guerres de clans et des déclarations à l’emporte-pièce qui montrent de véritables fissures dans l’entourage du Président Yayi Boni.

De jour en jour, la mouvance présidentielle étale ses divergences. Les déclarations de certains barons du régime, au lendemain de la sortie médiatique du Chef de l’Etat du 1er août 2012 et le feuilleton du Port sec de Tori, ont permis aux Béninois de découvrir une dichotomie autour du Président Yayi Boni.

Après avoir contribué à l’élection et la réélection du Chef de l’Etat, ses premiers soutiens critiquent ses actions. En effet, l’ancienne ministre des Enseignements maternel et primaire, Rafiatou Karimou, a appelé à voter pour le Président Yayi Boni en 2006 comme en 2011. Elle se réclame membre de la majorité présidentielle.

Cette position ne l’a pas empêchée de dénoncer le gouvernement dans la gestion du Programme de vérification des importations de Nouvelle génération (Pvi/Ng), en juillet dernier. Deux semaines après, elle est revenue à la charge pour critiquer les déclarations du Président de la République tenues le jour de la célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance du Bénin.

Selon ses propos, le Pouvoir en place menace les acquis démocratiques et érige la « mauvaise gouvernance » en système de direction. Comme si l’on était dans une course de relais, le député-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent), Candide Azannaï, lui a emboîté le pas.

Sur l’émission ‘’Zone Franche’’ de la télévision ‘’Canal 3’’, il a émis des critiques acerbes contre la gestion actuelle du pays par le régime de la Refondation. Malgré les réactions qu’ont suscitées ses déclarations, l’Honorable Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin, membre de la majorité présidentielle, n’a pas fait de cadeau à son propre camp et à sa formation politique.

Il a dénoncé la mauvaise gouvernance, la corruption et les manœuvres attentatoires à la démocratie qui font jour sous le Pouvoir de la Refondation. Et, il menace de revenir à la charge. Quelques jours plus tard, l’ancien porte-parole de la Présidence de la République, Me Lionel Agbo, a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a reproché à l’entourage du Chef de l’Etat, des actes de mauvaise gouvernance, suite à l’affaire du Port sec de Tori. Sa sortie médiatique continue de faire des vagues dans l’opinion publique. Après sa convocation par le Commissariat central de Cotonou, on s’interroge sur le sort à lui réservé. Ces prises de position tous azimuts au sein de la majorité présidentielle s’apparentent à des tempêtes qui s’abattent sur le régime, ont fait oublier les nombreux soutiens au Président Yayi Boni. Les récents limogeages du Directeur général du Port de Cotonou et du Secrétaire général de la Présidence, de même que les sanctions appliquées à certains proches du Chef de l’Etat dans l’affaire du Port sec de Tori, montrent qu’il y a un profond malaise au sommet.

Spectatrice joyeuse

L’Union fait la Nation assiste à ces événements en spectatrice joyeuse. Elle se délecte sans doute des intrigues politiciennes entre partisans de Yayi Boni. Ceci se comprend dans la mesure où Rafiatou Karimou, Candide Azannaï, Epiphane Quenum, Lionel Agbo et consorts ne font qu’apporter de l’eau au moulin de cette chapelle politique. Ceci conforte l’Un dans sa position.

Abdourhamane Touré


© Copyright Le Matinal


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Déjà deux assignations en justice suite aux dénonciations jugées calomnieuses et attentatoires au chef de l’Etat: Me Lionel Agbo dans le collimateur de Yayi et de son cabinet

(BeninInfo.com 25/09/2012)

L’ancien conseiller du chef de l’Etat n’en a pas fini avec les conséquences de la conférence de presse qu’il a donnée il y a quelques jours. Après avoir été relaxé vendredi dernier pour faille dans la procédure, l’homme de droit doit s’attendre à être interpellé au regard de la détermination du Chef de l’Etat d’aller au bout de la procédure enclenchée.

