Travaux en commission hier au Parlement:Chaudes empoignades entre Rosine Soglo et Azannaï
(Le Matinal 24/06/2011)
Les travaux en commission en vue de la rédaction de la clé de répartition des députés à la Haute cour de justice et dans les parlements régionaux ont tourné en dispute entre l’ex- présidente de la Renaissance du Bénin Rosine Soglo et le député Candide Azannaï. La « dame de fer » a dû réagir quand l’ex-ministre de l’industrie critiquait l’absentéisme qui retarde le traitement des dossiers.
Les députés Candide Azannaï et Rosine Vieyra Soglo ont échangé hier des injures à l’Assemblée nationale lors des travaux en commission. Pendant un peu plus de sept minutes, ces anciens compagnons de la Renaissance du Bénin se sont verbalement affrontés. De la mauvaise éducation jusqu’au manque de dignité face à l’argent. Rien n’a été oublié. Leurs autres collègues de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme qui semblent avoir pris partie pour l’ancien ministre de l’industrie, ont laissé faire jusqu’à ce que la tension ne retombe. Ils ont fini par se présenter des excuses en présence des autres membres de la commission. Le désaccord fait suite à un rappel à l’ordre du député Candide Azannaï. Ce dernier ne tolère pas le fait que certains de ses collègues ne participent pas régulièrement aux travaux en commission comme en plénière. En ce qui concerne les activités des commissions justement, ce sont toujours les absentéistes qui retardent les travaux en posant certaines questions déjà dépassées.
Et selon le député Candide Azannaï, il faut finalement trouver une solution à ce problème. Surtout que ces députés absentéistes ne cherchent pas à se mettre au même niveau d’information avant l’ouverture des débats à l’ordre du jour. Selon le député Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), cela est très mauvais pour le bon fonctionnement d’une Assemblée nationale responsable qui se veut crédible. Il disait d’ailleurs très haut ce que presque tous les autres députés pensaient bas. Il y a des personnalités fortes comme l’Honorable Rosine Vieyra Soglo dans le cas. C’est cette façon de voir les choses qui a irrité l’ex-première dame et l’a fait sortir de ses gongs. Elle reproche à son ancien compagnon de l’avoir apostrophée. Le ton utilisé pour faire le reproche n’a pas aussi plu à Azannaï Candide. Et la situation a vite dégénéré. Des injures fusaient des deux côtés. L’ambiance très tendue a duré au moins sept minutes et personne dans le groupe n’a pas pu arrêter les hostilités. Les deux se sont finalement tu. Puis vint le temps des excuses.
C’est le plus jeune, Candide Azannaï qui a pris l’initiative, après s’être vidé, de présenter ses excuses à la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale depuis la cinquième législature. Et pendant que les journalistes accouraient pour en savoir plus, le député Candide Azannaï est rentré dans sa voiture qui a démarré en trombe. Sa collègue Rosine Vieyra Soglo elle, est retournée dans son bureau avant de prendre la route de Cotonou.
Jean-Christophe Houngbo
(Br.Ouémé-Plateau
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vendredi 24 juin 2011
Assemblée nationale : Candide Azannai et Rosine Soglo s’engueulent
Assemblée nationale : Candide Azannai et Rosine Soglo s’engueulent
(Aube Nouvelle 24/06/2011)
Un incident a émaillé hier les travaux de la commission des lois relatifs à la définition d’une clé de répartition des représentants de l’Assemblée nationale dans les parlements régionaux. Il s’agit d’une vive altercation entre le député Candide Azannai et la président du groupe parlementaire Nation et développement Rosine Soglo. Selon les faits tels qu’ils nous ont été racontés, tout serait parti d’une intervention du député Candide Azannai sur le comportement de certains députés qui manquent comme ils veulent les travaux en commission ou qui viennent en retard.
Il poursuit en indiquant que ces derniers quand ils sont présents retardent la bonne marche des travaux par leur question puisqu’ils reviennent sur les dossiers déjà vidés. Le député Azannai n’a pas fini d’aller au bout de sa pensée quand la doyenne d’âge a réagi violemment puisqu’elle s’est sentie indexée.. Il s’en ai suivi des échanges d’injures entre les députés . Cela a duré une dizaine de minutes. Mais on apprend qu’au finish tout est rentré dans l’ordre.