Maitre Lionel Agbo n’est pas au bout de ses peines. Le président de la République a déposé une plainte contre sa personne. Mais la procédure contenant une faille, rien n’avait été retenu contre lui. Des informations reçues de sources dignes de foi, le Président de la République aurait relancé la procédure. Cette fois, c’est par le biais du Garde des sceaux que le premier magistrat a agi comme la loi l’exige. Lionel Agbo devra donc, de nouveau, retourner incessamment au commissariat de police pour apporter des preuves face aux diverses charges qui seront retenues contre lui.

« Quelle que soit la procédure, les syndicalistes seront à ses cotés »

Les centrales syndicales soutiennent l’ancien conseiller du président de la République. Les heures d’attente sous le soleil vendredi dernier, devant le commissariat central de Cotonou n’ont point, semble-t-il, émoussé leurs ardeurs. Ainsi, ils n’entendent pas marchander leur soutien à l’homme de droit pour la suite de cette affaire. Selon Taofick Adam du bureau exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), « quelle que soit la procédure, les syndicalistes seront à ses cotés.

C’est une question de liberté d’opinion ». Pour lui et ses pairs, l’acharnement dont fait l’objet l’ancien conseiller du Chef de l’Etat n’est pas du genre à rassurer le peuple béninois car, estime-il, « les travailleurs se sont battus pour la démocratie et si nous soutenons Me Lionel Agbo, c’est pour que d’autres Béninois aient la possibilité de donner leur opinion sur la gestion de ce pays ». S’agissant des propos tenus par l’homme de droit lors de sa conférence de presse source de polémique, Taofick Adam explique que « l’affaire du port sec de Tori est assez illustrative de la manière dont la gestion des affaires se fait à la présidence.

Cette affaire n’est que la partie visible de l’iceberg ». Pour finir, Taofick Adam, au nom de ses pairs, demande que l’ancien Conseiller du Chef de l’Etat soit laissé tranquille comme « le président des jeunes turcs Lucien Médjico qui a tenu des propos qui offensent tout un peuple sans pour autant être inquiété ». Car, confie-t-il « les syndicalistes ne veulent que des débats d’idées ».

Nafiou OGOUCHOLA (Coll)

© Copyright BeninInfo.com



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lundi 24 septembre 2012

Déclaration de Me Joseph Djogbénou :Tous, prêts pour la prison !


Le Matinal - 24 septembre 2012
Me Joseph Djogbénou a réagi dans une opinion à l’interpellation de l’avocat Lionel Agbo suite à des propos tenus sur la gouvernance au sommet de l’Etat. Il condamne la situation qui est faite à son confrère, qualifie de déni de démocratie le climat sociopolitique actuel et appelle le peuple à la mobilisation pour la défense des libertés. Lire son opinion.

Déclaration

Tous, prêts pour la prison !

1. Le développement de l’actualité nationale commande à tous les citoyens béninois d’être prêts à aller en prison. La démocratie béninoise est réellement simplement menacée.

2. Le vendredi 21 septembre 2012, Monsieur Lionel Agbo, Avocat au Barreau du Bénin, homme politique et ancien candidat à la présidence de la République, est interpellé pour des propos qu’il aurait tenus à l’occasion d’une conférence de presse animée par lui. Cette conférence de presse à laquelle, toute la presse audiovisuelle avait été conviée, n’a finalement été traitée que par la chaîne de télévision Canal 3.

Déjà le jeudi 20 septembre 2012, le Directeur de l’office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb), s’est souvenu, et fort opportunément, que cette chaîne de télévision émettait à partir d’un domaine et des installations appartenant à « sa télévision », ce qui, à ses yeux et aux yeux de ses mandants, l’habiliterait à interrompre la diffusion des émissions de Canal 3. L’argument commercial étant plus que convenu.

3. Ainsi donc, un homme politique est interpellé, non pour avoir pris les armes, mais pour avoir accompli l’acte politique le plus noble dans une démocratie en construction : exprimer son opinion.

Une chaîne de télévision est privée d’émission pour avoir, au fond, servi de moyen d’expression à cet homme politique et pour avoir osé, avec fréquence et constance, relayer les opinions que le gouvernement et son chef n’aiment pas entendre.

4. L’on ne s’est plus aperçu, d’une part, que l’acte accompli par Monsieur Lionel Agbo relevait de l’expression de son opinion, et aussi inquiétante que fut celle-ci pour le chef de l’État et les « siens », le délit d’opinion n’existe plus dans la législation béninoise et que même, placé sur le terrain de la diffamation et de l’offense au chef de l’État, la procédure excluait toute privation préventive de liberté.

D’autre part, que le directeur de l’Ortb pour peu qu’il ait « sa télévision », n’a aucune habilitation, à moins de commettre une voie de fait, pour, proprio motu, arrêter les émissions d’une chaîne de télévision privée, les organes juridictionnels et les autorités indépendantes ayant, en vertu de la loi, seuls prérogative à procéder ainsi.

5. Ces actes, relevant des abus pathogènes des pouvoirs contestés et illégitimes, relèvent, malheureusement d’une banalité inadmissible dans un pays au passé démocratique héroïque. A l’État de paix, on substitue un État de peur. A la place de l’État de droit, l’on construit un État de police. La corruption gangrène tout le système. Les menus fretins exposés ne sont pas poursuivis, même sur le fondement d’une loi dite de « lutte contre la corruption » dont on se rend compte qu’elle n’est que stimulant pour la concussion. Le peuple est insulté au quotidien, intimidé, divisé. Lorsque l’insulte émane du chef de l’État, au moyen d’expressions grossières et familières, les thuriféraires considèrent qu’il a « parlé vrai » et les suppôts du régime prétendent n’avoir rien entendu. S’aperçoit-on seulement que pour les parents soucieux de l’éducation de leurs enfants, les interventions annoncées de certaines autorités au sommet de l’État relèvent désormais du régime familial appliqué aux documents interdits au moins de … 25 ans !

6. Après les chars dans les rues, les colonels dans les entreprises, les hommes d’affaires harcelés alors que les jeunes sont au chômage et les citoyens condamnés à la pauvreté, les leaders d’opinion sont menacés d’emprisonnement.

7. En ces circonstances de déni de démocratie et de mépris du droit, la réponse la plus vile est la résignation. Chacun doit se dévouer à préparer l’avenir et, résolument, à considérer que la survie d’un peuple est dans sa force à éviter de transformer l’erreur en règle. Citoyen libre dans cette République libre du Bénin, nul ne doit plus craindre l’emprisonnement. Le craindre, c’est se taire. Et se taire, est bien suicidaire, pour chacun, et pour tous. Lorsque l’espace public est bâillonné, la prison devient, à bien des égards, un havre de liberté et le terreau de la résurrection.

8. Le temps de la mobilisation pour les libertés a encore sonné. Et il faut prier le Dieu de ceux qui nous dirigent afin qu’il accorde au procureur de la République, l’intelligence nécessaire à l’ouverture d’une procédure régulière contre Lionel AGBO afin que publiquement, il soit discuté de « l’offense au chef de l’État », de la corruption au sommet de l’État, de la concussion ; qu’il soit publiquement jugé aussi bien de la présidence de la République que de la présence dans la République. Prions, pour que cette conférence judiciaire de presse ait lieu. Mais soyons tous, désormais prêts pour la prison !

Cotonou, le 22 septembre 2012,

Joseph Djogbenou


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lundi 17 septembre 2012

La liberté d'expression est-elle à la croisée des chemins 22 ans après l'instauration de la démocratie béninoise

La liberté d'expression est-elle à la croisée des chemins 22 ans après l'instauration de la démocratie béninoise (PAPIER D'ANGLE)(Xinhuanet 15/09/2012)

COTONOU -- L'ère du renouveau démocratique née de la Conférence des Forces vives de la Nation de février 1990, qui a instauré au Bénin un climat d'espoir et de renaissance politique après plusieurs années d'instabilité, est elle à nos jours à la croisée des chemins ?