© Copyright Aube Nouvelle
(Aube Nouvelle 24/06/2011)
Un incident a émaillé hier les travaux de la commission des lois relatifs à la définition d’une clé de répartition des représentants de l’Assemblée nationale dans les parlements régionaux. Il s’agit d’une vive altercation entre le député Candide Azannai et la président du groupe parlementaire Nation et développement Rosine Soglo. Selon les faits tels qu’ils nous ont été racontés, tout serait parti d’une intervention du député Candide Azannai sur le comportement de certains députés qui manquent comme ils veulent les travaux en commission ou qui viennent en retard.
Il poursuit en indiquant que ces derniers quand ils sont présents retardent la bonne marche des travaux par leur question puisqu’ils reviennent sur les dossiers déjà vidés. Le député Azannai n’a pas fini d’aller au bout de sa pensée quand la doyenne d’âge a réagi violemment puisqu’elle s’est sentie indexée.. Il s’en ai suivi des échanges d’injures entre les députés . Cela a duré une dizaine de minutes. Mais on apprend qu’au finish tout est rentré dans l’ordre.
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jeudi 23 juin 2011
Yayi Boni et la manie des concepts
Yayi Boni et la manie des concepts
(Courrier International 22/06/2011)
Réélu le 13 mars 2011, le président Yayi Boni annonce la "refondation" après avoir vanté le "changement". Mais pour quoi faire ?
Quand Yayi Boni accède au pouvoir en 2006, le "changement" est le concept phare servi au peuple béninois. Avec des hauts et des bas, il a fini par s’user avec le temps. Réélu en 2011, le président invente la "refondation", pour, semble-t-il, opérer cette fois-ci des changements profonds dans la gestion des affaires du pays. Tel un magicien qui se perd dans ses infusions multicolores et ses nombreuses bagues devant un public impatient et agacé. "Ça va changer ! Ça doit changer !" Slogan expressif et abondamment utilisé pour battre campagne pour le compte de l’homme qui, à la veille de la présidentielle de 2006, apparaît sur la scène politique nationale en grande pompe.
Le régime qui s’efface à l’époque a tellement déçu le peuple béninois que ce dernier n’hésite pas à croire au "nouveau messie". L’accueil est triomphal et historique : 75 % des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle de 2006. Il est élu. Le "changement" prend corps sans tarder à travers des actes. Dans presque tous les secteurs, Boni Yayi tout feu tout flamme engage des réformes profondes, bouleverse les pratiques, sans s’attarder sur les grincements de dents. On voit à l’époque un président assidu, descendant régulièrement sur le terrain. Un beau matin, Yayi ira même surprendre des retardataires de la fonction publique…
Le chef de l’Etat se montrera encore plus dur envers des ministres indélicats. Et il limoge sans sourciller ceux qui sont impliqués dans de sales affaires. Il aborde aussi le partage de la richesse. Et, dans cet élan, les microcrédits pour les plus pauvres. Tant bien que mal, le changement fait son chemin. Mais les revers furent également terribles. D’aucuns l’ont sans doute mal compris et ont fini par noyer le concept avec le concepteur dans une spirale de dysfonctionnements et de désordres à nul autre pareil. Si les acquis du changement ne sont pas négligeables, ses débordements et dévoiements ne manquent pas.
Certains le lâchent, alors qu’ils étaient les plus farouches défenseurs du concept. Allusion à ce jeune Béninois, sorti fraîchement d’une école canadienne, bombardé à la tête de la cellule chargée de faire la promotion du changement à la présidence de la République. C’était la "grande gueule" qu’il fallait sans doute pour parler du concept partout. Il en avait pratiquement fait sa chose.