LES ACQUIS DU PROCESSUS DEMOCRATIQUE EN COURS AU BENIN DEPUIS FEVRIER 1990


Cette conférence, qui a réconcilié la Nation béninoise avec elle-même, a institué un cadre favorable à l'expression des libertés publiques, avec pour conséquence, l'avènement de près de 200 formations politiques, d'une dizaine de Confédérations et centrales syndicales, de plus de 175 journaux et périodiques notamment 105 quotidiens, 12 bihebdomadaires, 36 hebdomadaires, 9 bimensuels, un trimestriel et 12 mensuels, et d'une vingtaine de chaînes de radios et de télévisions.


Cette liberté retrouvée après plus d'une trentaine d'année de régime marxisme-léninisme, sous l'ancien président de la République Mathieu Kérékou, a également permis au peuple béninois, d'organiser cinq élections présidentielles, cinq élections législatives, deux élections communales et municipales et une élection locale, sans que la paix et la stabilité du pays ne soient jamais remises en cause.


"Ce nouveau contexte d'expression reflet la vitalité des forces politiques jusque-là bâillonnées, de même que la diversité des intérêts", a souligné Patrice Vihotogbé, socio-anthropologue.


LA DESCENTE AUX ENFERS DU PROCESSUS DEMOCRATIQUE BENINOIS


De multiples situations ont amené plus d'un à agiter la problématique de la liberté de la presse. En effet, ces dernières années, la liberté d'expression au Bénin a régressé dans les classements de Reporters Sans Frontière.


"De la 70ème place au classement annuel de liberté de la presse de Reporters Sans Frontière, publié en 2010, le Bénin se retrouve à la 91ème place de l'édition 2011-2012 du même classement", a-t-on indiqué.


Pour les membres de la société civile béninoise, ce rang occupé par le Bénin dans ce classement annuel de liberté de la presse de Reporter sans frontière montre tout simplement que liberté de la presse n'est plus respectée sur le territoire béninois.


"Plusieurs indices sont favorables à ce rang du Bénin en 2011, notamment les nombreux cas de violences perpétrées sur les professionnels des médias par des agents de Police, la suspension définitive du quotidien 'Le Béninois Libéré' dont le directeur du journal, Aboubacar Takou, et son directeur de publication, Eric Tchiakpè, se sont par ailleurs vu interdire jusqu'à nouvel ordre l'exercice de la profession de journaliste ainsi que la création d'un organe de presse dans le pays et enfin la perturbation d'une émission du RFI sur la réélection du président Boni Yayi", a déploré le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CGTB), Gaston Azoua.


Pour les professionnels des médias du Bénin, la descente aux enfers du pays a commencé depuis 2002 où le Bénin occupait la 21ème place. Il est passé au 29ème rang en 2003, 27ème en 2004, 25ème en 2005, 24ème en 2006, puis 53ème en 2007, 70ème en 2008, 72ème en 2009 et avant de revenir au 70ème rang en 2010.


"Toutes ces dégringolades du Bénin en matière du respect de la liberté de la presse montrent tout simplement que la libre expression, l'une des piliers fondamentales de la démocratie est sous une terrible menace en République du Bénin", ont-ils souligné.



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mardi 4 septembre 2012

L’intégralité du discours de Me Houngbédji, à l'occasion de la 3ème édition de l'université de vacances du PRD