La "bible du changement". Puis, chemin faisant, ce jeune homme s’effacera sans crier gare. S’en est-il lassé ? Personne n’a rien compris, sauf dame rumeur qui évoque une mésentente subite entre le chef de l’Etat et lui sur un sujet d'ordre privé. Soit. Il n’y avait pas que lui. Tous les gouvernements successifs de Boni Yayi en font leur affaire. Sauf le grand peuple qui n’y comprend plus grand-chose, face à la cherté sans cesse croissante de la vie. "Est-ce cela le changement ?" s’interroge sans cesse la rue.
Boni Yayi, en pleine campagne électorale, annonce la "refondation". Il se donne une belle raison : le changement ne lui aurait pas permis d’atteindre tous ses objectifs. Il faut donc "refonder" complètement l'Etat. Nouveau concept. Joli slogan pour une campagne électorale qui n’est pas gagnée d’avance. Reste que du "changement" à la "refondation", Boni Yayi n’a véritablement pas varié dans ses propositions et solutions pour un Bénin prospère. Le premier Conseil des ministres tenu à la suite de la formation du premier gouvernement disserte sur le nouveau concept. La magie des mots. La magie des concepts. Le changement d’antan avait suscité la même littérature autour de la bonne gouvernance que semble prôner Boni Yayi. Reste à souhaiter que des courtisans zélés, animés d’autres motivations, ne se jettent pas de nouveau sur la "Refondation" pour lui retirer toute sa substance, comme on l’observe déjà sur le terrain.
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(Courrier International 22/06/2011)
Réélu le 13 mars 2011, le président Yayi Boni annonce la "refondation" après avoir vanté le "changement". Mais pour quoi faire ?
Quand Yayi Boni accède au pouvoir en 2006, le "changement" est le concept phare servi au peuple béninois. Avec des hauts et des bas, il a fini par s’user avec le temps. Réélu en 2011, le président invente la "refondation", pour, semble-t-il, opérer cette fois-ci des changements profonds dans la gestion des affaires du pays. Tel un magicien qui se perd dans ses infusions multicolores et ses nombreuses bagues devant un public impatient et agacé. "Ça va changer ! Ça doit changer !" Slogan expressif et abondamment utilisé pour battre campagne pour le compte de l’homme qui, à la veille de la présidentielle de 2006, apparaît sur la scène politique nationale en grande pompe.
Le régime qui s’efface à l’époque a tellement déçu le peuple béninois que ce dernier n’hésite pas à croire au "nouveau messie". L’accueil est triomphal et historique : 75 % des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle de 2006. Il est élu. Le "changement" prend corps sans tarder à travers des actes. Dans presque tous les secteurs, Boni Yayi tout feu tout flamme engage des réformes profondes, bouleverse les pratiques, sans s’attarder sur les grincements de dents. On voit à l’époque un président assidu, descendant régulièrement sur le terrain. Un beau matin, Yayi ira même surprendre des retardataires de la fonction publique…
Le chef de l’Etat se montrera encore plus dur envers des ministres indélicats. Et il limoge sans sourciller ceux qui sont impliqués dans de sales affaires. Il aborde aussi le partage de la richesse. Et, dans cet élan, les microcrédits pour les plus pauvres. Tant bien que mal, le changement fait son chemin. Mais les revers furent également terribles. D’aucuns l’ont sans doute mal compris et ont fini par noyer le concept avec le concepteur dans une spirale de dysfonctionnements et de désordres à nul autre pareil. Si les acquis du changement ne sont pas négligeables, ses débordements et dévoiements ne manquent pas.
Certains le lâchent, alors qu’ils étaient les plus farouches défenseurs du concept. Allusion à ce jeune Béninois, sorti fraîchement d’une école canadienne, bombardé à la tête de la cellule chargée de faire la promotion du changement à la présidence de la République. C’était la "grande gueule" qu’il fallait sans doute pour parler du concept partout. Il en avait pratiquement fait sa chose.
La "bible du changement". Puis, chemin faisant, ce jeune homme s’effacera sans crier gare. S’en est-il lassé ? Personne n’a rien compris, sauf dame rumeur qui évoque une mésentente subite entre le chef de l’Etat et lui sur un sujet d'ordre privé. Soit. Il n’y avait pas que lui. Tous les gouvernements successifs de Boni Yayi en font leur affaire. Sauf le grand peuple qui n’y comprend plus grand-chose, face à la cherté sans cesse croissante de la vie. "Est-ce cela le changement ?" s’interroge sans cesse la rue.
Boni Yayi, en pleine campagne électorale, annonce la "refondation". Il se donne une belle raison : le changement ne lui aurait pas permis d’atteindre tous ses objectifs. Il faut donc "refonder" complètement l'Etat. Nouveau concept. Joli slogan pour une campagne électorale qui n’est pas gagnée d’avance. Reste que du "changement" à la "refondation", Boni Yayi n’a véritablement pas varié dans ses propositions et solutions pour un Bénin prospère. Le premier Conseil des ministres tenu à la suite de la formation du premier gouvernement disserte sur le nouveau concept. La magie des mots. La magie des concepts. Le changement d’antan avait suscité la même littérature autour de la bonne gouvernance que semble prôner Boni Yayi. Reste à souhaiter que des courtisans zélés, animés d’autres motivations, ne se jettent pas de nouveau sur la "Refondation" pour lui retirer toute sa substance, comme on l’observe déjà sur le terrain.
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mercredi 1 juin 2011
Le bureau de l’Assemblée nationale doit être cassé
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| 1. Mathurin Coffi Nago (FCBE) élu président par un vote de 60 voix pour, 02 contre et 02 abstentions ; 2. Justin Yotto Sagui, (FCBE) élu 1er Vice-président par un vote de 61 voix pour, 01 contre et 02 abstentions 3. Boniface Yèhouétomè, (UN) élu 2ème Vice-président par un vote de 61 voix pour, 00 contre et 03 abstentions 4.Djibril Mama Débourou,(FCBE) élu 1er Questeur par un vote de 61 voix pour, 01 contre et 02 abstentions 5. Abraoua Françoise Assogba, (Alliance Cauris 2) élue 2ème Questeur par un vote de 60 voix pour, 02 contre et 02 abstentions, 6. Claudine Prudencio, (FCBE) élue 1ère Secrétaire parlementaire par un vote de 59 voix pour, 02 contre et 03 abstentions 7. André Biaou Okounlola, (AFU) élu 2ème Secrétaire parlementaire par un vote de 58 voix pour, 03 contre et 03 abstentions. A bien comprendre la décision de la haute juridiction de janvier 2009, l’on doit tenir compte du nombre des deux groupes (Majorité/Minorité) et appliquer simplement le principe à valeur constitutionnelle de la représentation proportionnelle majorité/minorité. La décision est bien claire et complète car elle demande dans le cas d’espèce (en matière des droits de la minorité et la participation de tous à la gestion des affaires publiques) de n’admettre que deux camps au niveau de l’Assemblée nationale. Elle invite les autres membres de l’Assemblée nationale à se ranger dans l’un des deux camps «reflet des deux composantes que sont la majorité et la minorité parlementaire, et ce quel que soit le nombre de groupes parlementaires composant l’une ou l’autre de ces deux catégories» Sans présager de l’issu du contentieux en cours, nous pensons à la simple lecture des faits et de la jurisprudence constante du juge constitutionnel béninois, que la reprise des élections des membres du bureau est plus ou moins certaine. Pour finir, il nous paraît important de rappeler ce qu’a dit le doyen, le professeur Adama KPODAR, Agrégé de droit public et de science politique, Vice Doyen de la Faculté de droit de Lomé dans son commentaire sur la décision DCC 09-002 du 8 janvier 2009, Une bonne année à la démocratie pluraliste, je cite « En prenant une décision contraire à ce qui a été dit dans la DCC 09-002- du 8 janvier 2009, la Cour Dossou aurait commencé par creuser le «tombeau» de la démocratie au Bénin » Fin de citation. Vivement que dans cette première crise de la 6ème législature de notre Assemblée nationale, la Haute juridiction dise strictement le droit pour que, comme l’a dit le doyen, que l’on ne creuse pas le tombeau de notre démocratie. Soit pour: - la Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) quatre (04) sièges au Bureau de l’Assemblée Nationale pour 41 députés ; - l’Union fait la Nation (UN) un (01) siège au Bureau de l’Assemblée Nationale pour 30 députés ; - l’alliance Cauris 2 un (01) siège au Bureau de l’Assemblée Nationale pour 02 députés ; - l’alliance Force dans l’Unité (AFU) un (01) siège au Bureau de l’Assemblée Nationale pour 02 députés. L’analyse des résultats issus de ces élections montre une inégalité des forces en présence regroupées à travers