Discours du Président  Adrien  Houngbédji

Chers amis.
Du fond de mon cœur, et au nom de tous les responsables du PRD, je vous remercie d’être venus aussi nombreux assister à l’ouverture de cette Université de Vacances.
Merci aux militants, singulièrement à nos militants de Cotonou qui, par leur présence massive et leur organisation, viennent de prouver que Porto-Novo n’a pas le monopole des « grand-messes » du parti.
Merci aux participants, communicateurs et intervenants qui, toute la journée durant, animeront et enrichiront nos travaux des fruits de leur savoir et de leurs compétences.
Merci à nos invités de divers horizons politiques pour leur intérêt à nos travaux : vous êtes ici chez vous, vos contributions intellectuelles sont les bienvenues, car la maison Bénin a besoin de tous les artisans, de tous les bâtisseurs. Merci aussi à ceux qui, pour marquer leur différence, ne sont pas venus; ils ont droit à notre respect car la démocratie c’est l’acceptation des différences.
Camarades militants, chers amis.
Vous seriez fondés à vous demander pourquoi tant d’hommes et de femmes ici, alors qu’il s’agit d’une manifestation qui, pour être placée sous l’égide de l’Ecole du Parti récemment créée, n’en est pas moins à sa 3ème édition ; pourquoi tant d’hommes et de femmes alors qu’il s’agit de débattre de questions aussi ardues que la gouvernance économique et financière, le coton, le PVI-NG, les libertés publiques … etc.
Eh bien ! Tant et tant d’hommes et de femmes sont ici parce que le PRD est là ; parce que le PRD est encore là, le PRD est toujours là. Tchoco tchoco !
Nous sommes contents d’être ensemble, contents de nous retrouver chaque fois que l’occasion nous  en est donnée, contents d’exister.
Nous existons physiquement, en faisant vivre nos structures, en  aiguisant le militantisme de chacune et de chacun, et en animant la vie politique. Nous aimons savoir et faire savoir que nous existons, plus forts et plus unis.
Nous existons aussi intellectuellement : par les discussions au sein de nos structures, par nos séminaires et nos journées de réflexion, par notre Ecole du parti, par notre Université de Vacances, et d’ici quelques jours, par notre site Internet. Nous contribuons ainsi à l’enrichissement de tous les débats qui concernent notre Pays, le Bénin. La mutation de notre société ne sera juste et durable que si nous prenons conscience de nous-mêmes, de notre environnement politique, économique et social, et des conditions requises pour accéder à cette mutation.
Nous existons enfin parce que au-delà des individus qui passent, au delà même des générations, les militants PRD croient  toujours à la victoire. Notre slogan est une exhortation permanente à lutter pour gagner, pour conquérir.
Mais conquérir, conquérir, conquérir quoi ? Le pouvoir d’Etat bien sûr !
Mais quel type de pouvoir, quel type d’Etat ? Disons le sans détours : de tout temps, le pouvoir et l’Etat auquel nous aspirons, sont ceux qui sont bâtis sur la liberté et le droit.
Parler aujourd’hui de liberté et d’Etat de droit peut paraitre dérisoire, surtout aux yeux des plus jeunes d’entre nous, qui pour n’avoir connu que le Bénin post Conférence Nationale, peuvent s’imaginer que la liberté est un bien acquis une fois pour toutes. En réalité la liberté est un bien fragile ; elle se conquiert au prix de longs et difficiles combats ; elle peut se perdre brutalement ou insidieusement, dans notre vie de citoyen comme dans la gouvernance de la chose publique. Il faut toujours la défendre et la protéger.
La valeur première autour de la quelle nous avons construit le PRD, notre crédo comme le dit notre hymne, notre plus importante victoire, celle que nous ne laisserons personne nous voler, c’est la liberté : Nous sommes déterminés à nous battre pour la préservation des acquis démocratiques de notre Pays.
Je remercie les Professeurs Djogbénou, Kpenonhoun, Ahouandjinou,  Attenoukon et l’Administrateur des Finances Justin Djossou d’avoir accepté de venir nous éclairer sur les relations existant entre les libertés publiques et la bonne gouvernance, un mois jour pour jour après les remous provoqués par les discours controversés du 1er août.
 Cet après-midi, c’est de la gouvernance elle-même que nous allons discuter en passant en revue nos performances économiques de ces dix dernières années, et en nous penchant sur les deux poumons de notre économie, que sont le coton et le port de Cotonou, à travers le Programme de Vérification des Importations Nouvelle Génération(PVI-NG).
Que n’avons-nous pas entendu sur ces deux derniers dossiers ? Tout et le contraire de tout, dans un climat où la passion et les intérêts débridés ne permettaient pas toujours de démêler les fils de l’écheveau.
Nous avons eu droit à une partie de ping-pong, à une partie de bras de fer alors  qu’à l’analyse, il s’agissait de rappeler ou de redéfinir les enjeux et les objectifs, d’identifier les contraintes et les obstacles, pour les prévenir ou les lever avec méthode, et enfin de mettre en œuvre les réformes nécessaires, le tout dans une approche qui réunit à chaque étape les différents acteurs et « familles » dans la réflexion comme dans l’exécution.
Lors du précédent quinquennat, le dialogue politique était seul bloqué. La crispation avait abouti à décrédibiliser nos institutions et à fragiliser l’édifice démocratique, avec des élections locales, puis présidentielles et législatives si calamiteuses que beaucoup s’interrogent sur la poursuite de l’expérience. Ce dialogue est toujours attendu.
Au blocage du dialogue politique s’ajoute aujourd’hui le blocage du dialogue économique, dont chacun a conscience qu’il doit prendre fin.
C’est dans ce contexte que se tient notre Université de Vacances. Le PRD est une composante essentielle de l’opposition. Il lui incombe d’assurer sans désemparer la veille par rapport à la politique du Gouvernement ; de susciter ou de relayer les réactions de désapprobation des  initiatives négatives du Gouvernement qui méritent d’être désapprouvées.
Mais parti de paix, de dialogue et de tolérance, parti ayant vocation à diriger, le PRD doit forger son opinion sur chaque sujet d’intérêt national en s’entourant de toutes les expertises disponibles.
Nous l’avons fait avec le dossier LEPI et contribué ainsi à éclairer et à mobiliser l’opinion publique sur ses lacunes et la nécessité de les corriger.
Nous le faisons aujourd’hui pour deux dossiers d’intérêt économique majeur. Nous avons cherché l’éclairage de tous les protagonistes, ceux qui partagent la vision du pouvoir comme ceux qui ne la partagent pas.
Nous avons sollicité les cadres de notre Administration. M. BIAOU, Directeur Général Adjoint de l’INSAE, a accepté de venir plancher devant nous.
Au port et au ministère de l’agriculture, les Ministres de tutelle ont estimé qu’ils sauront mieux exprimer la vision du Gouvernement dans leurs secteurs respectifs, que ne pourraient le faire leurs cadres.
Nous accueillons ainsi cet après-midi les Ministres Valentin DJENONTIN et Sabaï KATE dont les communications sont attendues, aux côtés des communications de M. Isidore CODO, Directeur Général de Bénin Contrôle, et de M. Claude d’Almeida, ancien Directeur Général de la SONAPRA qui supplée à l’absence de M. DJEGUI.
Leur présence à tous nous fait honneur et nous leur exprimons notre profonde reconnaissance.
Le PRD est un parti non pas « centriste » comme je l’entends dire ces temps-ci, mais
un parti indépendant, un parti libre.
C’est notre disposition d’esprit d’écouter tous et chacun, avant d’asseoir notre propre religion. Nous n’excluons personne. Nous voulons être un catalyseur des démarches citoyennes sur les questions clés de notre pays, dans l’intérêt général.
Par delà cette enceinte, c’est vers tous les Béninois que je me tourne, vers tous ceux qui pressentent que notre société est en péril, mais qui n’osent encore élever la voix pour la défendre, vers tous ceux dont les yeux sont ouverts mais dont les lèvres restent closes. Chacun à sa place, sauvons le Bénin !
Chers amis
Le chemin sera long et rude. Il faut du courage pour franchir certains pas.
Donnons des gages que nous ne manquons ni de courage, ni de convictions.
Ne nous laissons pas distraire de notre voie qui est celle du dialogue et de la concertation dans l’intérêt du Bénin.
N’ayons pas peur de ne pas êtes compris de tous. Mais ne lâchons rien sur le terrain des valeurs qui fondent notre engagement : la liberté, la responsabilité, la bonne gouvernance et la solidarité.
Oui ne lâchons rien sur ces valeurs. La victoire est au bout du chemin.
Je déclare ouverts les travaux de l’édition 2012 de l’Université de Vacances du PRD.