la notion de Majorité et Minorité. Le groupe composé des FCBE constitué de 41 députés s’est octroyé quatre (04) places sur les sept (07) au bureau alors que le groupe «Union fait la nation» avec 30 députés s’est contenté d’une (01) place, soit la 2ème vice-présidence. Même si une polémique est née à la suite de ce choix, du fait de la position d’une tendance de ce regroupement, il est à signaler que cette tendance est belle et bien rentrée à l’Assemblée nationale, 6ème législature, sous la couleur de l’Union fait la Nation (UN) et non sous le nom du parti des membres qui la compose. La question ne devrait donc pas se poser quant à la présence de l’Union fait la Nation (UN) dans le bureau de l’Assemblée nationale. L’Union fait la Nation (UN) fait bel et bien partie du bureau, à travers le seul siège obtenu par cette tendance de la minorité qui a participé au scrutin. L’alliance Cauris 2 avec deux députés a pu trouver au Bureau de l’Assemblée Nationale une (01) place, celle de 2ème questeur, alors même que l’UN forte de 30 députés s’est retrouvée avec le même nombre de siège. Idem pour l’alliance Force dans l’Unité (AFU). La question qui se pose à la lecture de ce scrutin du vendredi 20 et samedi 21 mai 2011 est de savoir le mode de scrutin utilisé par nos honorables députés. S’agit-il de la représentation proportionnelle (principe à valeur constitutionnelle) ou de l’absolutisme d’une majorité (principe refusée par la jurisprudence DCC 09-002 du 8 janvier 2009)? Pourquoi les autres minorités ayant aussi deux sièges (Force espoir-Union Pour la Relève, Union pour le Bénin, Alliance G13 Boabab, Alliance Amana) n’ont pas pu avoir aussi un siège comme l’Alliance Cauris 2 et l’Alliance Force dans l’Unité (AFU)? Comment expliquez-vous que le groupe qui a 41 députés se soit octroyé quatre (04) sièges alors que celui qui a 30 députés s’est retrouvé avec un (01) siège et que deux groupes avec quatre députés se soient tapé deux (02) sièges au sein du même bureau? Rien qu’à analyser objectivement les résultats de ce scrutin et à moins d’un revirement spectaculaire de la Haute Juridiction, les élections des membres du bureau de l’Assemblée nationale, 6ème législature, effectuées le vendredi 20 et samedi 21 mai 2011 seront reprises. Beaucoup de décisions jurisprudentielles de la Cour constitutionnelle militent en faveur de cette reprise des élections. Qu’il vous souvienne que dans la décision DCC 10-049 du 05 avril 2010 la Haute Juridiction a évoqué l’effet cliquet dans sa jurisprudence. Ce principe de l’effet de cliquet (Ratchet effect, en anglais) est un phénomène qui empêche le retour en arrière d’un processus une fois un certain stade dépassé. En clair, selon ce principe, «une consommation atteinte est difficilement réduite du fait des habitudes et des engagements qui ont été pris». Par analogie au cliquet, un mécanisme qui empêche un système de revenir en arrière et le force implicitement à aller de l’avant. L’effet cliquet n’est pas un principe évoqué par la Cour constitutionnelle du Bénin. Il a été utilisé dans la décision n° 83-165 DC du 20 janvier 1984 par le Conseil constitutionnel français pour procurer une protection particulière à certaines libertés, concernant par exemple la presse, les professeurs d’université ou la liberté d’association. Cette protection consiste à considérer comme inconstitutionnelles toutes les lois qui, au lieu de les rendre plus effectives, auraient pour objectif de revenir en arrière pour édicter un régime plus sévère ou restrictif. Cette interdiction de revenir en arrière a notamment été affirmée dans la décision du 20 janvier 1984 sur la liberté universitaire où le Conseil constitutionnel français a considéré que l’abrogation totale de la loi Faure sur les franchises universitaires du 12 novembre 1968 n’était pas conforme à la Constitution puisque certaines dispositions conféraient aux professeurs d’université des garanties conformes aux exigences constitutionnelles, qui n’avaient pas été remplacées, dans la nouvelle loi, par des garanties équivalentes. C’est ce qu’a repris la Cour constitutionnelle du Bénin dans sa décision DCC 10-049 du 05 avril 2010 (loi portant abrogation de la LEPI). Rien qu’à prendre en compte cette jurisprudence, la Cour constitutionnelle pourrait demander la reprise de cette élection étant entendu que les honorables députés de la 5ème législature avaient déjà tenu compte de cette nouvelle avancée de notre démocratie en intégrant dans le choix des députés appelés à représenter l’Assemblée nationale en tant que corps, à animer ses organes de gestion ou à siéger au sein d’autres institutions de l’Etat, le concept de la minorité parlementaire. A cette jurisprudence, il faut ajouter la DCC 09-002 du 8 janvier 2009 qui est très bien explicite sur la question. La Cour constitutionnelle a déjà réglé la question du mode de scrutin en matière de «choix des députés appelés à représenter l’Assemblée nationale en tant que Corps, à animer ses organes de gestion ou à siéger au sein d’autres institutions de l’Etat». Etant donné que nous sommes dans le choix des députés qui vont «animer les organes de gestion» de l’Assemblée nationale notamment le bureau de l’Assemblée nationale, c’est bel et bien «la représentation proportionnelle» qui doit être appliquée. Rien qu’à prendre en compte les résultats du scrutin où un groupe de 4 députés a pu se tailler deux places au bureau alors même que le groupe de 30 députés n’a pu avoir qu’une place, on est loin de la représentation proportionnelle prévue par la Cour constitutionnelle dans sa décision DCC 09-002 du 8 janvier 2009. En clair, si l’on s’en tient aux jurisprudences constantes de la Cour, il y a une nécessaire et juste reprise des élections des membres du bureau issus du scrutin des vendredi 20 et samedi 21 mai 2011. LE RESPECT DU DROIT DE LA MINORITE ET DE LA MAJORITE: CONSEQUENCE DE LA DEMOCRATIE PLURALISTE REAFFIRMEE PAR LE PREAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990 Par décision, DCC 09-002 du 8 janvier 2009 la Cour Dossou a dit et jugé que «le choix des députés appelés à représenter l’Assemblée nationale en tant que Corps, à animer ses organes de gestion ou à siéger au sein d’autres institutions de l’Etat, doit se faire selon le principe à valeur constitutionnelle de la représentation proportionnelle majorité/minorité » Depuis cette exceptionnelle jurisprudence qualifiée par notre doyen Adama KPODAR de décision qui «doit être hissée au tabernacle des vecteurs de la démocratie», la Cour Constitutionnelle a érigé en principe à valeur constitutionnelle la représentation proportionnelle majorité/minorité pour le choix des députés appelés à représenter l’Assemblée nationale en tant que Corps, à animer ses organes de gestion ou à siéger au sein d’autres institutions de l’Etat. Bien que cette décision ait été fortement critiquée, dès son introduction dans la jurisprudence constitutionnelle béninoise, elle a eu le mérite d’une part, de donner un contenu à certaines notions importantes prévues par notre Constitution et d’autre part, d’affirmer clairement le rejet par la Cour constitutionnelle du risque de la dictature de la majorité parlementaire ou de l’absolutisme de cette majorité, chose qui est contraire à l’idée de la démocratie pluraliste «fondée essentiellement sur la philosophie politique de la dialectique constructive affublée dans la doctrine juridique et science politiste». En effet, dans cette captivante décision prise par la Cour Dossou, la haute juridiction n’a pas utilisé la notion d’ «opposition» qui a une définition précise en droit. Elle a clairement fait une catégorisation à travers les thèmes majorité/minorité, thèmes qui ont un sens juridique clair. En droit, la majorité est juridiquement définie comme un parti ou coalition de partis détenant la majorité des sièges du parlement et la minorité comme le groupe le moins nombreux lors d’une élection. Dans une assemblée, c’est le parti ou le groupe qui réunit le moins de sièges qui est la minorité parlementaire. Si on s’en tient à la décision du 30 avril 2011 relative à la proclamation des résultats des élections législatives, on note les forces suivantes: - Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) 41 sièges avec alliés - l’Union fait la Nation (UN) avec 30 sièges. - Autres regroupements (à classer dans un camp: Majorité/Minorité) Union pour le Bénin (UB) 02 sièges, Alliance Amana 02 sièges, Alliance G13 Baobab 02 sièges, Alliance Force dans l’Unité (AFU) 02 sièges, Alliance Cauris 2 02 sièges, Force Espoir-Union pour la relève (UPR) 02 sièges Il est donc clair pour tous les citoyens béninois que la configuration issue des urnes selon la décision du 30 avril 2011 de la Haute Juridiction sous réserve des contentieux donne les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) avec alliées: groupe majoritaire et l’Union fait la nation (UN) et alliés, minoritaire. Source @: La Nouvelle Tribune |