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A l’occasion de leur université de vacances : Houngbédji confirme le Prd comme parti de l’opposition




Les Tchoco-tchoco désormais outillés pour parler du Pvi et du Coton 


Comme annoncé le Parti du Renouveau Démocratique a tenu son université de vacances ce 1er septembre 2012 à la salle des fêtes ‘’Les Hortensias’’ à Cotonou sous la présidence effective de son leader Me Adrien Houngbédji.
C’est autour du terme « Gouvernance économique au Bénin : forces et faiblesses » que les Tchoco-tchoco et leurs hôtes se sont retrouvés. En présence  des ténors, militants et sympathisants du parti,  des femmes leaders politiques conduite par Rafiatou Karimou, du député Issa Salifou de l’ancien ministre Kamarou Fassassi, des anciens députés Béatrice Lakoussan André Dasssoundo et Wallis Zoumarou de la coalition Abt, des anciens ministres Issa Badarou, Modeste Kérékou, Me Adrien Houngbédji a réaffirmé la position du Prd sur l’échiquier politique national. « …Le PRD est une composante importante de l’opposition, un parti qui existe et aspire à prendre le pouvoir. Il ne peut en être autrement dans le contexte de blocage du dialogue social et du blocage économique qui s’observent. C’est pour cette raison qu’il s’informe par le biais de ses conférences, séminaires et ses universités de vacances aux fins de maîtriser les grands dossiers de la nation… Le Prd est un parti indépendant qui prend ses décisions, après avoir réfléchi par rapport à lui-même et à l’intérêt général… Nous sommes déterminés à nous battre pour la préservation des libertés dans notre pays…Nous sommes contents d’être ensemble, d’exister et rester plus forts plus que jamais… »On a gagné » est une exhortation à conquérir le pouvoir d’Etat...» a déclaré Me Adrien Houngbédji pour qui l’heure est à la réflexion et aux actions concrètes pour sortir le Bénin de l’impasse.
 Les premiers travaux de cette troisième édition de l’université de vacances du Prd ont été consacrés à aux libertés publiques avec les communications de Joseph Djogbénou et Cézaire Kpénohoun tous deux professeurs d’université.
Dans l’après midi, et comme attendu, les ministres  Sabaï Katé et Valentin Djènontin ont été confrontés à Isidore Codo de Bénin Contrôl et Claude d’Almeida spécialiste du secteur coton béninois. Des explications et arguments exposés par les uns et les autres, les responsables et membres du Parti du Renouveau Démocratique ont pu se faire une idée nette des dossiers PVI et coton qui défraient la chronique depuis des mois.
 Déclarations de soutien
L’ancien baron du Prd et actuel Président du Parti du réveil des démocrates de la Nouvelle génération (Prd-Ng), Kamarou Fassassi, a délivré un message de soutien à ses anciens compagnons de lutte. « Des années après, je constate qu’il y a encore du monde au Prd, la même ferveur… », a-t-il déclaré. Avant d’entonner la chanson : « Nous irons jusqu’au bout du monde, le Prd ne périra pas ! ». Pour l’ancien ministre de l’Energie du Président Mathieu Kérékou, le Prd est un grand parti qu’il faut respecter sur l’échiquier politique national. Après M. Fassassi, le représentant de l’Union pour la relève (Upr), Modeste Kérékou, a trouvé géniale l’idée du Prd d’écouter deux ministres du gouvernement et leurs contradicteurs sur des dossiers brûlants tels que le Programme de vérification des importations (Pvi) et le coton. « Le développement de notre pays est ce qu’il y a de plus important pour l’Upr. Notre pays doit aller de l’avant… », a-t-il déclaré.
 Une démarche politique et scientifique
En tant que parti politique et surtout entité de l’opposition, le Prd est appelé à se prononcer sur les grands dossiers de la nation. C’est pour le faire de manière efficiente et en connaissance de cause que ce parti a opté pour cette démarche scientifique qui consiste à chercher à comprendre les faits et les dossiers avant de s’y prononcer. Aujourd’hui c’est en toute responsabilité que le parti de Me Adrien Houngbédji pourra se prononcer sur le Pvi et le coton, la situation des libertés individuelles… Pour mémoire, il est à souligner que la même démarche a été entreprise par le Prd pour ce qui est du projet de révision de la Constitution et de la correction de la Lépi.
Francis Z. OKOYA


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