Nouvelles menaces d’inondations: l’alerte des sapeurs pompiers à 4 communes
Nouvelles menaces d’inondations: l’alerte des sapeurs pompiers à 4 communes. Écrit par Christian Tchanou
Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo courent de nouveaux risques d’inondations à grande échelle en ce début de saison pluvieuse. Les sapeurs pompiers souvent sollicités, donnent déjà l’alerte en direction de ces quatre communes et les invitent à prendre à temps les précautions nécessaires. Les présentes pluies annoncent sans doute les couleurs d’un tableau d’inondations encore plus noir à Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo.
Ces 4 communes du Bénin, qui sont généralement les plus touchées pourraient ainsi connaitre une situation pire cette année, après celle non moins grave de 2010. Les hommes du feu en sont si préoccupés qu’ils lancent déjà leur cri d’alarme. «Il vaut mieux prévenir que guérir» avertit le Colonel Laurent Amoussou, Commandant du Groupement national des sapeurs pompiers du Bénin. Comme les années antérieures, ils viennent de saisir à nouveau les autorités de ces quatre communes sur la nécessité de sensibiliser davantage les populations sur les risques qu’elles encourent à demeurer dans les zones inondées. En plus, insiste le Colonel Amoussou, il faut que ces communes pensent réellement aux curages des caniveaux, à l’aménagement effectif des voies et à la création des drains ou des tranchées adéquates pour faciliter l’écoulement des eaux de pluies. Les sapeurs pompiers préconisent également que les autorités concernées s’appuient sur la mémoire des inondations antérieures, voir ce qui a été fait et ce qui a surtout produit des résultats positifs. Il y a également nécessité de mettre sur pied de vraies équipes pour conduire les plans de gestion des crises liées à ces inondations.
De leur côté, les sapeurs pompiers aussi s’affairent déjà. Un comité de gestion des inondations est déjà mis en place pour mettre en état de marche tous les différents matériels qui interviennent dans ce cadre. Les hommes du feu considèrent l’inondation comme une urgence, à l’instar d’un accident de circulation, ou tout autre sinistre. La procédure reste donc la même. Seulement, l’exécution est différente. Lorsqu’on appelle le pompier, celui-ci doit, nécessairement faire une reconnaissance des lieux inondés avant toute intervention. Trois cas se distinctent ici selon le Colonel Amoussou. Le premier est le cas où il y a des caniveaux. Mais où l’eau est peut-être à un niveau plus bas que le caniveau. L’intervention est dès lors facile. Dans le 2ème cas, le caniveau se trouve un peu plus éloigné, nécessitant le déploiement de beaucoup de matériels et prend donc plus de temps. Le 3ème cas est le plus préoccupant. Pas de caniveaux du tout dans un milieu ou l’espace inondé est encore plus important. « L’intervention est pratiquement impossible dans ce cas parce qu’il s’agira de pomper l’eau de tout un quartier (phénomène de l’osmose). C’est pour cela qu’il reste et demeure nécessaire de faire des reconnaissances, pour savoir si le pompier peut intervenir ou pas» explique le Commandant de cette unité. Juste pour soulager, jamais pour régler définitivement le problème. Mais le plus grand souhait des sapeurs pompiers béninois est de travailler davantage en synergie avec les équipes en charge des inondations des mairies tant dans la prévention que dans la gestion des sinistrés. «Les populations doivent continuer à faire confiance aux sapeurs pompiers qui sont disponibles 24h/24 pour répondre à leur appel de secours. Mais ils ne peuvent se mettre en branle que lorsqu’ils ont été alertés » affirme aussi le Colonel Amoussou.
Source: @ La Nouvelle Tribune
Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo courent de nouveaux risques d’inondations à grande échelle en ce début de saison pluvieuse. Les sapeurs pompiers souvent sollicités, donnent déjà l’alerte en direction de ces quatre communes et les invitent à prendre à temps les précautions nécessaires. Les présentes pluies annoncent sans doute les couleurs d’un tableau d’inondations encore plus noir à Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo.
Ces 4 communes du Bénin, qui sont généralement les plus touchées pourraient ainsi connaitre une situation pire cette année, après celle non moins grave de 2010. Les hommes du feu en sont si préoccupés qu’ils lancent déjà leur cri d’alarme. «Il vaut mieux prévenir que guérir» avertit le Colonel Laurent Amoussou, Commandant du Groupement national des sapeurs pompiers du Bénin. Comme les années antérieures, ils viennent de saisir à nouveau les autorités de ces quatre communes sur la nécessité de sensibiliser davantage les populations sur les risques qu’elles encourent à demeurer dans les zones inondées. En plus, insiste le Colonel Amoussou, il faut que ces communes pensent réellement aux curages des caniveaux, à l’aménagement effectif des voies et à la création des drains ou des tranchées adéquates pour faciliter l’écoulement des eaux de pluies. Les sapeurs pompiers préconisent également que les autorités concernées s’appuient sur la mémoire des inondations antérieures, voir ce qui a été fait et ce qui a surtout produit des résultats positifs. Il y a également nécessité de mettre sur pied de vraies équipes pour conduire les plans de gestion des crises liées à ces inondations.
De leur côté, les sapeurs pompiers aussi s’affairent déjà. Un comité de gestion des inondations est déjà mis en place pour mettre en état de marche tous les différents matériels qui interviennent dans ce cadre. Les hommes du feu considèrent l’inondation comme une urgence, à l’instar d’un accident de circulation, ou tout autre sinistre. La procédure reste donc la même. Seulement, l’exécution est différente. Lorsqu’on appelle le pompier, celui-ci doit, nécessairement faire une reconnaissance des lieux inondés avant toute intervention. Trois cas se distinctent ici selon le Colonel Amoussou. Le premier est le cas où il y a des caniveaux. Mais où l’eau est peut-être à un niveau plus bas que le caniveau. L’intervention est dès lors facile. Dans le 2ème cas, le caniveau se trouve un peu plus éloigné, nécessitant le déploiement de beaucoup de matériels et prend donc plus de temps. Le 3ème cas est le plus préoccupant. Pas de caniveaux du tout dans un milieu ou l’espace inondé est encore plus important. « L’intervention est pratiquement impossible dans ce cas parce qu’il s’agira de pomper l’eau de tout un quartier (phénomène de l’osmose). C’est pour cela qu’il reste et demeure nécessaire de faire des reconnaissances, pour savoir si le pompier peut intervenir ou pas» explique le Commandant de cette unité. Juste pour soulager, jamais pour régler définitivement le problème. Mais le plus grand souhait des sapeurs pompiers béninois est de travailler davantage en synergie avec les équipes en charge des inondations des mairies tant dans la prévention que dans la gestion des sinistrés. «Les populations doivent continuer à faire confiance aux sapeurs pompiers qui sont disponibles 24h/24 pour répondre à leur appel de secours. Mais ils ne peuvent se mettre en branle que lorsqu’ils ont été alertés » affirme aussi le Colonel Amoussou.
Source: @ La Nouvelle Tribune
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